Le président tunisien Kaïs Saïed a condamné des rumeurs concernant son état de santé et des tentatives à "créer des crises" lorsqu'il recevait ce lundi la cheffe du gouvernement tunisien Najla Bouden au palais de Carthage. Dans la foulée, la justice est entrée en action.
Ce lundi, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis a ordonné d'engager des poursuites pénales à l'encontre de toutes les personnes et administrateurs des pages des réseaux sociaux ayant été à l'origine de la publication et de la diffusion de fausses informations qui portaient atteinte à la sécurité publique et à la stabilité de la Tunisie, selon un communiqué publié par le bureau de la communication du tribunal
Ceux qui évoquaient l'hypothèse de vacance au poste de chef de l'Etat tunisien "cherchent désespérément à créer des crises" pour déstabiliser l'Etat et le fonctionnement de ses institutions, a déclaré M. Saïed lors de sa rencontre avec Mme. Bouden, dont la vidéo est diffusée par ses services de communication.
"Ils ont atteint des degrés de folie que nous n'avons pas vus auparavant", a-t-il dit.
La dernière apparition publique de M. Saïed remonte au 22 mars dernier, la veille du premier jour du mois de ramadan, lorsqu'il s'était déplacé à la mosquée Zitouna à Tunis. Son "absence" de la scène politique ces derniers jours a suscité des rumeurs supposant "des problèmes de santé".
Le Front de salut national (FSN), la principale coalition d'opposition en Tunisie, a demandé ce lundi au gouvernement d'expliquer s'il y a des raisons de santé qui ont obligé le président à s'absenter. (Xinhua avec IMPACT.SN)