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Affaire Karachi: l'ex-directeur de campagne de Balladur, Nicolas Bazire, relaxé en appel

Mardi 21 Janvier 2025

Nicolas Bazire
Nicolas Bazire

Trente ans après, la cour d'appel de Paris a relaxé mardi dans le volet financier de l'affaire Karachi l'ancien directeur de campagne d'Edouard Balladur en 1995, Nicolas Bazire, mais elle a condamné les cinq autres prévenus.

 

Dans la lignée de la relaxe de l'ancien Premier ministre en 2021 par la Cour de justice de la République (CJR), la cour d'appel a relaxé son ancien collaborateur. Elle a néanmoins confirmé la peine de cinq ans de prison concernant Ziad Takieddine, ainsi que le mandat d'arrêt émis à l'encontre de l'intermédiaire, en fuite au Liban.

 

En prononçant sa décision, la cour d'appel n'a donné aucune explication à ce revirement par rapport au jugement de première instance du tribunal correctionnel, qui avait condamné en 2020 les six prévenus à des peines de prison ferme.

 

Cette affaire porte sur des soupçons de commissions occultes en marge de gros contrats d'armements en 1994 avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite, qui auraient alimenté la campagne présidentielle perdue d'Edouard Balladur en 1995.

 

Hormis pour Ziad Takieddine, actuellement jugé dans l'affaire des soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, la cour d'appel a prononcé des peines plus légères qu'en première instance.

 

Ainsi Renaud Donnedieu de Vabres, principal conseiller du ministre de la Défense François Léotard à l'époque des faits (avant d'être ministre des Affaires européennes en 2002, puis ministre de la Culture de 2004 à 2007), s'est vu infliger quatre ans de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende.

 

Thierry Gaubert, lui aussi jugé dans l'affaire libyenne et à l'époque membre du cabinet du ministre du Budget Nicolas Sarkozy, a été condamné à un an de prison ferme aménagé et 60.000 euros d'amende.

 

L'industriel Dominique Castellan a été sanctionné de deux ans de prison avec sursis et le second intermédiaire en cavale du dossier, Abdul Rahman Al Assir, de quatre ans de prison ferme, là aussi avec confirmation du mandat d'arrêt. [AFP]

 
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