MARSEILLE (Reuters) - Les candidats de La République en marche (LREM) veulent pousser leur avantage dans le Sud-Est malgré un solide ancrage du Front national et une poussée de La France insoumise, qui aspire à la victoire dans plusieurs secteurs, notamment à Marseille.
Les candidats des partis plus traditionnels comme les Républicains (LR) et le Parti socialiste (PS) ont bien du mal à échapper à cet étau mortifère.
"On ne sait plus si ces partis sont dans l'opposition ou dans la majorité. Ce qui ne facilite pas le choix des électeurs exténués par ces campagnes politiques à répétition", a dit à Reuters le député frontiste du Gard, Gilbert Collard.
L'irruption de LREM dans le paysage politique, le désamour des électeurs pour les partis traditionnels et le risque d'une forte abstention, qui rendrait plus difficile l'accession au second tour, ont poussé d'autres candidats à jeter l'éponge, comme la députée PS Marie-Arlette Carlotti à Marseille.
"Les Français appellent à un profond renouvellement de la vie publique, un dépassement des partis. Je les ai entendus. Je ne ferai pas le combat de trop", s'est justifiée celle qui fut ministre de François Hollande de 2012 à 2014.
Le chef de file des Républicains (LR) pour la bataille des élections législatives, François Baroin, ne cesse pour sa part de dénoncer l'"unanimisme illusoire et éphémère" suscité selon lui par l'entrée d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
"On veut nous faire courber l’échine, on ne veut plus que nous existions", a-t-il dit lors d'un récent meeting à Toulon (Var).
Au niveau national, les projections des instituts de sondage donnent pour le moment LREM largement en tête en termes de voix et de sièges, avec une possibilité d'obtenir une majorité absolue de députés.
CAMP DE BASE
Dans le sud de la France, on scrute aussi avec attention les chiffres du deuxième tour du scrutin présidentiel, qui a vu Emmanuel Macron s'imposer en région Provence-Alpes-Côte d'Azur - six départements se sont prononcés pour lui (55,38% des voix), y compris sur les terres frontistes du Var et du Vaucluse.
"C'est clairement la notoriété d'Emmanuel Macron qui nous porte et nous laisse entrevoir une large victoire à Marseille, dans la région et partout en France", assume l'ex-référente LREM dans les Bouches-du-Rhône, Corinne Versini, en lice à Marseille.
En promenade dans les rues de la cité phocéenne, le candidat Jean-Luc Mélenchon lui oppose son propre argumentaire : "Avec le vote socialiste, on ne sait pas à quoi s'attendre demain. Avec le vote Macron, on sait ce que l'on n'aura plus comme, par exemple, le code du travail".
Le leader de La France insoumise rêve toujours de prendre la tête d'une cohabitation face au nouveau chef de l'Etat, mais si son mouvement peut créer la surprise dans plusieurs circonscriptions, notamment à Marseille, il devra sans doute se contenter de jouer les arbitres sur des terres traditionnellement portées vers le parti de Marine Le Pen qui a recueilli en Paca plus de 37.000 suffrages supplémentaires par rapport au précédent scrutin régional.
L'extrême droite a aussi limité les dégâts face à la poussée d'Emmanuel Macron avec un score supérieur de plus de dix points par rapport à son résultat national.
Cela devrait l'aider à résister aux candidats de la majorité présidentielle, même si Emmanuel Macron a réussi le tour de force de devancer le FN dans ses bastions du Vaucluse et du Var.
"Dans une société de spectacle, on peut tromper son monde mais un temps seulement. Le retour à la réalité sera tragique", prédit Gilbert Collard, seul élu FN à viser un second mandat à l'Assemblée nationale après le retrait de Marion-Maréchal-Le Pen, qui a renoncé à se représenter dans le Vaucluse pour "prendre du recul".
Dans ce territoire durement frappé par la crise et fortement ancré à droite, conquis en 2012 à la faveur d'une triangulaire, le FN part toujours favori.
