Un mensonge répété ad nauseam ne devient pas une réalité contrairement à ce que l’ambassadeur israélien, peut penser.
Ainsi, formé à la propagande israélienne, M. Roi Rosenblit, dans un article intitulé «conflit israélo palestinien : qui tire profit de l’enlisement ? », paru dans Dackaractu, le vendredi 22/02/19, a mutilé des pans entiers de l’histoire du conflit israélo-arabe. Plus encore, Il a rayé de la carte toute notion de probité intellectuelle et a fini par fusiller la vérité.
L’esprit de résistance insufflé par le combat de mon peuple me commande de répondre à cette salve d’attaques mystificatrices.
Il est bon de rappeler que dans la géographie mentale des dirigeants israéliens, la souffrance des peuples de la région dont celle du peuple iranien ou syrien n’a jamais constitué une préoccupation sinon pour l’instrumentaliser à son profit.
Les indignations larmoyantes de l’ambassadeur à l’égard des Iraniens sonnent aussi fausses que la haine du voisin immédiat à savoir les Palestiniens, est vraie.
Acteur de la tragédie palestinienne parce qu’Israël agit en bourreau, M. Roi Rosenblit devrait en premier lieu, s’indigner du sort des trop nombreuses victimes palestiniennes du fait de l’oppression brutale commise par le régime d’occupation qu’il est censément représenter.
Pour ma part, dans ma précédente réponse, j’ai voulu saisir l’opportunité de rappeler les racines du mal frappant le Moyen-Orient à travers la cause mère de toutes les causes de cette région, il s’agit, naturellement, de la cause palestinienne.
Israël dans sa volonté hégémonique de couper les Palestiniens de toute solidarité avec ses peuples frères de la région, a participé indirectement ou directement aux conflits qui ensanglantent cette partie du monde.
Le conflit armé international en Syrie l’illustre parfaitement. Dans une optique de déstabilisation de l’Etat syrien sur le territoire duquel il occupe le plateau du Golan, Israël a bombardé le pays et soutenu des groupes qui ont terrorisé les civils syriens.
Et fidèle à son cynisme, l’ambassadeur doit se poser en arbitre infâme du nombre de victimes entre Syriens et Palestiniens. Les frères Syriens ont vécu, sept ans de guerre et de destruction, maintenant heureusement fini mais les Palestiniens vivent encore leurs deux grandes tragédies : « Nakba» et « Nakssa » ainsi que leurs conséquences ‘‘inhumaines’’ depuis 1948.
La réalité que se refuse de voir Israël, c’est sept millions de réfugiés palestiniens vivant en exil dont nombreux sont ceux végétant dans des camps misérables. C’est plus d’un million de Palestiniens qui ont subi la détention arbitraire et plus de six mille palestiniens qui sont actuellement dans les prisons de l’occupation israélienne, dont plus de 300 enfants, subissant toutes sortes de tortures. La liste des exactions est trop longue à évoquer (expulsion, colonisation, accaparement de l’eau...) mais j’invite les Sénégalais à se rendre en Palestine pour constater de visu le régime israélien dans toute son ignominie.
D’ailleurs, l’Ambassade israélienne à Dakar est tellement fière de son image de marque qu’elle a déjà empêché deux grands écrivains sénégalais de se rendre en Palestine comme bien d’autres Imams du Sénégal qui se sont vus refoulés du territoire en avril 2018.
Le combat palestinien est ouvert à tous ceux épris de liberté, c’est pourquoi l’OLP a tissé des relations privilégiées avec les mouvements de libération et de lutte contre les oppressions. Nos soutiens vont de Desmond Tutu jusqu’à Mairead Corrigan en passant par Nelson Mandela.
Les Palestiniens ont toujours refusé de marchander avec les régimes dictatoriaux de la région et pratiquent tant bien que mal le principe de non-ingérence dans les affaires des autres.
Toujours est-il que la responsabilité de la situation actuelle revient à la partie israélienne qui n’a eu de cesse de bafouer résolutions onusiennes et accords internationaux.
Dès la résolution 181 dite de partage, les Israéliens se sont ingénié à annexer 22% des territoires alloués aux Palestiniens au moyen du nettoyage ethnique (plan Dalet) et la colonisation pratiquée depuis lors en découle. Même après les accords d’Oslo, les stratèges israéliens n’ont pas renoncé à cet esprit expansionniste (650 000 colons). Reconnaître la présence d’un peuple palestinien autochtone leur est insupportable d’où leur propension au révisionnisme historique. Le nom de la Palestine est mentionné en 1922 dans les documents de la SDN, n’en déplaise à M. Rosenblit.
Et c’est bel et bien l’entité sioniste qui jette les Arabes à la mer et non le contraire. Le blocus de Gaza enferme une population civile entrée en résistance et pour mieux la tuer à petit feu, on pousse les habitants à quitter leur terre ancestrale en leur imposant des conditions de vie intolérables.
