Dans un contexte de fortes tensions avec Alger, les Forces armées royales (FAR) ont récemment inauguré la « zone Est », à la frontière orientale du royaume. Confiée au général de division Mohammed Miqdad, qui bénéficie de la confiance du Palais, cette nouvelle région militaire est censée offrir plus de fluidité et de liberté d’action à l’armée.
Le 5 janvier a eu lieu à Errachidia la cérémonie d’investiture du premier commandant de la Zone Est, le général de division Mohammed Miqdad. L’événement a été présidé par le général de corps d’armée Belkhir El Farouk, lui-même nommé le 13 septembre 2021 au poste d’Inspecteur général des Forces armées royales (FAR), une désignation qui s’est accompagnée de l’annonce par les FAR de la création d’une nouvelle zone militaire, située près de la frontière algérienne.
A priori, rien ne prédestinait ce Doukkali originaire d’El Jadida, issu d’une famille sans tradition militaire spécifique, à un tel parcours. Pour Abdelhamid Harifi, chercheur dans le domaine de la défense, cette nomination est le couronnement d’une « brillante carrière militaire ». Diplômé de l’Académie militaire de Meknès, Mohammed Miqdad a rejoint les rangs des FAR dans les années 1980. (Jeune Afrique)
Le défenseur des droits humains, Zaki Hannache, connu pour son engagement en faveur du mouvement de protestation du Hirak, a été écroué jeudi en Algérie pour "apologie d'actes terroristes" et "diffusion de fausses informations", a indiqué une association de défense des détenus. Zaki Hannache a été "placé sous mandat de dépôt" par un juge d'instruction du tribunal de Sidi Mhamed à Alger, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Son placement en détention provisoire intervient deux jours après le troisième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak, déclenché le 22 février 2019 et qui avait poussé le président Abdelaziz Bouteflika à la démission deux mois plus tard. … Près de 300 personnes sont actuellement emprisonnées en Algérie en lien avec le Hirak, mouvement à l'arrêt depuis la mi-mai 2021, ou avec des revendications concernant les libertés individuelles, selon cette association. (AFP)
Le Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah a réaffirmé, lundi 21 février, qu'il ne cédera le pouvoir qu'à un gouvernement élu. Il a lancé une initiative pour organiser des élections parlementaires d'ici l'été prochain en reportant la présidentielle à une période ultérieure. Une sorte de fuite en avant, alors que le Parlement s'apprête à voter, la semaine prochaine, sa confiance au gouvernement Bachagha.
En lançant son initiative pour l'élection, Abdel Hamid Dbeibah veut montrer qu'il est capable d'organiser le scrutin alors que le Parlement l'estime responsable de l'échec des élections prévues le 24 décembre dernier. Pour essayer de convaincre, il a aussi renoncé à être candidat à la présidentielle. Il impute la responsabilité de l'échec aux députés, et considère que le Parlement élu il y a huit ans est lui aussi illégal.
A l'heure où la lutte pour la légalité s'intensifie, faisant craindre le pire à la population libyenne, Dbeibah a averti que « la désignation d'un nouveau gouvernement de transition pourrait conduire à une guerre ». Cette décision est « une mascarade », « une imprudence » s'est-il emporté. Le mot « guerre » est d'ailleurs revenu huit fois dans son discours, lui qui avait promis - après sa désignation - qu'il n’y en aurait plus. (RFI)
Agriculteurs et éleveurs prennent la route de l’exil et quittent le sud du pays accablé depuis trois ans par le manque de pluie, les invasions de criquets et la pandémie. … Depuis plusieurs semaines, les organisations humanitaires multiplient les alertes sur la dégradation de la situation dans la Corne de l’Afrique, qui fait craindre un drame similaire à celui de 2011, la dernière famine qui avait fait 260 000 morts en Somalie.
Le manque de pluie depuis fin 2020 est venu porter un coup fatal à des populations déjà éprouvées par une invasion de criquets entre 2019 et 2021 et la pandémie de Covid-19. « On avait nos réserves habituelles de sorgho, mais on les a mangées ces trois dernières années. Elles sont terminées », explique Ibrahim Mohamed Hassan, sexagénaire aveugle qui a marché une soixantaine de kilomètres avec sa famille jusqu’au camp de Garas Goof. Dans son village, 30 des 50 familles sont parties. « Les autres vont suivre », prédit le vieil homme en réajustant ses lunettes de soleil rafistolées avec un élastique. (Le Monde avec AFP)
Le Sénégal, vainqueur de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN) et premier au classement FIFA sur le continent, a désormais un stade aux normes internationales, inauguré mardi 22 février dans la liesse à Diamniadio, la ville nouvelle à une trentaine de kilomètres de Dakar.
