Brasilia - Un juge fédéral brésilien a ordonné vendredi que le passeport de Luiz Inácio Lula da Silva, confisqué par la justice la semaine dernière après sa condamnation en appel à une peine de prison, soit rendu à l'ancien président.
Alors qu'il s'apprêtait à partir en Ethiopie pour participer à une conférence de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en fin de semaine dernière, Lula avait été empêché de quitter le Brésil par un juge fédéral ayant ordonné la confiscation de son passeport.
Lula -- candidat favori de l'élection présidentielle d'octobre -- avait annulé son voyage prévu quelques heures plus tard et ses avocats avaient remis son passeport à la justice le lendemain.
"Nous ne pouvons pas conclure qu'il avait l'intention de fuir le pays dans le but d'échapper à l'application de notre loi pénale", a expliqué le juge fédéral Bruno Apolinário, à Brasilia. "Au contraire "sa sortie du pays était justifiée par un engagement professionnel déjà pris".
"C'est seulement avec beaucoup d'imagination qu'on aurait pu parvenir à la conclusion" du juge de première instance ayant ordonné la confiscation de son passeport, ajoute le juge dans une décision obtenue par l'AFP.
Mercredi la semaine dernière, un tribunal de Porto Alegre (sud) avait confirmé que Lula était coupable de corruption passive et de blanchiment d'argent pour avoir accepté un triplex en bord de mer de la part d'une entreprise de construction.
La cour d'appel avait également aggravé sa peine de prison d'un tiers, à 12 ans et un mois, tout en le laissant libre en attendant l'issue des recours de sa défense.
Avec la perte de son procès en appel, Lula ne semble pas être dans l'immédiat menacé de prison, mais voit ses chances de se présenter pour un troisième mandat gravement compromises.
Mais les juges qui l'ont condamné avaient expliqué que la figure de proue de la gauche brésilienne, favori des sondages à l'élection présidentielle d'octobre, commencerait à purger sa peine dès que tous les recours de seconde instance auraient été épuisés.
Ceci signifie potentiellement la prison pour Lula dans quelques semaines ou quelques mois, une fois épuisés les recours devant les instances supérieures, Tribunal Supérieur de Justice du Brésil (STJ), ou Cour suprême.
Vendredi, ses avocats ont déposé une demande d'Habeas Corpus préventif devant la Cour suprême afin de lui éviter la prison, trois jours après le rejet par le STJ d'une demande similaire.
Cette requête vise à "contrer toute menace de suppression (immédiate ou à moyen terme) de la liberté de circulation due à une illégalité ou un abus de pouvoir", selon cette demande écrite signée par 11 avocats et auquel l'AFP a eu accès.
Parallèlement, les avocats de Lula ont également saisi mardi le Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève pour dénoncer la partialité, selon eux, de la justice brésilienne.
La défense de Lula avait déjà saisi le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en 2016 après le début de ses démêlés judiciaires, sans avancée notable. Le Conseil n'a pas encore décidé s'il accepte de se saisir de ce dossier, ce qui peut prendre jusqu'à cinq ans.
Alors qu'il s'apprêtait à partir en Ethiopie pour participer à une conférence de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en fin de semaine dernière, Lula avait été empêché de quitter le Brésil par un juge fédéral ayant ordonné la confiscation de son passeport.
Lula -- candidat favori de l'élection présidentielle d'octobre -- avait annulé son voyage prévu quelques heures plus tard et ses avocats avaient remis son passeport à la justice le lendemain.
"Nous ne pouvons pas conclure qu'il avait l'intention de fuir le pays dans le but d'échapper à l'application de notre loi pénale", a expliqué le juge fédéral Bruno Apolinário, à Brasilia. "Au contraire "sa sortie du pays était justifiée par un engagement professionnel déjà pris".
"C'est seulement avec beaucoup d'imagination qu'on aurait pu parvenir à la conclusion" du juge de première instance ayant ordonné la confiscation de son passeport, ajoute le juge dans une décision obtenue par l'AFP.
Mercredi la semaine dernière, un tribunal de Porto Alegre (sud) avait confirmé que Lula était coupable de corruption passive et de blanchiment d'argent pour avoir accepté un triplex en bord de mer de la part d'une entreprise de construction.
La cour d'appel avait également aggravé sa peine de prison d'un tiers, à 12 ans et un mois, tout en le laissant libre en attendant l'issue des recours de sa défense.
Avec la perte de son procès en appel, Lula ne semble pas être dans l'immédiat menacé de prison, mais voit ses chances de se présenter pour un troisième mandat gravement compromises.
Mais les juges qui l'ont condamné avaient expliqué que la figure de proue de la gauche brésilienne, favori des sondages à l'élection présidentielle d'octobre, commencerait à purger sa peine dès que tous les recours de seconde instance auraient été épuisés.
Ceci signifie potentiellement la prison pour Lula dans quelques semaines ou quelques mois, une fois épuisés les recours devant les instances supérieures, Tribunal Supérieur de Justice du Brésil (STJ), ou Cour suprême.
Vendredi, ses avocats ont déposé une demande d'Habeas Corpus préventif devant la Cour suprême afin de lui éviter la prison, trois jours après le rejet par le STJ d'une demande similaire.
Cette requête vise à "contrer toute menace de suppression (immédiate ou à moyen terme) de la liberté de circulation due à une illégalité ou un abus de pouvoir", selon cette demande écrite signée par 11 avocats et auquel l'AFP a eu accès.
Parallèlement, les avocats de Lula ont également saisi mardi le Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève pour dénoncer la partialité, selon eux, de la justice brésilienne.
La défense de Lula avait déjà saisi le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en 2016 après le début de ses démêlés judiciaires, sans avancée notable. Le Conseil n'a pas encore décidé s'il accepte de se saisir de ce dossier, ce qui peut prendre jusqu'à cinq ans.