Deux mois de pluies incessantes et qui ne sont pas terminées ont provoqué en Afrique de l'Est des inondations et coulées de boue ayant submergé villages, maisons et champs, et causé au moins 265 morts, selon un bilan établi jeudi par l'AFP.
Ces violentes intempéries ont contraint des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer et emporté des milliers de têtes de bétail au Kenya, en Somalie, au Burundi, en Tanzanie, au Soudan du Sud, en Ouganda, à Djibouti et en Ethiopie.
Une tempête tropicale est attendue sous peu en Somalie et de nouvelles fortes pluies sont prévues dans les prochaines semaines, faisant craindre des épidémies de maladies transmises par l'eau et à moyen terme un pic du nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire d'urgence, après la destruction des récoltes.
Au Burundi, au moins 38 personnes sont mortes mercredi dans des glissements de terrain provoqués par les pluies sur des collines de l'ouest du pays, selon un bilan provisoire rendu public jeudi par la police.
«Ça s'est passé dans la nuit, alors que tout le monde était chez soi. Des éboulements de terre ont déferlé sur ces trois collines très escarpées et ont tout enseveli sur leur passage», a raconté à l'AFP un témoin.«Des familles entières ont été enterrées vivantes, ainsi que leur maison, leur bétail et leurs champs, c'est terrifiant», a-t-il ajouté.
Le Kenya a été lourdement frappé. Selon un communiqué du gouvernement publié mardi, 132 personnes ont été tuées et 17 000 déplacées. Des écoles, routes et centres de santé ont été inondés et les systèmes d'évacuation des eaux usées ont été bouchés.
«Les prévisions météo indiquent que les pluies actuelles ne devraient pas cesser avant la fin décembre 2019», a précisé ce communiqué.
Au Soudan du Sud, le Haut-commissariat des Nations unies (HCR) estime qu'un million de personnes ont été affectées par les inondations, qui ont recouvert des villes entières, aggravant une situation humanitaire déjà dramatique après six ans de guerre civile.
Emportées par les flots
Les inondations ont également touché 570 000 personnes en Somalie, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Le service de l'Union européenne pour l'aide humanitaire et la protection civile (Echo) a prévenu qu'une tempête tropicale devrait frapper vendredi le nord-est de la Somalie, accroissant le risque de nouvelles précipitations.
En Tanzanie, au moins 55 personnes sont mortes, selon un décompte établi sur des chiffres de la police. Ce total inclut 30 personnes décédées dans des inondations dans le nord-est du pays en octobre, 15 tuées quand leurs voitures ont été emportées par les flots dans la ville de Tanga (nord-est) et 10 mortes noyées à Mwanza (nord) en novembre.
En Ouganda, huit personnes sont décédées et 80.000 ont été déplacées par les inondations et coulées de boue cette semaine, a indiqué le ministre pour la Préparation aux catastrophes, Musa Ecweru.
Les victimes sont concentrées dans le district montagneux du Mont Elgon, à la frontière avec le Kenya. «Le risque de nouveaux glissements de terrain et inondations est bien réel», a mis en garde le responsable. L'Éthiopie n'a pas été épargnée, avec 22 personnes tuées dans un glissement de terrain dans le sud du pays en octobre.
Djibouti a également enregistré des précipitations anormalement élevées, certaines régions ayant reçu «l'équivalent de deux années de précipitations en une seule journée» il y a deux semaines, selon un communiqué conjoint du gouvernement et des Nations unies.
Deux degrés de plus
Selon ce communiqué, 10 personnes auraient perdu la vie et 250 000 ont été affectées dans l'ensemble du pays.
Ces pluies torrentielles ont également provoqué d'importants dégâts en Afrique centrale, avec des dizaines de victimes en République démocratique du Congo (RDC), dont 41 dans la capitale Kinshasa la semaine passée.
En République centrafricaine, Ocha fait état d'environ 100 000 personnes qui ont été déplacées par les intempéries.
Les inondations sont un phénomène régulier dans la région, mais leur ampleur cette année s'explique selon les scientifiques par un phénomène climatique centré sur l'océan Indien.
Évaporation accrue
Ce phénomène, baptisé Dipôle de l'océan Indien, est lié à la différence de température à la surface de la mer entre les zones est et ouest de l'océan Indien.
Actuellement, les eaux bordant l'Afrique de l'Est sont plus chaudes qu'à l'ordinaire à cette période de l'année, ce qui provoque une évaporation accrue, l'air humide qui circule vers le continent se transformant ainsi en pluies.
Les scientifiques disent n'avoir pas observé un dipôle d'une telle intensité depuis des années, voire des décennies.