L’arme la plus puissante à opposer à Israël reste notre esprit de résistance à l’image des mouvements Hezbollah, Hamas et Jihad islamique. Nous restons attachés à notre terre et notre projet politique qui s’inscrit dans l’édification d’un État multiconfessionnel respectueux de toutes nos différences.
Le projet et l’histoire palestiniens sont diamétralement opposés à la vision israélienne qui est fondée sur un apartheid et une conception juive ethnico-confessionnelle exclusive des autres. La Palestine a toujours baigné dans la coexistence réellement pacifique des communautés religieuses, chacune contribuant à l’édification d’une culture commune palestinienne.
Aussi, la situation prévalant à Jérusalem en voie de judaïsation complète reflète ce mythe de bon voisinage, qu’a voulu faire croire l’ambassadeur israélien. La famille de Hatem Abu Assab en sait quelque chose. Cette famille de onze personnes, qui vivait, depuis plus de 65 ans (trois générations successives), dans sa maison située dans le secteur Khalidiya en plein cœur de la vieille ville de Jérusalem, à été frappée par un ordre d’expulsion au motif que cette maison était construite sur un terrain inscrit dans le registre des « biens des absents ».
Ce registre contient les biens de tous les réfugiés palestiniens de 1948, en les considérant absents, et donc ces biens sont entièrement confisqués et gérés par un gestionnaire israélien au service des colons israéliens désirant vivre à Jérusalem.
Cette famille a été, donc, forcée de quitter sa maison et une autre famille de colons israéliens s’est aussitôt installée à sa place.
J’aimerais citer les propos très lucide d’un jeune diplomate palestinien qui résume la tartufferie des négociations à la sauce israélienne. Il a dit : « les négociations sont un processus de dialogue où Israël explique aux Palestiniens, l’arme au poing, toutes les raisons pour lesquelles il ne peut mettre fin à la colonisation et à l’occupation, ni pouvoir discuter du retour des réfugiés palestiniens ni discuter du statut final de la ville de Jérusalem. Les Palestiniens sont contraints de se résigner pendant que l’occupation continue et que leurs droits sont quotidiennement violés ainsi que leurs terres volées. Toute révolte palestinienne est présentée comme une tentative de saborder les négociations tandis que l’occupation et la colonisation sont, elles, tout à fait compatibles avec les efforts de paix ».
Bref, Israël tue la colombe de la paix.
Pour savoir plus de détails sur ma réponse (grand format : point par point), j’invite les lecteurs et internautes de consulter notre page facebook https://fr-fr.facebook.com/AmbassadepalestineauSenegal/
Dakar le 04/03/2019
Dr Safwat IBRAGHITH
Ambassadeur de l’Etat de Palestine (Sous l’occupation israélienne)
Ainsi, formé à la propagande israélienne, M. Roi Rosenblit, dans un article intitulé «conflit israélo palestinien : qui tire profit de l’enlisement ? », paru dans Dackaractu, le vendredi 22/02/19, a mutilé des pans entiers de l’histoire du conflit israélo-arabe. Plus encore, Il a rayé de la carte toute notion de probité intellectuelle et a fini par fusiller la vérité.
L’esprit de résistance insufflé par le combat de mon peuple me commande de répondre à cette salve d’attaques mystificatrices.
Il est bon de rappeler que dans la géographie mentale des dirigeants israéliens, la souffrance des peuples de la région dont celle du peuple iranien ou syrien n’a jamais constitué une préoccupation sinon pour l’instrumentaliser à son profit.
Les indignations larmoyantes de l’ambassadeur à l’égard des Iraniens sonnent aussi fausses que la haine du voisin immédiat à savoir les Palestiniens, est vraie.
Acteur de la tragédie palestinienne parce qu’Israël agit en bourreau, M. Roi Rosenblit devrait en premier lieu, s’indigner du sort des trop nombreuses victimes palestiniennes du fait de l’oppression brutale commise par le régime d’occupation qu’il est censément représenter.
Pour ma part, dans ma précédente réponse, j’ai voulu saisir l’opportunité de rappeler les racines du mal frappant le Moyen-Orient à travers la cause mère de toutes les causes de cette région, il s’agit, naturellement, de la cause palestinienne.
Israël dans sa volonté hégémonique de couper les Palestiniens de toute solidarité avec ses peuples frères de la région, a participé indirectement ou directement aux conflits qui ensanglantent cette partie du monde.
Le conflit armé international en Syrie l’illustre parfaitement. Dans une optique de déstabilisation de l’Etat syrien sur le territoire duquel il occupe le plateau du Golan, Israël a bombardé le pays et soutenu des groupes qui ont terrorisé les civils syriens.
Et fidèle à son cynisme, l’ambassadeur doit se poser en arbitre infâme du nombre de victimes entre Syriens et Palestiniens. Les frères Syriens ont vécu, sept ans de guerre et de destruction, maintenant heureusement fini mais les Palestiniens vivent encore leurs deux grandes tragédies : « Nakba» et « Nakssa » ainsi que leurs conséquences ‘‘inhumaines’’ depuis 1948.