Un symbole pour le parti de Marine Le Pen qui aimerait faire du sud de la France le camp de base de son opposition au président de la République.
Les candidats des partis plus traditionnels comme les Républicains (LR) et le Parti socialiste (PS) ont bien du mal à échapper à cet étau mortifère.
"On ne sait plus si ces partis sont dans l'opposition ou dans la majorité. Ce qui ne facilite pas le choix des électeurs exténués par ces campagnes politiques à répétition", a dit à Reuters le député frontiste du Gard, Gilbert Collard.
L'irruption de LREM dans le paysage politique, le désamour des électeurs pour les partis traditionnels et le risque d'une forte abstention, qui rendrait plus difficile l'accession au second tour, ont poussé d'autres candidats à jeter l'éponge, comme la députée PS Marie-Arlette Carlotti à Marseille.
"Les Français appellent à un profond renouvellement de la vie publique, un dépassement des partis. Je les ai entendus. Je ne ferai pas le combat de trop", s'est justifiée celle qui fut ministre de François Hollande de 2012 à 2014.
Le chef de file des Républicains (LR) pour la bataille des élections législatives, François Baroin, ne cesse pour sa part de dénoncer l'"unanimisme illusoire et éphémère" suscité selon lui par l'entrée d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
"On veut nous faire courber l’échine, on ne veut plus que nous existions", a-t-il dit lors d'un récent meeting à Toulon (Var).
Au niveau national, les projections des instituts de sondage donnent pour le moment LREM largement en tête en termes de voix et de sièges, avec une possibilité d'obtenir une majorité absolue de députés.
CAMP DE BASE
Dans le sud de la France, on scrute aussi avec attention les chiffres du deuxième tour du scrutin présidentiel, qui a vu Emmanuel Macron s'imposer en région Provence-Alpes-Côte d'Azur - six départements se sont prononcés pour lui (55,38% des voix), y compris sur les terres frontistes du Var et du Vaucluse.
"C'est clairement la notoriété d'Emmanuel Macron qui nous porte et nous laisse entrevoir une large victoire à Marseille, dans la région et partout en France", assume l'ex-référente LREM dans les Bouches-du-Rhône, Corinne Versini, en lice à Marseille.
En promenade dans les rues de la cité phocéenne, le candidat Jean-Luc Mélenchon lui oppose son propre argumentaire : "Avec le vote socialiste, on ne sait pas à quoi s'attendre demain. Avec le vote Macron, on sait ce que l'on n'aura plus comme, par exemple, le code du travail".
Le leader de La France insoumise rêve toujours de prendre la tête d'une cohabitation face au nouveau chef de l'Etat, mais si son mouvement peut créer la surprise dans plusieurs circonscriptions, notamment à Marseille, il devra sans doute se contenter de jouer les arbitres sur des terres traditionnellement portées vers le parti de Marine Le Pen qui a recueilli en Paca plus de 37.000 suffrages supplémentaires par rapport au précédent scrutin régional.
L'extrême droite a aussi limité les dégâts face à la poussée d'Emmanuel Macron avec un score supérieur de plus de dix points par rapport à son résultat national.
Cela devrait l'aider à résister aux candidats de la majorité présidentielle, même si Emmanuel Macron a réussi le tour de force de devancer le FN dans ses bastions du Vaucluse et du Var.
"Dans une société de spectacle, on peut tromper son monde mais un temps seulement. Le retour à la réalité sera tragique", prédit Gilbert Collard, seul élu FN à viser un second mandat à l'Assemblée nationale après le retrait de Marion-Maréchal-Le Pen, qui a renoncé à se représenter dans le Vaucluse pour "prendre du recul".
Dans ce territoire durement frappé par la crise et fortement ancré à droite, conquis en 2012 à la faveur d'une triangulaire, le FN part toujours favori.
Un symbole pour le parti de Marine Le Pen qui aimerait faire du sud de la France le camp de base de son opposition au président de la République.