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YEMEN : Les combats pour la conquête de Marib font au moins 65 mort

Dimanche 25 Avril 2021

YEMEN : Les combats pour la conquête de Marib font au moins 65 mort
Les forces gouvernementales soutenues par l’Arabie saoudite tentent difficilement d’empêcher les rebelles de prendre le contrôle de la province de Marib au nord du Yémen.

Au moins 65 combattants ont péri ces dernières 48 heures dans la bataille de Marib au Yémen, où les rebelles ont continué d’avancer dans ce dernier fief du pouvoir dans le nord du pays en guerre, selon des sources gouvernementales dimanche. Les rebelles Houthis, qui cherchent à prendre cette région pétrolière, se trouvent désormais à quelques kilomètres de la ville de Marib, chef-lieu de la province éponyme, en dépit du soutien aérien de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, qui aide militairement les forces gouvernementales dans la bataille, selon les mêmes sources.
 
Au moins 65 combattants sont morts au cours des dernières 48 heures dont 26 membres des forces gouvernementales, incluant quatre officiers, ont indiqué ces sources. Les rebelles communiquent rarement sur les pertes dans leurs rangs. Dans leur avancée, les Houthis ont pris le contrôle total du front de Kassara, dans le nord-ouest de la province, et se rapprochent de la capitale provinciale Marib.
 
Plusieurs lourds bilans meurtriers ont été annoncés depuis la reprise en février par les rebelles Houthis de leur offensive pour chasser les forces gouvernementales de Marib. Les Houthis ont maintenu leur assaut malgré les nombreux appels pour une trêve.
 
Une perte de Marib serait un coup dur pour le gouvernement yéménite et l’allié saoudien et donnerait plus de poids aux rebelles Houthis en cas d’éventuelles négociations politiques que l’ONU et les Etats-Unis tentent d’encourager.
 
Lever l’embargo
 
Mi-avril, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a exhorté les parties au conflit à accepter sa proposition de plan de paix, assurant devant le Conseil de sécurité avoir obtenu un consensus de la communauté internationale pour le soutenir.
 
Les Nations unies ont proposé depuis février un plan de règlement du conflit incluant un cessez-le-feu national, l’ouverture de routes entre le nord et le sud du pays pour garantir la libre circulation des personnes, de l’aide humanitaire et des marchandises, et le lancement d’un processus politique de paix.
 
En mars, Ryad, qui tente de se sortir du bourbier yéménite, a proposé un cessez-le-feu total, une proposition accueillie froidement par les Houthis qui réclament une levée complète de l’embargo aérien et maritime imposé par les Saoudiens. Ces derniers mois, les insurgés ont également multiplié les tirs de missiles et de drones sur l'Arabie saoudite, visant régulièrement des infrastructures pétrolières du premier exportateur de brut au monde.
 
Partis de leur bastion dans le nord du Yémen, les Houthis, soutenus politiquement par l’Iran qui dément leur fournir des armes, ont pris fin 2014 la capitale Sanaa, située à 120 kilomètres à l’ouest de Marib, ainsi qu’une grande partie du nord du pays. L’Iran chiite et l’Arabie sunnite, voisine du Yémen, sont les deux grands rivaux dans la région.
 
Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes selon des ONG, et provoqué le plus grand désastre humanitaire au monde, d’après l’ONU, avec des millions de déplacés et une population au bord de la famine. (ATS)
 
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