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« A quoi ça sert de revenir au Nigeria ? » : à Benin City, le difficile retour des migrants rapatriés de Libye

Samedi 22 Octobre 2022

Parce qu’ils sont partis grâce aux mêmes réseaux, qu’ils ont parcouru les mêmes routes et se sont heurtés à la même violence, les histoires des migrants de Benin City, dans le sud du Nigeria, finissent souvent par se ressembler. Dans cette ville où les églises évangéliques côtoient les bureaux de transfert de fonds, tout le monde connaît un « returnee » (un rapatrié) ayant tenté l’aventure de l’étranger avant d’être renvoyé dans son pays.
 
L’Etat d’Edo a longtemps été considéré comme le principal point de départ vers l’Europe pour les migrants irréguliers et les prostituées nigérianes. A ce titre, la région bénéficie depuis cinq ans d’importants financements de l’Union européenne (UE), qui soutient les projets de réinsertion et les programmes de « retours volontaires » gérés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
 
Depuis 2017, quelque 27 000 migrants ont été rapatriés au Nigeria avec l’appui de cette agence des Nations unies. La plupart d’entre eux (plus de 17 600 personnes) étaient coincés en Libye ou au Niger lorsqu’ils ont été pris en charge par l’OIM. Un quart de ces retours concernaient des migrants originaires de l’Etat d’Edo.
 
Le nombre de rapatriements a beau avoir baissé drastiquement depuis la pandémie de Covid-19 (4 628 en 2019, contre 816 en 2020), l’OIM indique avoir déjà secouru plus de 500 Nigérians retenus en Libye depuis le début de l’année, alors qu’environ 32 000 ressortissants se trouveraient toujours bloqués dans le pays. (Le Monde)
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