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Zimbabwe: La cour constitutionnelle confirme l'élection de Mnangagwa

Vendredi 24 Août 2018

HARARE (Reuters) - La Cour constitutionnelle zimbabwéenne a confirmé vendredi la victoire d'Emmerson Mnangagwa à l'élection présidentielle du 30 juillet, dont l'opposition conteste les résultats.
Nelson Chamisa, principal rival du chef de l'Etat, n'a pas apporté la preuve des fraudes qu'il dénonce, a déclaré Luke Malaba, président de la cour, dont les neuf juges se sont prononcés à l'unanimité.
"Emmerson Dambudzo Mnangagwa est par conséquent déclaré vainqueur de l'élection présidentielle du 30 juillet 2018", a-t-il ajouté.
Emmerson Mnangagwa, qui succédé en novembre à Robert Mugabe à la tête de l'Etat après l'avoir écarté de la direction de la Zanu-PF, a été crédité de près de 51% des suffrages exprimés au premier tour. Nelson Chamisa, candidat du Mouvement pour un changement démocratique (MCD), a quant à lui obtenu 44%, selon la commission électorale.
Ce premier scrutin organisé depuis la mise à l'écart de Mugabe était présenté comme un test décisif en vue d'une réintégration du Zimbabwe dans le concert des nations.
Si les opérations de vote se sont globalement bien déroulées, la lenteur du dépouillement a suscité de vives tensions. Deux jours après l'élection, six personnes ont été tuées à Harare, où l'armée est intervenue pour disperser une manifestation organisée pour contester la large victoire de la ZANU-PF aux législatives, qui avaient eu lieu le même jour que la présidentielle.
 
"MA PORTE EST OUVERTE ET MA MAIN TENDUE"
Emmerson Mnangagwa s'est adressé à son adversaire après le verdict de la Cour constitutionnelle. "Nelson Chamisa, ma porte est ouverte et ma main tendue. Nous sommes une nation et nous devons placer notre pays en premier. Laissons maintenant nos différends derrière nous", a-t-il déclaré.
Selon le ministre des Finances, Patrick Chinamasa, le chef de l'Etat sera investi dimanche.
Douglas Mwonzora, secrétaire général du MCD, a quant à lui promis d'agir conformément à la loi. "Nous voulons que les Zimbabwéens qui veulent manifester soient autorisés à manifester", a-t-il toutefois ajouté.
La circulation a été interdite aux abords de la Cour constitutionnelle, un bâtiment britannique du XIXe siècle situé en face de la présidence, dans le centre d'Harare, où des unités de la police anti-émeute et des véhicules équipés de canons à eau ont été déployés. Aucun incident n'a été signalé.
L'Union européenne a lancé un appel à la retenue. "Il est important que le nouveau gouvernement entame avec toutes les parties prenantes des discussions de fond sur les réformes nécessaires, y compris électorales", dit-elle dans un communiqué.
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