PARIS (Reuters) - La campagne pour les élections législatives a commencé lundi dans un contexte de mue lié à l'irruption de La République en marche (LREM) d'Emmanuel Macron, aux difficultés des partis traditionnels et aux nouvelles règles de non cumul des mandats.
Quelque 6.500 candidats en lice pour constituer l'Assemblée de 577 députés ont trois semaines pour convaincre plus de 47 millions d'électeurs de confirmer, ou non, leur choix de l'élection présidentielle.
Dans un entretien à Paris-Normandie, le nouveau Premier ministre, Edouard Philippe, espère l'émergence d'une majorité claire sous peine de laisser les "marchandages entre partis" ressusciter un "certain esprit de la IVe République".
Emmanuel Macron a lancé sans attendre deux chantiers majeurs : la moralisation de la vie publique, objet d'un projet de loi présenté au conseil des ministres avant les législatives, et la réforme du Code du travail, qui sera discutée avec les partenaires sociaux dès ce mardi à l'Elysée.
A droite, le chef de file de la campagne LR-UDI, François Baroin, a appelé samedi lors d'un meeting à Paris à créer les conditions d'une "alternance franche", opposée à l'"alternance de la confusion" représentée selon lui par le gouvernement pluriel constitué la semaine passée.
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, préfère quant à lui une "véritable opposition" à une hypothétique cohabitation.
"Il y aura probablement une majorité En Marche mais il faut qu'elle soit la plus faible possible. Le système Macron ne doit pas disposer des pleins pouvoirs", a déclaré lundi sur Radio Classique ce proche de l'ex-finaliste de la présidentielle Marine Le Pen, candidate dans le Pas-de-Calais.
RENOUVELLEMENT
Favori des enquêtes d'opinion, LREM recueille par exemple 27% des intentions de vote dans un sondage Opinionway-Orpi pour Les Echos et Radio Classique diffusé jeudi, devant les Républicains et le Front national, à égalité avec 20%.
Quel que soit le résultat, le renouvellement voulu par le nouveau président sera au rendez-vous.
L'âge, le "ras-le-bol" au sortir d'un quinquennat ardu et la loi sur le non cumul des mandats - qui a obligé 240 députés à choisir entre un mandat parlementaire et une fonction de chef ou d'adjoint d'un exécutif local, notamment de maire - ont en effet conduit nombre d'élus sortants à jeter l'éponge.
Tel le président sortant de l'Assemblée, Claude Bartolone, les socialistes Christophe Caresche et Michel Sapin, ainsi que les Républicains Luc Chatel et Pierre Lellouche.
Jeunes, femmes et novices en politique ont la part belle dans les listes présentées par La République en marche et la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en quatrième position à l'élection présidentielle.
Parmi les 526 noms de la liste LREM, environ 80 ont été proposés par le MoDem du ministre de la Justice François Bayrou, qui espère in fine disposer d'un groupe à l'Assemblée.
Six ministres, dont celui de l'Economie Bruno Le Maire, sont candidats aux législatives, où une victoire s'impose sous peine d'être écartés du gouvernement.
LREM n'a pas présenté de candidat contre certains ténors LR ayant penché en sa faveur comme Franck Riester et Thierry Solère, et d'anciens ministres comme Stéphane Le Foll dans la Sarthe et Marisol Touraine en Indre-et-Loire.
L'ex-ministre de la Santé, pourtant investie par le Parti socialiste, se présente désormais comme "la candidate de la majorité présidentielle avec Emmanuel Macron" sur son affiche de campagne où ne figure aucune référence au PS.
A la tête d'un parti sonné depuis son score historiquement bas de 6,3% des voix au premier tour de la présidentielle, le premier secrétaire du PS a attaqué lundi le camp Macron sur son souhait de faire adopter par ordonnance ses premières réformes.
"On ne peut pas passer en force sur les questions économiques et sociales", a dit Jean-Christophe Cambadélis, lui-même opposé à Paris au nouveau secrétaire d'Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi.
