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Tunisie : Le candidat à la présidentielle, Ayachi Zammel, condamné à 12 ans de prison

Mardi 1 Octobre 2024

Ayachi Zammel
Ayachi Zammel

Le candidat à la présidentielle prévue dimanche 6 octobre en Tunisie, Ayachi Zammel, a été condamné à 12 ans de prison par la justice tunisienne dans quatre affaires liées aux falsifications de parrainages nécessaires pour prétendre à la magistrature suprême.

 

‘’Le tribunal de première instance de Tunis 2 a condamné Ayachi Zammel à 12 ans de prison dans quatre affaires liées aux falsifications de parrainages, trois ans pour chaque dossier’’ a déclaré Faouzi Jaballah, membre du comité de défense, à Anadolu.

 

Il a ajouté que Siwar Bargaoui, secrétaire générale du mouvement Azimoun dirigé par Zammel, a également écopé de 12 ans de prison dans la même affaire.

 

‘’Ayachi Zammel et Siwar Bargaoui ont été interdits de voter selon le même verdict, mais ce jugement peut faire l’objet d’un appel’’, a déclaré Maître Jaballah.

 

Et de rappeler que ‘’Zammel a été condamné il y a deux semaines à un an et huit mois de prison par un tribunal du gouvernorat de Jendouba (nord-ouest) et écopé de six mois de prison supplémentaires mercredi après un verdict prononcé par un tribunal du gouvernorat de Siliana’’.

 

Lors d'une conférence de presse tenue samedi, dans la capitale Tunis, la direction de la campagne électorale de Zammel s’est dit confiante quant à la poursuite de la course à la présidence malgré ‘’les harcèlements’’.

 

« Les membres de la campagne ne vont pas se retirer de la course à la présidence en soutien à leur candidat Ayachi Zammel’’, a déclaré Ramzi Jebabli, directeur de campagne d’Ayachi Zammel.

 

Les autorités tunisiennes affirment que les élections remplissent les conditions d'intégrité, de transparence et de concurrence loyale.

 

Les personnes souhaitant se présenter à la présidentielle doivent recueillir 10 parrainages de membres du parlement, ou 40 parrainages de responsables de conseils locaux, régionaux ou municipaux, ou 10 000 parrainages de citoyens dans 10 circonscriptions électorales.

 

Le 2 septembre, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé qu'elle n'avait finalement retenu que 3 candidats à la présidence sur 17 dossiers de candidature, ce qui signifie qu'elle a rejeté les décisions du tribunal administratif de réintégrer 3 autres candidats dans la course à la présidence.

 

Le président de l'ISIE, Farouk Bouasker, a déclaré lors d'une conférence de presse : « Le président Kaïs Saïed, Ayachi Zammel (Mouvement Azimoun - opposition) et Zouhair Maghzaoui (Mouvement Achaab - partisan de Saïed), dont les candidatures ont été approuvées le 10 août, sont les seuls à être finalement retenus pour les élections présidentielles ».

 

Alors que l'ISIE a refusé d'accepter 3 candidats malgré la décision du tribunal administratif de les remettre dans la course, il s'agit de : Abdellatif Mekki, secrétaire général du Parti de l'action et du progrès (opposition), Mondher Zenaïdi, ancien ministre sous la présidence de Zine El Abidine Ben Ali (opposition), et Imed Daïmi, ancien directeur du cabinet de l'ancien président Moncef Marzouki (opposition). 

 

Il convient de noter que la campagne pour l'élection présidentielle tunisienne a débuté le 14 septembre et devrait se poursuivre jusqu'au 4 octobre, le scrutin devant se tenir deux jours plus tard. [AA]

 
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