Des milliers de vols ont été annulés ou retardés mercredi aux Etats-Unis à cause d'une panne informatique ayant forcé le régulateur américain de l'aviation civile (FAA) à suspendre temporairement tous les départs de vols intérieurs, la Maison Blanche écartant à ce stade la possibilité d'une cyberattaque.
L'incident, qui a débuté dans la nuit de mardi à mercredi, a affecté un système d'informations crucial pour les pilotes et les équipages.
Pour garantir la sécurité du trafic aérien, la FAA a décidé d'empêcher tous les décollages de vols intérieurs jusqu'à 09H00 sur la côte est du pays (14H00 GMT), à quelques exceptions près, le temps de résoudre le problème.
Selon le dernier tweet de la FAA, "les opérations normales de trafic aérien reprennent progressivement" à travers le pays.
Plus de 1.100 vols ont été annulés et plus de 7.300 étaient retardés, selon un décompte du site spécialisé Flight Aware vers 17H30 GMT.
- Cause inconnue -
A l'aéroport Ronald Reagan, situé près de Washington, les tableaux de départs étaient truffés de signalements rouges indiquant des retards.
"On va rater notre correspondance", a déploré auprès de l'AFP Lisa Nho, qui attendait avec sa fille de presque deux ans un vol pour le Texas, devant être suivi d'un autre vol pour Cabo, au Mexique. "On était en train de partir quand on a reçu un SMS disant que le vol serait retardé", a-t-elle expliqué.
Le vol de Vince Hamilton pour Chicago avait pour sa part déjà été retardé deux fois. S'il rate sa correspondance à St. Louis, où il est censé prendre un bus, il prévoit de louer une voiture.
A l'aéroport de Mexico, plusieurs vols à destination des Etats-Unis étaient aussi retardés, a constaté une journaliste de l'AFP.
L'attention se porte désormais sur la cause de la panne, encore non identifiée par la FAA.
Interrogé sur le sujet avant la levée de l'interdiction de décollage, le président américain Joe Biden avait dit s'être entretenu avec son ministre des Transports, Pete Buttigieg, mais ne pas connaître alors l'origine de la panne.
Les régulateurs "s'attendent à avoir une meilleure idée dans quelques heures et réagiront à ce moment-là", avait-il indiqué.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a elle affirmé sur Twitter qu'il n'y avait à ce stade "pas de signe qu'il s'agisse d'une cyberattaque".
Pete Buttigieg a demandé une enquête "pour déterminer les causes (de la panne) et recommander les prochaines étapes".
- "Inacceptable" -
La présidente de la commission du Sénat américain en charge des transports, Maria Cantwell, a aussi prévenu qu'un comité examinerait les causes des perturbations.
"Le public a besoin d'un système de transport aérien résilient", a souligné l'élue démocrate dans un communiqué.
Le trafic aérien aux Etats-Unis avait déjà été fortement secoué au moment de Noël par une vague de froid extrême accompagnée de chutes de neige, qui avait provoqué des annulations en cascade pendant plusieurs jours au sein de la compagnie Southwest.
"La défaillance catastrophique du système de la FAA aujourd'hui signale clairement que le réseau de transport américain a désespérément besoin d'une mise à niveau importante", a réagi de son côté l'Association américaine du tourisme.
Plusieurs républicains ont aussi vivement critiqué la FAA, à l'instar du sénateur Ted Cruz qui, dans un communiqué, a jugé "inacceptable" l'incapacité de l'agence à faire fonctionner un système important pour la sécurité.
La FAA est sans chef attitré depuis la démission de Steve Dickson fin mars 2021. La Maison Blanche a proposé en juillet de le remplacer par Phillip Washington, mais le Congrès n'a toujours pas procédé à son audition, empêchant ainsi sa prise de poste.
Le système Notice To Air Missions (NOTAM), affecté par la panne de mercredi, permet de transmettre des informations aux navigants concernant des risques dans les aéroports, comme des travaux sur une voie d'atterrissage par exemple.
Ce système est "essentiel dans l'information requise pour la conduite des opérations sols/airs", a expliqué à l'AFP Michel Merluzeau, analyste pour le cabinet AIR.
