Une haute cour du Ghana a empêché des groupes de la société civile d'organiser des manifestations dans la capitale Accra, rejoignant ainsi d'autres gouvernements africains qui tentent d'étouffer les manifestations organisées par les jeunes pour protester contre le coût élevé de la vie.
La juge Abena Afia Serwaa de la Haute Cour a approuvé une demande de la police ghanéenne visant à interdire des manifestations prévues entre le 31 juillet et le 6 août. La police a affirmé qu'elle ne disposait pas du personnel nécessaire pour assurer la sécurité, les agents ayant été déployés pour des rassemblements politiques dans le cadre de la campagne électorale pour les élections.
Selon les organisateurs, plus de deux millions de personnes étaient attendues dans les rues pour exiger du président Nana Akufo-Addo qu'il prenne davantage de mesures en matière de corruption, pour améliorer les conditions de vie, ainsi que pour protester contre les retards dans la signature d'un projet de loi anti-LGBT.
Une vague de manifestations de jeunes a déferlé sur plusieurs pays africains ces dernières semaines...L'économie ghanéenne s'est effondrée après que les effets d'années d'emprunts excessifs ont été exacerbés par la pandémie de COVID-19, les répercussions de la guerre en Ukraine et la hausse des taux d'intérêt mondiaux.
Le producteur d'or, de cacao et de pétrole a restructuré la majeure partie de sa dette extérieure de 30 milliards de dollars afin de pouvoir mettre en œuvre un programme de sauvetage du Fonds monétaire international de 3 milliards de dollars sur trois ans et que le pays puisse sortir de la pire crise économique qu'il ait connue depuis une génération. [VOA avec Reuters]