WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis envisagent des sanctions contre les personnes responsables de violations des droits de l'homme contre les musulmans dans la région chinoise du Xinjiang, a déclaré jeudi un porte-parole du département d'Etat.
Selon les défenseurs des droits de l'homme, un million d'Ouïghours et de membres d'autres minorités musulmanes, comme les Kazakhs - soit près de 10% de la population totale du Xinjiang - sont internés dans des camps de "déradicalisation", privés de tout droit juridique fondamental et soumis à de mauvais traitements.
Le porte-parole du département d'Etat, Robert Palladino, a qualifié cette situation de "grande honte pour l'humanité".
"Nous sommes résolus à ce que ceux qui ont commis ces abus rendent des comptes et aussi à examiner des sanctions ciblées", a-t-il ajouté lors d'un point presse.
"Nous continuerons à demander à la Chine de mettre fin à cette politique et de libérer ces personnes détenues arbitrairement", a poursuivi le porte-parole.
La Chine a répliqué vertement jeudi à de précédentes critiques du département d'Etat, formulées dans son "rapport annuel sur les droits de l'homme".
Le secrétaire d'Etat Mike Pompeo a déclaré à ce sujet que la Chine était "dans une catégorie à part" s'agissant des violations des droits de l'homme.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé un rapport bourré de "préjugés idéologiques" et d'accusations sans fondement.