Des milliers de Sénégalais se sont déplacés en bus ou en train pour rallier le stade de 50 000 places, qui a reçu le nom de l’ancien président du pays Abdoulaye Wade. Le choix du nom de l’ancien chef de l’Etat est un « hommage à son parcours multidimensionnel, intellectuel, panafricaniste, homme politique et ancien président du Sénégal », a déclaré l’actuel président sénégalais Macky Sall lors de la cérémonie d’inauguration.
« Cette belle infrastructure dédiée à la jeunesse est une invite à poursuivre notre chemin vers l’excellence », a estimé M. Sall. L’enceinte est la seule homologuée par les instances internationales, la Confédération africaine de football (CAF) ayant retiré son homologation au stade Lat Dior, dans la région de Thiès (70 kilomètres de Dakar), en mai 2021. (Le Monde avec AFP)
Agnès Malatje l’assure, elle n’est pas xénophobe. Simplement, dit-elle, « on a besoin de respirer ». Porte-voix en main ce dimanche 13 février, le petit bout de femme chauffe une foule d’une centaine de personnes en promettant de « passer un coup de balai » à Alexandra. Le flyer qui appelait au rassemblement a promis de chasser « pacifiquement » les vendeurs de rue illégaux alignés le long des principales artères du township le plus peuplé de Johannesburg, capitale économique de l’Afrique du Sud.
En ligne de mire, des étals de fruits, de légumes, de vêtements tenus le plus souvent par des Zimbabwéens et autres Mozambicains. En vrac, la foule leur reproche de « prendre les emplois des Sud-Africains », d’« empêcher les gens de marcher sur le trottoir », d’« être partout ». De nourrir la corruption et le crime également. Tous les maux de cette Afrique du Sud qui a vu exploser le chômage avec la pandémie y passent. Sur le bord du trottoir, les habitants approuvent. (Le Monde)
Les Libyens célèbrent jeudi le onzième anniversaire du début de la révolution qui a renversé Mouammar Kadhafi en 2011, au moment où la transition vers la démocratie connaît de nouveaux écueils qui font craindre une reprise des hostilités. Cet anniversaire tombe en effet alors que le pays, déjà miné par les divisions entre institutions concurrentes à l'Est et à l'Ouest, se retrouve depuis le 10 février avec deux Premiers ministres rivaux à Tripoli, après avoir manqué l'échéance électorale cruciale de décembre.
Le Parlement siégeant à l'Est a désigné l'influent ex-ministre de l'Intérieur Fathi Bachagha pour remplacer Abdelhamid Dbeibah --tous deux originaires de l'Ouest-- à la tête du gouvernement intérimaire, mais ce dernier assure qu'il ne cèdera la place qu'à un pouvoir élu, un imbroglio politico-institutionnel qui fait craindre la résurgence d'un conflit armé. A l'occasion de l'anniversaire de la révolte déclenchée en plein Printemps arabe, les principales avenues de Tripoli ont été pavoisées de rouge, noir et vert, couleurs de l'emblème national adopté après la chute de l'ancien régime. (AFP)
Plus de deux cents quatre-vingt-douze incidents sécuritaires affectant les humanitaires ont été enregistrés dans les provinces de l'Est de la RDC durant l'année 2021, a indiqué OCHA dans un rapport annuel publié le mardi 15 février. De janvier à décembre 2021, 292 incidents touchant les humanitaires ont été enregistrés principalement dans quatre provinces de l'Est : Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et la province du Tanganyika. Sept humanitaires ont été tués l'année dernière dont 3 au Nord-Kivu, 2 en Ituri, 1 au Sud-Kivu et 1 au Tanganyika, rapporte OCHA.
OCHA note également 29 humanitaires blessés et 25 autres enlevés. Le rapport note que 91% de ces incidents touchent principalement les ONG alors que les agences des Nations Unies ont été touchées à 9%. OCHA précise que les incidents observés incluent des actes de violence armée avec 248 cas de violences enregistrés, les actes de nature criminelle, tels que des vols à mains armées ou des braquages de véhicules et convois humanitaires, commis par divers types d'acteurs. (Radio Okapi)
Des coups de feu et des explosions ont été entendues la nuit dernière à Mogasdicio, la capitale somalienne. Ce sont des attaques simultanées qui ont été menées par le groupe jihadiste des shebabs. Un commissariat a notamment été pris pour cible et détruit. Les assaillants ont fini par être repoussés mais ces attentats surviennent alors que la situation politique en Somalie est toujours fragile.
