WASHINGTON (Reuters) - Florence Parly a pressé vendredi les Etats-Unis de s‘investir au côté de la force du “G5 Sahel” dans la lutte antiterroriste en Afrique, soulignant que Paris n‘avait pas l‘intention de devenir “la garde prétorienne” de la bande sahélo-saharienne.
Déterminé à rompre avec sa surexposition militaire au Sahel, Paris s‘active sur deux fronts avec l‘objectif d‘un désengagement à long terme des 4.000 hommes de l‘opération Barkhane : le front sécuritaire avec la mise sur les rails de la force du “G5 Sahel” (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad) et le versant politique avec l‘application des accords de paix et de réconciliation d‘Alger de 2015 au Mali.
En déplacement à Washington, où elle a rencontré le secrétaire d‘Etat à la Défense James Mattis, la ministre française des Armées a plaidé sans détour pour un appui américain, alors que Donald Trump a pris ses distances avec l‘Onu et est confronté à une controverse sur la mort de quatre soldats américains dans une embuscade au Niger le 4 octobre.
Faisant valoir “une amitié du coeur et de l‘esprit” entre les deux pays, elle a assuré que la France resterait “un allié sérieux, capable et engagé”. Non sans réciproque.
En Afrique, a-t-elle expliqué lors d‘une intervention en anglais au Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), “les groupes terroristes armés sont sous pression.”
“Mais il faut faire beaucoup plus. Nous ne pouvons et ne voulons pas être la garde prétorienne de pays africains souverains. Il faut les rendre capables de vaincre le terrorisme par eux-mêmes. C‘est la vocation de la force du G5 Sahel”, a déclaré Florence Parly.
UN BUDGET QUI RESTE À BOUCLER
“Elle va entamer ses premières opérations bientôt. Elle a besoin de soutien. L‘Onu veut apporter son appui. J‘espère que chacun sera convaincu de la nécessité d‘un solide appui de l‘Onu. Je serais heureuse que vous passiez le message dans les bureaux de Washington”, a-t-elle lancé en usant de l‘expression “Beltway”, une métaphore américaine qui désigne le gouvernement fédéral.
La force du G5 Sahel, dont le coût est évalué à 423 millions d’euros, comptera à terme 5.000 hommes. Les premières opérations devraient être lancées fin octobre, selon une source diplomatique française.
La France souhaiterait que la coalition armée, dont les pays participants pourront exercer un droit de suite de 50 kilomètres au-delà de leurs frontières, soit pleinement opérationnelle en mars-avril 2018.
Seul le quart du budget a pour l‘heure été réuni, selon l‘Onu, mais la France estime que la mise en oeuvre sans délai de la “capacité initiale” de la force aura un effet d‘entraînement.
L‘Union européenne s‘est d‘ores et déjà engagée à débloquer 50 millions d‘euros, la France huit millions d‘euros d‘ici à la fin de l‘année. Une conférence des donateurs est prévue en décembre.
La force conjointe n‘est pas sous mandat de l‘Onu en raison notamment des réticences américaines quant aux obligations financières qu‘aurait impliquées un tel cadre juridique.
“L‘essentiel, c‘est que les Etats-Unis soutiennent la force, que ce soit par des canaux bilatéraux ou multilatéraux”, souligne-t-on de source diplomatique française.
Nous ne pouvons pas nous permettre d‘attendre, a insisté Florence Parly, car “si nous ne faisons pas de progrès, ce sont les terroristes qui en feront”.
Déterminé à rompre avec sa surexposition militaire au Sahel, Paris s‘active sur deux fronts avec l‘objectif d‘un désengagement à long terme des 4.000 hommes de l‘opération Barkhane : le front sécuritaire avec la mise sur les rails de la force du “G5 Sahel” (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad) et le versant politique avec l‘application des accords de paix et de réconciliation d‘Alger de 2015 au Mali.
En déplacement à Washington, où elle a rencontré le secrétaire d‘Etat à la Défense James Mattis, la ministre française des Armées a plaidé sans détour pour un appui américain, alors que Donald Trump a pris ses distances avec l‘Onu et est confronté à une controverse sur la mort de quatre soldats américains dans une embuscade au Niger le 4 octobre.
Faisant valoir “une amitié du coeur et de l‘esprit” entre les deux pays, elle a assuré que la France resterait “un allié sérieux, capable et engagé”. Non sans réciproque.
En Afrique, a-t-elle expliqué lors d‘une intervention en anglais au Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), “les groupes terroristes armés sont sous pression.”
“Mais il faut faire beaucoup plus. Nous ne pouvons et ne voulons pas être la garde prétorienne de pays africains souverains. Il faut les rendre capables de vaincre le terrorisme par eux-mêmes. C‘est la vocation de la force du G5 Sahel”, a déclaré Florence Parly.
UN BUDGET QUI RESTE À BOUCLER
“Elle va entamer ses premières opérations bientôt. Elle a besoin de soutien. L‘Onu veut apporter son appui. J‘espère que chacun sera convaincu de la nécessité d‘un solide appui de l‘Onu. Je serais heureuse que vous passiez le message dans les bureaux de Washington”, a-t-elle lancé en usant de l‘expression “Beltway”, une métaphore américaine qui désigne le gouvernement fédéral.
La force du G5 Sahel, dont le coût est évalué à 423 millions d’euros, comptera à terme 5.000 hommes. Les premières opérations devraient être lancées fin octobre, selon une source diplomatique française.
La France souhaiterait que la coalition armée, dont les pays participants pourront exercer un droit de suite de 50 kilomètres au-delà de leurs frontières, soit pleinement opérationnelle en mars-avril 2018.
Seul le quart du budget a pour l‘heure été réuni, selon l‘Onu, mais la France estime que la mise en oeuvre sans délai de la “capacité initiale” de la force aura un effet d‘entraînement.
L‘Union européenne s‘est d‘ores et déjà engagée à débloquer 50 millions d‘euros, la France huit millions d‘euros d‘ici à la fin de l‘année. Une conférence des donateurs est prévue en décembre.
La force conjointe n‘est pas sous mandat de l‘Onu en raison notamment des réticences américaines quant aux obligations financières qu‘aurait impliquées un tel cadre juridique.
“L‘essentiel, c‘est que les Etats-Unis soutiennent la force, que ce soit par des canaux bilatéraux ou multilatéraux”, souligne-t-on de source diplomatique française.
Nous ne pouvons pas nous permettre d‘attendre, a insisté Florence Parly, car “si nous ne faisons pas de progrès, ce sont les terroristes qui en feront”.