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​Nouvelle tuerie en France - Un jeune abattu à Nîmes, deux jours après la mort d’un enfant

Jeudi 24 Août 2023

Un quartier de la ville française gangrenée par le trafic de drogues a enregistré la mort d’un homme de 18 ans, tué par balles tôt jeudi.


 
Un homme de 18 ans a été abattu jeudi sur un point de deal, dans ce même quartier de Nîmes gangrené par le trafic de drogues où un enfant de dix ans, victime collatérale, a été tué par balles en début de semaine, a indiqué le parquet.
 
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin présidera une réunion sur ce nouvel homicide en fin de matinée à Paris et se rendra sur place vendredi, a appris l’AFP auprès de son entourage.
 
Les secours ont été appelés un peu avant 04H00 du matin et ont retrouvé le jeune homme, blessé à l’abdomen et inanimé, dans une rue de Pissevin, un ensemble de tours situé en périphérie ouest de Nîmes, selon une source policière et le parquet de Nîmes.
 
Des douilles de deux calibres différents, dont du 7.62, ont été retrouvées au sol, a souligné une autre source policière.
 
«Connue des services de police»
 
La victime, qui est «connue des services de police et de justice» vient d’une ville extérieure à Nîmes, a indiqué le parquet dans un communiqué, précisant que la police judiciaire de Montpellier a été «saisie des faits de meurtre en bande organisée».
 
C’est à Pissevin, où le taux de pauvreté culmine à plus de 70% et où le trafic de drogues prospère qu’un enfant de 10 ans est mort lundi soir quand la voiture de son oncle – qui a lui été blessé – a été visée par erreur par des tireurs.
 
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin y avait fait déployer des membres de la CRS8, une unité spécialisée dans le maintien de l’ordre en zone urbaine, pour tenter de rassurer les habitants.
 
«Au sein du quartier, peu de gens sont, ce matin, au courant de ce nouveau meurtre. Mais dès que la population en aura connaissance, alors même que des CRS avaient été déployés, les gens vont énormément s’inquiéter. Car cela signifie que les trafiquants tirent à vue», a témoigné auprès de l’AFP Raouf Azzouz, directeur du centre social Les Mille Couleurs.
 
«Une tragédie des plus absolues»
 
L’enfant tué et son oncle, blessé, sont «indéniablement» des victimes collatérales, avait indiqué mardi la procureure de Nîmes Cécile Gensac, dénonçant «une tragédie des plus absolues».
 
«La famille de la victime n’est absolument associée d’aucune façon, ni avant ni actuellement, dans des faits de nature pénale», elle «a eu pour seul malheur de passer au mauvais endroit au mauvais moment», avait-elle ajouté.
 
Cette enquête est, depuis mercredi, menée sous la direction du parquet de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, qui suit les dossiers de grande criminalité sur l’arc Sud-Est.
 
Plusieurs villes du sud-est de la France dont Marseille, Avignon, Nîmes, dans un arc entre l’Espagne et l’Italie, sont touchées depuis plusieurs années par des assassinats liés au trafic de drogue, une violence qui fait désormais des victimes collatérales.
 
 
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