En plus de la crise politique et du processus électoral laborieux que traverse le pays, les habitants de Mogadiscio doivent donc aussi compter avec la violence terroriste. Durant la nuit de mardi à mercredi, vers 1h du matin, c'est une attaque d'une envergure inédite qui a frappé la capitale. Des commandos ont attaqué simultanément au moins deux quartiers du nord et du sud de la ville, Kahda et Dar-el-Salam. (RFI)
L’armée fédérale du Premier ministre Abiy Ahmed n’y intervient pas, laissant les rebelles tigréens du TPLF affronter des miliciens Afar. L’avancée des troupes tigréennes a forcé environ 300 000 personnes à fuir les combats. Les blessés arrivent à Semera, la capitale provinciale de l’Afar. … Pendant ce temps, les efforts diplomatiques s’accentuent pour trouver une issue au conflit. Vendredi, le représentant de l’Union européenne pour la Corne de l’Afrique a pointé quelques signaux encourageants.
Mais dans cette phase délicate, de nombreux observateurs s’inquiètent du rôle de sape que pourrait jouer l’Érythrée, engagée aux côtés d’Abyi Ahmed dans ce conflit. Les derniers signaux envoyés par Asmara inquiètent en effet dans les milieux diplomatiques. Malgré la promesse faite par le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed de ne pas poursuivre le TPFL à l’intérieur des frontières du Tigré, l’Érythrée poursuit sa rhétorique belliqueuse. Il y a une semaine encore le président Afeworki a affirmé dans une interview sa volonté « d’anéantir le fauteur de troubles » que constitue le TPLF selon lui. (RFI)
Onze personnes sont mortes dans une nouvelle attaque de la milice CODECO lundi 14 février soir aux villages lacustres de Muvaramu et de Kango dans le territoire de Djugu (Ituri). Des sources locales indiquent que ces hommes armés ont mis le feu à plusieurs habitations de pêcheurs et emporté une importante quantité de poisson. Les rescapés de cette attaque et la population des localités proches ont pris des embarcations pour quitter la zone envahie par ces assaillants.
Les miliciens de la CODECO, munis de fusils et d’armes blanches, sont partis de leur bastion vers les villages Assada et Alagyi. Ils sont descendus lundi soir jusqu’aux pieds du Mont Bleu, qui longe une dizaine de localités au bord du lac Albert. Ils ont surpris les pêcheurs qui exerçaient leurs activités de pêche par des tirs nourris d’armes. C’était la débandade totale. …
Cette attaque s’est produite après plusieurs mois d’accalmie observée dans ces localités lacustres. Celle-ci avait permis aux nombreux pêcheurs, qui avaient fui notamment vers l’Ouganda, de retourner dans la zone pour vaquer à leurs activités. (Radio Okapi)
Une figure de l'opposition au Zimbabwe, l'ex ministre des Finances, Tendai Biti, a été détenu lundi pendant plusieurs heures alors qu'il faisait campagne pour les élections législatives partielles à Harare, a déclaré une porte-parole de son parti. Le président Emmerson Mnangagwa, successeur en 2017 de Robert Mugabe qui a régné d'une main de fer pendant 37 ans, est régulièrement accusé de vouloir museler toute opinion dissidente.
L'arrestation de M. Biti a relancé les craintes d'une nouvelle vague d'arrestations de membres de l'opposition. M. Biti, vice-président de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), auparavant Mouvement pour le changement démocratique (MDC-Alliance), a été arrêté par trois policiers alors qu'il était en campagne dans une banlieue de la capitale, a déclaré à l'AFP la porte-parole du parti, Fadzayi Mahere. Conduit au commissariat, il a finalement été "relâché sans charge", a poursuivi Mme Mahere, dénonçant une arrestation arbitraire.
Des élections législatives partielles sont prévues en mars pour pourvoir 133 sièges locaux et parlementaires, un scrutin test avant les élections générales de 2023. (AFP)
Deux manifestants ont été tués lundi 14 février à Khartoum, capitale du Soudan, lors de nouveaux défilés pour réclamer la chute du nouveau pouvoir militaire et la fin des rafles, qui continuent de décimer les rangs des opposants au putsch. Depuis le coup d’Etat du 25 octobre 2021 du chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Burhane, les manifestants demandent justice pour les dizaines de personnes tuées par la répression du nouveau régime.
La 81e et dernière victime a été tuée lundi d’une « balle réelle dans la poitrine » tirée par « les forces de sécurité soudanaises », quelques heures après l’annonce du décès d’un autre manifestant, touché « au cou et à la poitrine », selon un syndicat de médecins prodémocratie. La police soudanaise a indiqué dans la soirée dans un communiqué qu’au moins 102 agents avaient été « sérieusement blessés », dont l’un « blessé au pied par balle ».
