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WAQF - Le défi de la transparence est capital, selon le spécialiste Mamadou Fall

Mercredi 7 Août 2024

Mamadou Fall, expert-comptable et expert-consultant en Walf
Mamadou Fall, expert-comptable et expert-consultant en Walf

La transparence représente l’un des défis de la gestion du waqf, terme arabe évoquant la donation par laquelle une personne immobilise un bien afin que les revenus de son exploitation soient dépensés dans des œuvres de charité, en conformité avec la Charia, a estimé, mercredi, à Dakar, Mamadou Fall, expert-comptable et consultant spécialisé du waqf.

 

« Quand je parle globalement de transparence, c’est pour évoquer son importance, car si ceux qui veulent constituer un waqf doutent de la transparence de la Haute autorité du waqf [HAW] ou de ses dirigeants, cela peut créer un blocage à leur niveau », a-t-il averti.

 

Mamadou Fall s’exprimait au cours d’un entretien avec l’APS, en marge d’un atelier de formation sur le waqf, co-organisé par la HAW et le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).

 

Un waqf est l’investissement d’une aumône en vue de la rendre perpétuelle et utile à la société. Il se présente sous deux formes: un waqf productif, qui vise à générer des revenus permanents via la location d’un immeuble, par exemple, et un waqf non productif visant un impact direct sur les bénéficiaires comme la construction d’un forage, d’un centre de formation ou encore la prise en charge médicale d’élèves d’écoles coraniques.

 

Pour rassurer ceux qui veulent s’adonner à la création de waqf et inciter d’autres à franchir le pas, Mamadou Fall préconise l’intégrité et le respect des procédures et autres lois et règlements qui entourent la constitution de ce modèle d’investissement inspiré de l’Islam.

 

« Des outils comme l’audit, qui est très important en matière de transparence, permettent de faire un examen approfondi dans le sens de voir si les lois et règlements, le manuel de procédure, etc. sont respectés. [Cet audit permet aussi de voir] si ceux qui gèrent les waqf respectent les vœux du constituant, c’est-à-dire celui qui veut procéder à un waqf’’, a-t-il déclaré.

 

Selon lui, « tout cela participe du contrôle interne qu’il faut impérativement respecter et qui a une incidence sur la fiabilité même du waqf ».

 

Créée par une loi de 2015, la Haute autorité du waqf, organisme administratif indépendant rattaché au ministère des Finances et du Budget, a démarré ses activités en 2018.

 

Dirigée par Racine Ba, la HAW est chargée de vulgariser, contrôler et superviser les waqf privés, et de gérer et d’administrer les waqf publics, indique un document de présentation. [Avec APS] 

 
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