La réalité que se refuse de voir Israël, c’est sept millions de réfugiés palestiniens vivant en exil dont nombreux sont ceux végétant dans des camps misérables. C’est plus d’un million de Palestiniens qui ont subi la détention arbitraire et plus de six mille palestiniens qui sont actuellement dans les prisons de l’occupation israélienne, dont plus de 300 enfants, subissant toutes sortes de tortures. La liste des exactions est trop longue à évoquer (expulsion, colonisation, accaparement de l’eau...) mais j’invite les Sénégalais à se rendre en Palestine pour constater de visu le régime israélien dans toute son ignominie.
D’ailleurs, l’Ambassade israélienne à Dakar est tellement fière de son image de marque qu’elle a déjà empêché deux grands écrivains sénégalais de se rendre en Palestine comme bien d’autres Imams du Sénégal qui se sont vus refoulés du territoire en avril 2018.
Le combat palestinien est ouvert à tous ceux épris de liberté, c’est pourquoi l’OLP a tissé des relations privilégiées avec les mouvements de libération et de lutte contre les oppressions. Nos soutiens vont de Desmond Tutu jusqu’à Mairead Corrigan en passant par Nelson Mandela.
Les Palestiniens ont toujours refusé de marchander avec les régimes dictatoriaux de la région et pratiquent tant bien que mal le principe de non-ingérence dans les affaires des autres.
Toujours est-il que la responsabilité de la situation actuelle revient à la partie israélienne qui n’a eu de cesse de bafouer résolutions onusiennes et accords internationaux.
Dès la résolution 181 dite de partage, les Israéliens se sont ingénié à annexer 22% des territoires alloués aux Palestiniens au moyen du nettoyage ethnique (plan Dalet) et la colonisation pratiquée depuis lors en découle. Même après les accords d’Oslo, les stratèges israéliens n’ont pas renoncé à cet esprit expansionniste (650 000 colons). Reconnaître la présence d’un peuple palestinien autochtone leur est insupportable d’où leur propension au révisionnisme historique. Le nom de la Palestine est mentionné en 1922 dans les documents de la SDN, n’en déplaise à M. Rosenblit.
Et c’est bel et bien l’entité sioniste qui jette les Arabes à la mer et non le contraire. Le blocus de Gaza enferme une population civile entrée en résistance et pour mieux la tuer à petit feu, on pousse les habitants à quitter leur terre ancestrale en leur imposant des conditions de vie intolérables.
L’arme la plus puissante à opposer à Israël reste notre esprit de résistance à l’image des mouvements Hezbollah, Hamas et Jihad islamique. Nous restons attachés à notre terre et notre projet politique qui s’inscrit dans l’édification d’un État multiconfessionnel respectueux de toutes nos différences.
Le projet et l’histoire palestiniens sont diamétralement opposés à la vision israélienne qui est fondée sur un apartheid et une conception juive ethnico-confessionnelle exclusive des autres. La Palestine a toujours baigné dans la coexistence réellement pacifique des communautés religieuses, chacune contribuant à l’édification d’une culture commune palestinienne.
Aussi, la situation prévalant à Jérusalem en voie de judaïsation complète reflète ce mythe de bon voisinage, qu’a voulu faire croire l’ambassadeur israélien. La famille de Hatem Abu Assab en sait quelque chose. Cette famille de onze personnes, qui vivait, depuis plus de 65 ans (trois générations successives), dans sa maison située dans le secteur Khalidiya en plein cœur de la vieille ville de Jérusalem, à été frappée par un ordre d’expulsion au motif que cette maison était construite sur un terrain inscrit dans le registre des « biens des absents ».
Ce registre contient les biens de tous les réfugiés palestiniens de 1948, en les considérant absents, et donc ces biens sont entièrement confisqués et gérés par un gestionnaire israélien au service des colons israéliens désirant vivre à Jérusalem.
Cette famille a été, donc, forcée de quitter sa maison et une autre famille de colons israéliens s’est aussitôt installée à sa place.
J’aimerais citer les propos très lucide d’un jeune diplomate palestinien qui résume la tartufferie des négociations à la sauce israélienne. Il a dit : « les négociations sont un processus de dialogue où Israël explique aux Palestiniens, l’arme au poing, toutes les raisons pour lesquelles il ne peut mettre fin à la colonisation et à l’occupation, ni pouvoir discuter du retour des réfugiés palestiniens ni discuter du statut final de la ville de Jérusalem. Les Palestiniens sont contraints de se résigner pendant que l’occupation continue et que leurs droits sont quotidiennement violés ainsi que leurs terres volées. Toute révolte palestinienne est présentée comme une tentative de saborder les négociations tandis que l’occupation et la colonisation sont, elles, tout à fait compatibles avec les efforts de paix ».
Bref, Israël tue la colombe de la paix.
Pour savoir plus de détails sur ma réponse (grand format : point par point), j’invite les lecteurs et internautes de consulter notre page facebook https://fr-fr.facebook.com/AmbassadepalestineauSenegal/
Dakar le 04/03/2019
Dr Safwat IBRAGHITH
Ambassadeur de l’Etat de Palestine (Sous l’occupation israélienne)