Vladimir Poutine a répondu aux interrogations. Le président russe a affirmé, lors d'une allocution télévisée, jeudi 21 novembre, que la Russie avait frappé l'Ukraine, sur la ville de Dnipro, avec un "missile balistique hypersonique non nucléaire" de moyenne portée. Il s'agit d'un "test de missile Oreshnik", a-t-il ajouté. L'armée de l'air ukrainienne avait évoqué plus tôt le tir d'"un missile balistique intercontinental lancé depuis la région russe d'Astrakhan". "Le conflit en Ukraine a désormais pris des caractéristiques mondiales", a ajouté le président russe en prévenant que "la Russie réagira[it] de manière résolue à cette escalade" et qu'il n'excluait pas de frapper les pays dont les armes sont utilisées par l'Ukraine en Russie. Suivez notre direct.
Kiev accuse Moscou d'avoir utilisé un missile balistique intercontinental.
Les forces armées ukrainiennes affirment que la Russie a tiré jeudi un missile balistique intercontinental sur la ville de Dnipro, dans la région de Dnipropetrovsk. Kiev a déclaré qu'il a été tiré depuis la région d'Astrakhan, près de la mer Caspienne, à un millier de kilomètres de la zone touchée. Il pourrait s'agir du premier tir d'un tel missile depuis l'invasion russe et le début du conflit en février 2022. "Toutes ses caractéristiques : vitesse, altitude sont celles d'un missile balistique intercontinental. L'expertise est en cours", a déclaré Volodymyr Zelensky. "Notre voisin fou (...) utilise l'Ukraine comme un terrain d'essai", a-t-il ajouté.
Des sanctions contre les banques russes.
Le gouvernement américain a annoncé, jeudi 21 novembre, une série de sanctions visant une cinquantaine d'établissements bancaires russes afin de limiter "l'accès au système financier international" et de réduire le financement de l'effort de guerre russe en Ukraine. Ces sanctions, qui visent notamment le bras financier du géant du gaz Gazprom, Gazprombank, concernent également une quarantaine de bureaux d'enregistrements financiers et 15 dirigeants d'établissements financiers russes.
La porte-parole de la diplomatie russe sommée de ne pas commenter l'attaque.
En pleine conférence de presse, Maria Zakharova a été interrompue jeudi par un coup de téléphone. Son micro étant allumé, l'ensemble de la salle a entendu la conversation. Son interlocuteur, dont l'identité n'a pas été précisée, lui demandait expressément de ne pas commenter le tir d'un missile balistique intercontinental dans la région de Dnipropetrovsk, dont Kiev a accusé Moscou.
Les Occidentaux réagissent. Un tir de missile intercontinental de la Russie sur l'Ukraine serait "un événement extrêmement grave" s'il était avéré, a estimé jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français. "Il est évident qu'une telle attaque marquerait une nouvelle escalade de la part de [Vladimir] Poutine", a de son côté estimé Peter Stano, porte-parole de la Commission européenne.
La Russie dit avoir intercepté des missiles britanniques.
Le ministère de la Défense russe a annoncé avoir abattu "deux missiles de croisière Storm Shadow de fabrication britannique" tirés par l'Ukraine et qui visaient son territoire, sans préciser le lieu ni le moment de cette interception. Des médias britanniques avaient annoncé mercredi que Kiev avait utilisé pour la première fois ces missiles longue portée après avoir obtenu l'autorisation de Londres.
Menaces répétées sur l'utilisation de l'arme atomique.
Le Kremlin a affirmé que la Russie ferait le "maximum d'efforts" pour empêcher une guerre nucléaire après une révision de la doctrine russe qui élargit la possibilité d'utiliser l'arme atomique, en pleine tension entre Moscou et l'Occident autour de l'utilisation des missiles longue portée. [francetvinfo]