Le président ukrainien a accordé une interview au magazine français L’Express. Il a notamment affirmé que l'armée russe est aujourd'hui dans l'impasse et a appelé les Occidentaux à fournir plus d'armes pour mener une contre-offensive dans les territoires où l'armée russe est présente.
Un point sur la situation, six mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Dans une interview donnée en visioconférence et parue mardi 23 août dans l'Express, le président ukrainien a assuré que son pays "retrouvera un jour ou l'autre son unité territoriale", y compris en Crimée, et que "la victoire sera au bout du chemin".
Selon lui, l'armée russe est aujourd'hui dans l'impasse, la résistance ukrainienne est intacte et l'objectif des combats reste la restauration des frontières ukrainiennes. "C'est à la Russie de réfléchir à comment terminer cette guerre. La Russie peut choisir de poursuivre dans la voie dans laquelle elle est engagée. Ils voudraient prendre le pays en trois jours, ils n'ont pas réussi", a-t-il déclaré.
"Chaque jour, nous nous défendons"
"Le peuple russe est piégé en raison des agissements de ses gouvernants. Et maintenant, ils se doivent de trouver une solution", a martelé le chef de l'Etat, depuis son bureau de Kiev. Volydymir Zelenski se dit "extrêmement déterminé" à combattre la présence russe. "Nos militaires se battent au jour le jour pour notre pays. Et le prix de chacune de ces journées ne se résume pas à une question d'argent : c'est d'abord un coût humain, celui de la vie de nos soldats. La Russie avance chaque jour et, chaque jour, nous nous défendons (...) même si ce sont de tout petit pas", a assuré le chef de l'Etat.
"Une contre-offensive pour reconquérir ces provinces perdues aujourd'hui est possible", a plaidé le président ukrainien, mais il ne cache qu'elle dépend de la fournitures d'armes par les Occidentaux qui lui font encore défaut.
Une alerte sur les risques autour de la centrale de Zaporijjia
Le président ukrainien est revenu sur les tensions autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia : "Il s'agit d'une centrale atomique six fois plus importante que celle de Tchernobyl : en cas de catastrophe, le danger ne se limitera pas au continent européen ! Ce sera la guerre nucléaire sans l'arme nucléaire : il faut être conscient que ce scénario peut arriver et entraînerait un désastre à l'échelle planétaire", a-t-il rappelé.
"Le monde entier a adressé aux Russes des mises en garde, mais ce sont des terroristes ! (...) Les risques sont très importants ! Actuellement, cette centrale est aux mains de gens armés, équipés de mines et de grenades", a décrit Volodymyr Zelensky.