Les eaux situées près des côtes est-africaines sont en ce moment presque deux degrés plus chaudes que celles de la partie est de l'océan Indien, près de l'Australie, soit une différence bien supérieure à l'écart habituel. (afp/nxp)
Ces violentes intempéries ont contraint des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer et emporté des milliers de têtes de bétail au Kenya, en Somalie, au Burundi, en Tanzanie, au Soudan du Sud, en Ouganda, à Djibouti et en Ethiopie.
Une tempête tropicale est attendue sous peu en Somalie et de nouvelles fortes pluies sont prévues dans les prochaines semaines, faisant craindre des épidémies de maladies transmises par l'eau et à moyen terme un pic du nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire d'urgence, après la destruction des récoltes.
Au Burundi, au moins 38 personnes sont mortes mercredi dans des glissements de terrain provoqués par les pluies sur des collines de l'ouest du pays, selon un bilan provisoire rendu public jeudi par la police.
«Ça s'est passé dans la nuit, alors que tout le monde était chez soi. Des éboulements de terre ont déferlé sur ces trois collines très escarpées et ont tout enseveli sur leur passage», a raconté à l'AFP un témoin.«Des familles entières ont été enterrées vivantes, ainsi que leur maison, leur bétail et leurs champs, c'est terrifiant», a-t-il ajouté.
Le Kenya a été lourdement frappé. Selon un communiqué du gouvernement publié mardi, 132 personnes ont été tuées et 17 000 déplacées. Des écoles, routes et centres de santé ont été inondés et les systèmes d'évacuation des eaux usées ont été bouchés.
«Les prévisions météo indiquent que les pluies actuelles ne devraient pas cesser avant la fin décembre 2019», a précisé ce communiqué.
Au Soudan du Sud, le Haut-commissariat des Nations unies (HCR) estime qu'un million de personnes ont été affectées par les inondations, qui ont recouvert des villes entières, aggravant une situation humanitaire déjà dramatique après six ans de guerre civile.
Emportées par les flots
Les inondations ont également touché 570 000 personnes en Somalie, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Le service de l'Union européenne pour l'aide humanitaire et la protection civile (Echo) a prévenu qu'une tempête tropicale devrait frapper vendredi le nord-est de la Somalie, accroissant le risque de nouvelles précipitations.
En Tanzanie, au moins 55 personnes sont mortes, selon un décompte établi sur des chiffres de la police. Ce total inclut 30 personnes décédées dans des inondations dans le nord-est du pays en octobre, 15 tuées quand leurs voitures ont été emportées par les flots dans la ville de Tanga (nord-est) et 10 mortes noyées à Mwanza (nord) en novembre.
En Ouganda, huit personnes sont décédées et 80.000 ont été déplacées par les inondations et coulées de boue cette semaine, a indiqué le ministre pour la Préparation aux catastrophes, Musa Ecweru.
Les victimes sont concentrées dans le district montagneux du Mont Elgon, à la frontière avec le Kenya. «Le risque de nouveaux glissements de terrain et inondations est bien réel», a mis en garde le responsable. L'Éthiopie n'a pas été épargnée, avec 22 personnes tuées dans un glissement de terrain dans le sud du pays en octobre.
Djibouti a également enregistré des précipitations anormalement élevées, certaines régions ayant reçu «l'équivalent de deux années de précipitations en une seule journée» il y a deux semaines, selon un communiqué conjoint du gouvernement et des Nations unies.
Deux degrés de plus
Selon ce communiqué, 10 personnes auraient perdu la vie et 250 000 ont été affectées dans l'ensemble du pays.
Ces pluies torrentielles ont également provoqué d'importants dégâts en Afrique centrale, avec des dizaines de victimes en République démocratique du Congo (RDC), dont 41 dans la capitale Kinshasa la semaine passée.
En République centrafricaine, Ocha fait état d'environ 100 000 personnes qui ont été déplacées par les intempéries.
Les inondations sont un phénomène régulier dans la région, mais leur ampleur cette année s'explique selon les scientifiques par un phénomène climatique centré sur l'océan Indien.
Évaporation accrue
Ce phénomène, baptisé Dipôle de l'océan Indien, est lié à la différence de température à la surface de la mer entre les zones est et ouest de l'océan Indien.
Actuellement, les eaux bordant l'Afrique de l'Est sont plus chaudes qu'à l'ordinaire à cette période de l'année, ce qui provoque une évaporation accrue, l'air humide qui circule vers le continent se transformant ainsi en pluies.
Les scientifiques disent n'avoir pas observé un dipôle d'une telle intensité depuis des années, voire des décennies.
Les eaux situées près des côtes est-africaines sont en ce moment presque deux degrés plus chaudes que celles de la partie est de l'océan Indien, près de l'Australie, soit une différence bien supérieure à l'écart habituel. (afp/nxp)