Entré en fonction le 20 janvier dernier, Donald Trump, 45e Président des Etats-Unis d’Amérique, s’est mise depuis lors dans une posture de fuite en avant dont on ignore, pour l’instant, le terminus. Il voulait donner du punch à ses premiers actes, il y est parvenu au-delà de tout ce qu’il pouvait espérer. Le tollé mondial suscité par la mise en œuvre de son décret visant à interdire l’entrée de réfugiés et de voyageurs aux Etats-Unis pendant des périodes transitoires de quatre et trois mois se passe de commentaires et de critiques.
Les manifestations suscitées aux Etats-Unis même, ainsi que les indignations exprimées par plusieurs dirigeants du monde dont l’Allemande Angela Merkel, le Français François Hollande et l’Iranien Hassan Rohani, résument à elles seules le caractère totalement absurde d’une mesure qui n’a pas tardé, du reste, à être suspendue par deux juges américains. Selon plusieurs spécialistes du droit, le texte abracadabrant du président devenu homme d’affaires pourrait n’avoir qu’une existence brève en cas d’examen juridique.
Au-delà du fait que le successeur de Barack Obama tient coûte que coûte à annoncer qu’il tiendra ses promesses, la signature en moins d’une semaine de présence à la Maison Blanche d’une quinzaine de décrets relatifs à ses promesses de campagne électorale semble avoir pour objectif de frapper fortement les esprits, ceux de son électorat notamment. Autant sur les interdictions d’entrées d’étrangers sur le territoire américain que sur le projet de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique, c’est sa politique d’immigration que Donald Trump soumet au test psychologique et médiatique des opinions publiques américaine et mondiale.
Il voudrait en mesurer à la fois le degré principiel de désapprobation et le niveau de réplique pratique qu’il ne s’y prendrait pas autrement. La montée au créneau des juges pour tailler en pièces le décret est une première réponse au populisme dramatiquement chahuteur de Trump, en attendant que les « Etats-parias » stigmatisés – et dont certains ont été militairement déstabilisés par les Etats-Unis - se déterminent, qu’un front de riposte se mette en place à l’instar de celui organisé par des associations américaines de défense des droits civiques, et que des manifestations spontanées aux abords des aéroports américains prennent de l’ampleur.
Il est possible que Donald Trump ait décidé d’appliquer à la politique – au moins sur le dossier de l’immigration - les réflexes de l’homme d’affaires qu’il est, privilégiant alors strictement la perspective d’obtenir des résultats bruts au détriment des réalités. En réalité, il faudrait voir dans ces trumpitudes bouffonnes les signes d’une fascination inavouée pour le pouvoir. Passer du statut d’animateur de téléréalités à deux sous à celui de gérant d’un bouton nucléaire mondial peut tourner la tête à tout un chacun. Avec Trump, il faudra juste être patient, le temps que la bulle dont il est le nom se dégonfle au contact du réel. (Momar Dieng)
Les manifestations suscitées aux Etats-Unis même, ainsi que les indignations exprimées par plusieurs dirigeants du monde dont l’Allemande Angela Merkel, le Français François Hollande et l’Iranien Hassan Rohani, résument à elles seules le caractère totalement absurde d’une mesure qui n’a pas tardé, du reste, à être suspendue par deux juges américains. Selon plusieurs spécialistes du droit, le texte abracadabrant du président devenu homme d’affaires pourrait n’avoir qu’une existence brève en cas d’examen juridique.
Au-delà du fait que le successeur de Barack Obama tient coûte que coûte à annoncer qu’il tiendra ses promesses, la signature en moins d’une semaine de présence à la Maison Blanche d’une quinzaine de décrets relatifs à ses promesses de campagne électorale semble avoir pour objectif de frapper fortement les esprits, ceux de son électorat notamment. Autant sur les interdictions d’entrées d’étrangers sur le territoire américain que sur le projet de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique, c’est sa politique d’immigration que Donald Trump soumet au test psychologique et médiatique des opinions publiques américaine et mondiale.
Il voudrait en mesurer à la fois le degré principiel de désapprobation et le niveau de réplique pratique qu’il ne s’y prendrait pas autrement. La montée au créneau des juges pour tailler en pièces le décret est une première réponse au populisme dramatiquement chahuteur de Trump, en attendant que les « Etats-parias » stigmatisés – et dont certains ont été militairement déstabilisés par les Etats-Unis - se déterminent, qu’un front de riposte se mette en place à l’instar de celui organisé par des associations américaines de défense des droits civiques, et que des manifestations spontanées aux abords des aéroports américains prennent de l’ampleur.
Il est possible que Donald Trump ait décidé d’appliquer à la politique – au moins sur le dossier de l’immigration - les réflexes de l’homme d’affaires qu’il est, privilégiant alors strictement la perspective d’obtenir des résultats bruts au détriment des réalités. En réalité, il faudrait voir dans ces trumpitudes bouffonnes les signes d’une fascination inavouée pour le pouvoir. Passer du statut d’animateur de téléréalités à deux sous à celui de gérant d’un bouton nucléaire mondial peut tourner la tête à tout un chacun. Avec Trump, il faudra juste être patient, le temps que la bulle dont il est le nom se dégonfle au contact du réel. (Momar Dieng)