Cette semaine, les manifestations – qui ont également eu lieu au Darfour (ouest) ou dans l’est côtier – ont aussi eu pour mot d’ordre la libération des détenus d’opinion, alors que les autorités viennent de renvoyer derrière les barreaux deux anciens hauts dirigeants civils du pays. Ces derniers partageaient le pouvoir avec le général Burhane jusqu’au putsch.
« Nous exigeons la libération des membres des comités de résistance et des politiciens injustement arrêtés sur la base de fausses accusations », a déclaré à l’AFP Khaled Mohamed, défilant à Omdurman, ville jumelle de la capitale. La veille, Mohammed Al-Fekki, ancien membre du Conseil souverain, plus haute autorité de la transition au Soudan, a été renvoyé en prison. Avant lui, la semaine dernière, l’ancien ministre Khalid Omer Yousif avait également été arrêté. (Le Monde avec AFP)
Après trois attaques à la bombe artisanale, mardi et jeudi, qui avaient fait 9 morts dont un Français et 12 blessés dans le nord du Bénin, l'armée française a éliminé au Burkina Faso 40 jihadistes impliqués dans ces attentats, a annoncé samedi 12 février l'état-major dans un communiqué. La force Barkhane, "alertée par ses partenaires béninois et burkinabè", "a engagé des capacités aériennes de renseignement pour localiser ce groupe armé" responsable des attentats avant d'effectuer jeudi des frappes aériennes dans lesquelles ces jihadistes ont été tués, détaille le communiqué.
"Dans la matinée du 10 février, après avoir localisé et identifié une première colonne de terroristes se déplaçant à moto, en accord et en coordination permanente avec les autorités burkinabè, une première frappe aérienne a été effectuée par un drone Reaper alors que la colonne venait de pénétrer sur le territoire burkinabè", et "une dizaine de terroristes ont été neutralisés", selon l'état-major.
"L'engagement d'une patrouille de chasseurs Mirage 2000 a permis de procéder à trois nouvelles frappes visant des regroupements de terroristes à proximité du lieu de la première frappe", au cours desquelles "plus d'une trentaine de terroristes ont été neutralisés, un pick-up et plus d'une dizaine de motos ont été détruits", ajoute le communiqué. (France24 avec AFP)
Au Soudan, une autre personnalité de la société civile vient d’être arrêtée : Mohammed al-Fekki a été interpellé par les forces de sécurité dimanche 13 février. Il avait été membre du Conseil souverain qui dirigeait le pays jusqu’au coup d’État du 25 octobre dernier, alors que deux autres anciens membres de l’institution ont subi le même sort cette semaine. Le pouvoir en place continue de s'en prendre aux personnes les plus influentes de la société civile.
Selon un cadre de son parti, l’Alliance unioniste, Mohammed al-Fekki aurait été interpellé par les forces de sécurité alors qu’il était en voiture, puis emmené vers une destination inconnue. Mohammed al-Fekki était le plus jeune membre du Conseil souverain, l’organe phare de la transition, jusqu’au coup de force de fin octobre, où il avait déjà été emprisonné plusieurs jours. Il appartenait aussi à la commission chargée de récupérer les biens spoliés par l’ancien dictateur Omar el-Béchir.
Deux autres représentants de ce même organisme ont été interpellés cette semaine : Wagdi Salih et Khalid Omar Youssef. L’institution avait mené de multiples enquêtes sur des affaires de corruption et malversations impliquant des membres de l’ancien régime. (RFI)
L’équipe de Wakit Tama a abordé avec le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Deby, la question de la souveraineté et du caractère inclusif du dialogue national en vue, ainsi que la participation équilibrée et des thématiques à aborder au cours de cette rencontre. Pour Dr Sitack Yombatinan Beni, vice-président du parti les Transformateurs, les autorités de transition doivent consacrer de manière explicite la souveraineté et le caractère inclusif du dialogue à venir.
Il faudra aussi que les personnes désignées pour gérer la transition restent en poste jusqu’aux élections, a-t-il ajouté. "Le Conseil national de transition ne jouit d’aucune légitimité et donc par conséquent, il ne peut même pas adopter la Constitution et les textes subséquents", a-t-il affirmé. (VOA)
Le chef d’état-major français a effectué, les 7 et 8 février, une visite en Côte d’Ivoire. Un déplacement hautement symbolique alors que les tensions entre Paris et Bamako pourraient entraîner le départ des soldats français présents au Mali depuis 2013. S’il n’est pas encore officiellement acté, le départ des forces françaises engagées au Mali semble inéluctable. Il pourrait être annoncé prochainement, peut-être même avant le sommet réunissant les dirigeants de l’Union européenne et de l’Union africaine (UA) qui se tiendra les 17 et 18 février.
