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France : Carla Bruni-Sarkozy reconnaît l’usage d’un téléphone au cœur de l’enquête Takieddine

Vendredi 22 Novembre 2024

Carla Bruni en compagnie de son époux Nicolas Sarkozy
Carla Bruni en compagnie de son époux Nicolas Sarkozy

Carla Bruni-Sarkozy, l’épouse de l’ancien président Nicolas Sarkozy, a admis avoir utilisé un téléphone visé par l’enquête sur la rétractation de Ziad Takieddine, principal témoin dans l’affaire du supposé financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

 

Ces informations, révélées ce vendredi 22 novembre par une source proche du dossier, marquent un nouveau rebondissement dans cette affaire judiciaire complexe.

 

Selon des déclarations rapportées par la presse française, Carla Bruni-Sarkozy a reconnu devant les juges, le 9 juillet dernier, avoir eu recours à ce téléphone, surnommé « 43 97 ». Toutefois, elle a fermement nié toute implication dans les échanges de SMS présumés en lien avec l’opération surnommée « Sauver Sarko », attribuant ces communications à l’ancienne papesse de la presse people, Michèle Marchand, alias « Mimi ».

 

Tout en qualifiant le téléphone de « pas une ligne occulte », Carla Bruni-Sarkozy a rejeté les accusations selon lesquelles elle aurait orchestré ou participé aux manœuvres visant à obtenir la volte-face de Ziad Takieddine en 2020. Elle a décrit les messages interceptés comme une « absolue coïncidence » et accusé Mimi Marchand de « manipulations » et de mensonges.

 

De son côté, Michèle Marchand a exprimé son « étonnement » face aux déclarations de Carla Bruni-Sarkozy. Par l’intermédiaire de son avocate, Me Caroline Toby, elle a nié tout rôle dans les faits reprochés et dénoncé un « procès d’intention ».

 

Cette affaire, qui a commencé en 2021, a vu Nicolas Sarkozy être mis en examen en octobre 2023 pour « association de malfaiteurs » et « subornation de témoin ». Le volet principal du dossier sera examiné par la justice début 2025.

 

Cette enquête s’inscrit dans le cadre plus large de l’affaire Takieddine, où l’homme d’affaires avait initialement accusé Nicolas Sarkozy d’avoir financé illégalement sa campagne de 2007 avec des fonds libyens, avant de se rétracter brièvement fin 2020. Les juges cherchent à déterminer si cette volte-face a été orchestrée par des proches de l’ex-président, ajoutant une dimension politique et judiciaire à cette affaire retentissante. [AA]

 
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