"On voit bien le système : on veut une majorité absolue pour que les ordonnances soient telles que le souhaite le gouvernement", a ajouté le député sortant.
Quelque 6.500 candidats en lice pour constituer l'Assemblée de 577 députés ont trois semaines pour convaincre plus de 47 millions d'électeurs de confirmer, ou non, leur choix de l'élection présidentielle.
Dans un entretien à Paris-Normandie, le nouveau Premier ministre, Edouard Philippe, espère l'émergence d'une majorité claire sous peine de laisser les "marchandages entre partis" ressusciter un "certain esprit de la IVe République".
Emmanuel Macron a lancé sans attendre deux chantiers majeurs : la moralisation de la vie publique, objet d'un projet de loi présenté au conseil des ministres avant les législatives, et la réforme du Code du travail, qui sera discutée avec les partenaires sociaux dès ce mardi à l'Elysée.
A droite, le chef de file de la campagne LR-UDI, François Baroin, a appelé samedi lors d'un meeting à Paris à créer les conditions d'une "alternance franche", opposée à l'"alternance de la confusion" représentée selon lui par le gouvernement pluriel constitué la semaine passée.
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, préfère quant à lui une "véritable opposition" à une hypothétique cohabitation.
"Il y aura probablement une majorité En Marche mais il faut qu'elle soit la plus faible possible. Le système Macron ne doit pas disposer des pleins pouvoirs", a déclaré lundi sur Radio Classique ce proche de l'ex-finaliste de la présidentielle Marine Le Pen, candidate dans le Pas-de-Calais.
RENOUVELLEMENT
Favori des enquêtes d'opinion, LREM recueille par exemple 27% des intentions de vote dans un sondage Opinionway-Orpi pour Les Echos et Radio Classique diffusé jeudi, devant les Républicains et le Front national, à égalité avec 20%.
Quel que soit le résultat, le renouvellement voulu par le nouveau président sera au rendez-vous.
L'âge, le "ras-le-bol" au sortir d'un quinquennat ardu et la loi sur le non cumul des mandats - qui a obligé 240 députés à choisir entre un mandat parlementaire et une fonction de chef ou d'adjoint d'un exécutif local, notamment de maire - ont en effet conduit nombre d'élus sortants à jeter l'éponge.
Tel le président sortant de l'Assemblée, Claude Bartolone, les socialistes Christophe Caresche et Michel Sapin, ainsi que les Républicains Luc Chatel et Pierre Lellouche.
Jeunes, femmes et novices en politique ont la part belle dans les listes présentées par La République en marche et la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en quatrième position à l'élection présidentielle.
Parmi les 526 noms de la liste LREM, environ 80 ont été proposés par le MoDem du ministre de la Justice François Bayrou, qui espère in fine disposer d'un groupe à l'Assemblée.
Six ministres, dont celui de l'Economie Bruno Le Maire, sont candidats aux législatives, où une victoire s'impose sous peine d'être écartés du gouvernement.
LREM n'a pas présenté de candidat contre certains ténors LR ayant penché en sa faveur comme Franck Riester et Thierry Solère, et d'anciens ministres comme Stéphane Le Foll dans la Sarthe et Marisol Touraine en Indre-et-Loire.
L'ex-ministre de la Santé, pourtant investie par le Parti socialiste, se présente désormais comme "la candidate de la majorité présidentielle avec Emmanuel Macron" sur son affiche de campagne où ne figure aucune référence au PS.
A la tête d'un parti sonné depuis son score historiquement bas de 6,3% des voix au premier tour de la présidentielle, le premier secrétaire du PS a attaqué lundi le camp Macron sur son souhait de faire adopter par ordonnance ses premières réformes.
"On ne peut pas passer en force sur les questions économiques et sociales", a dit Jean-Christophe Cambadélis, lui-même opposé à Paris au nouveau secrétaire d'Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi.
"On voit bien le système : on veut une majorité absolue pour que les ordonnances soient telles que le souhaite le gouvernement", a ajouté le député sortant.