21.464 vols au total sont censés décoller des Etats-Unis ce mercredi, une grande majorité étant constituée de trajets à l'intérieur du pays, selon des chiffres du cabinet spécialisé Juliett Alpha. Environ 2 millions de passagers pourraient potentiellement être affectés par l'incident. (AFP)
L'incident, qui a débuté dans la nuit de mardi à mercredi, a affecté un système d'informations crucial pour les pilotes et les équipages.
Pour garantir la sécurité du trafic aérien, la FAA a décidé d'empêcher tous les décollages de vols intérieurs jusqu'à 09H00 sur la côte est du pays (14H00 GMT), à quelques exceptions près, le temps de résoudre le problème.
Selon le dernier tweet de la FAA, "les opérations normales de trafic aérien reprennent progressivement" à travers le pays.
Plus de 1.100 vols ont été annulés et plus de 7.300 étaient retardés, selon un décompte du site spécialisé Flight Aware vers 17H30 GMT.
- Cause inconnue -
A l'aéroport Ronald Reagan, situé près de Washington, les tableaux de départs étaient truffés de signalements rouges indiquant des retards.
"On va rater notre correspondance", a déploré auprès de l'AFP Lisa Nho, qui attendait avec sa fille de presque deux ans un vol pour le Texas, devant être suivi d'un autre vol pour Cabo, au Mexique. "On était en train de partir quand on a reçu un SMS disant que le vol serait retardé", a-t-elle expliqué.
Le vol de Vince Hamilton pour Chicago avait pour sa part déjà été retardé deux fois. S'il rate sa correspondance à St. Louis, où il est censé prendre un bus, il prévoit de louer une voiture.
A l'aéroport de Mexico, plusieurs vols à destination des Etats-Unis étaient aussi retardés, a constaté une journaliste de l'AFP.
L'attention se porte désormais sur la cause de la panne, encore non identifiée par la FAA.
Interrogé sur le sujet avant la levée de l'interdiction de décollage, le président américain Joe Biden avait dit s'être entretenu avec son ministre des Transports, Pete Buttigieg, mais ne pas connaître alors l'origine de la panne.
Les régulateurs "s'attendent à avoir une meilleure idée dans quelques heures et réagiront à ce moment-là", avait-il indiqué.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a elle affirmé sur Twitter qu'il n'y avait à ce stade "pas de signe qu'il s'agisse d'une cyberattaque".
Pete Buttigieg a demandé une enquête "pour déterminer les causes (de la panne) et recommander les prochaines étapes".
- "Inacceptable" -
La présidente de la commission du Sénat américain en charge des transports, Maria Cantwell, a aussi prévenu qu'un comité examinerait les causes des perturbations.
"Le public a besoin d'un système de transport aérien résilient", a souligné l'élue démocrate dans un communiqué.
Le trafic aérien aux Etats-Unis avait déjà été fortement secoué au moment de Noël par une vague de froid extrême accompagnée de chutes de neige, qui avait provoqué des annulations en cascade pendant plusieurs jours au sein de la compagnie Southwest.
"La défaillance catastrophique du système de la FAA aujourd'hui signale clairement que le réseau de transport américain a désespérément besoin d'une mise à niveau importante", a réagi de son côté l'Association américaine du tourisme.
Plusieurs républicains ont aussi vivement critiqué la FAA, à l'instar du sénateur Ted Cruz qui, dans un communiqué, a jugé "inacceptable" l'incapacité de l'agence à faire fonctionner un système important pour la sécurité.
La FAA est sans chef attitré depuis la démission de Steve Dickson fin mars 2021. La Maison Blanche a proposé en juillet de le remplacer par Phillip Washington, mais le Congrès n'a toujours pas procédé à son audition, empêchant ainsi sa prise de poste.
Le système Notice To Air Missions (NOTAM), affecté par la panne de mercredi, permet de transmettre des informations aux navigants concernant des risques dans les aéroports, comme des travaux sur une voie d'atterrissage par exemple.
Ce système est "essentiel dans l'information requise pour la conduite des opérations sols/airs", a expliqué à l'AFP Michel Merluzeau, analyste pour le cabinet AIR.
21.464 vols au total sont censés décoller des Etats-Unis ce mercredi, une grande majorité étant constituée de trajets à l'intérieur du pays, selon des chiffres du cabinet spécialisé Juliett Alpha. Environ 2 millions de passagers pourraient potentiellement être affectés par l'incident. (AFP)