Malgré la fin annoncée de l’opération Barkhane, sur fond de tensions diplomatiques, la France entend conserver une présence significative dans la bande sahélo-saharienne. Le Niger doit ainsi devenir le nouveau centre de gravité des opérations antiterroristes. La ministre des Armées, Florence Parly, était d’ailleurs à Niamey, centre des opérations aériennes de l’armée française de la région, début février. (Jeune Afrique)
Tandis que la communauté diplomatique travaille à des pourparlers, le nord de l’Éthiopie connait toujours la guerre. Les Forces de défense tigréennes ont envahi une partie du territoire Afar depuis plus de deux semaines maintenant. Face à eux, de simples miliciens afars, légèrement armés et frustrés du manque de soutien de la part de l’armée fédérale éthiopienne.
Cette percée tigréenne en Afar pose question. Quelles sont les réelles intentions des rebelles tigréens, qui demandaient pourtant un cessez-le-feu fin décembre ? Tentent-ils, comme ils le prétendent, de chasser des combattants venus d’Érythrée ? Cherchent-ils à s’approcher de la route stratégique qui relie Addis-Abeba à Djibouti ? Ou plus probablement, sont-ils en train de consolider des positions défensives ?
Reste que ces combats ont trois conséquences directes. D’abord, le déplacement de centaines de milliers d’individus à travers l’Afar. La région avance le chiffre de 300 000. Les affrontements bloquent également l’acheminement de l’aide humanitaire et alimentaire vers le Tigré. Enfin, et plus généralement, elle remet en cause la confiance sur laquelle doit reposer l’éventuel processus de paix à venir. (RFI)
Près de deux ans après l’apparition du premier cas de Covid-19 en Afrique (14 février 2020), le continent pourrait maîtriser la pandémie en 2022 si les tendances actuelles se poursuivent, a indiqué jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), prônant toutefois la vigilance. Contre toute attente, y compris d’énormes inégalités dans l’accès à la vaccination, le continent a affronté la « tempête Covid-19 avec résilience et détermination, en s’appuyant sur « la longue histoire et l’expérience de l’Afrique en matière de contrôle des épidémies ».
« Au cours des deux dernières années, le continent africain a travaillé plus vite, mieux et plus intelligemment pour répondre à chaque nouvelle poussée de cas de Covid-19 », a déclaré lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville, la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Mais le nouveau coronavirus a coûté cher, avec plus de 242.000 vies perdues, plus de 11 millions de cas confirmés et des « dommages considérables à l’économie des pays ». Au cours des deux dernières années, le continent a connu quatre vagues, chacune avec des pics plus élevés ou plus de nouveaux cas totaux que la précédente. (ONU Info)
Des milliers de manifestants se sont mobilisés jeudi à travers le Soudan contre le pouvoir militaire, après l'arrestation de figures du pouvoir civil lors du coup d'Etat d'octobre. … "Ne fais pas confiance à l'armée, elle te trahira", ont-ils scandé. "La rue, elle, ne le fera jamais". Les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes sur ceux qui tentaient de s'approcher du palais présidentiel, où siège le chef de l'armée, le général Burhane.
En soirée, alors que les manifestants se dispersaient, les forces de l'ordre ont de nouveau tiré du gaz lacrymogène en leur direction, selon des témoins. "Les manifestations d'aujourd'hui préparent celles de lundi qui seront massives", a déclaré un militant, Roaa Bashir. … La communauté internationale s'est une fois encore insurgée du retour mercredi en détention du porte-parole du gouvernement limogé lors du coup d'Etat.
Khalid Omer Yousif a été interpellé par des officiers de police en pleine réunion des pro-civils au siège d'un parti d'opposition. Avec lui, Wagdi Saleh, un porte-parole des Forces de la liberté et du changement (FLC), principal bloc politique civil du pays, a également été arrêté. Les autorités ont détenu, plus ou moins brièvement, des centaines de politiciens, de journalistes, de militants, de manifestants ou même de simples passants dans leur répression qui ne faiblit pas, malgré les appels au dialogue. …
Ces "détentions arbitraires (...) sapent les efforts pour un règlement de crise", ont répété mercredi la chargée d'affaires américaine Lucy Tamlyn et l'ambassadrice de Norvège Therese Loken Gheziel. (RFI)