Airbus a plus que triplé son bénéfice net au troisième trimestre et maintenu mercredi son objectif de 800 livraisons d'avions cette année, mais en y incluant celles de son nouveau venu l'A220, dans un contexte qui reste difficile selon l'avionneur.
S'agissant notamment de son programme A400M, qui a enregistré d'importants surcoûts et retards, "Airbus a réalisé des progrès tangibles en ce qui concerne les capacités militaires et le plan de livraison et de +rétrofit+" (modernisation d'équipements existants), a indiqué le constructeur dans un communiqué, ajoutant cependant que "des risques demeurent". Selon les résultats publiés mercredi, le bénéfice net trimestriel a atteint 957 millions d'euros, soit plus du triple de celui enregistré sur la même période de 2017, grâce notamment "à la montée en cadence de la production de l'A320neo".
Selon Airbus, 222 exemplaires au total de l'A320neo ont été livrés à fin septembre contre 90 un an plus tôt.
Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net s'élève à 1,453 milliard, soit une hausse de 4% par rapport à 2017. Ces résultats "reflètent les bonnes performances de l'A350 et le profil des livraisons d'avions", a commenté Tom Enders, le patron du groupe cité dans le communiqué.
"Même si nous avons livré plus d'avions que l'année dernière à la même époque, il nous reste encore beaucoup à faire pour atteindre nos objectifs" de 800 avions livrés en 2018, a-t-il toutefois ajouté.
Ce chiffre est à la baisse par rapport aux prévisions initiales puisqu'il inclut désormais, selon le groupe, 18 A220, le dernier membre de la famille des mono-couloirs d'Airbus après la prise de participation majoritaire d'Airbus dans le programme de Bombardier.
- A400M: "des risques demeurent" -
Selon M. Enders, les "principales priorités opérationnelles continuent de porter sur les livraisons d’avions commerciaux et la sécurisation de la montée en cadence de production de l'A320neo", la version remotorisée du mono-couloir vedette du constructeur européen.
Airbus précise qu'elle "est en cours" mais que "la livraison tardive des moteurs au premier semestre" et "certains défis industriels internes rendent encore plus ambitieux les objectifs" pour 2018.
Des problèmes de maturité des moteurs Pratt & Whitney et des difficultés avec le Leap développé par Safran et General Electric au sein de leur co-entreprise CFM International ont ralenti les livraisons.
Ces problèmes de motorisation affectent également la nouvelle génération de son long-courrier A330. Le nombre d'A330 livrés en 2018 "est maintenant plus proche des 50 que des 60" initialement prévus, a expliqué aux journalistes le directeur financier du groupe Harald Wilhelm.
Au cours des neuf premiers mois de l'année, le groupe indique avoir enregistré 256 commandes nettes d'avions commerciaux contre 271 appareils pour la même période l'an dernier. Le carnet de commandes atteignait 7.383 avions commerciaux au 30 septembre.
Le chiffre d’affaires a atteint 15,451 milliards au troisième trimestre (+20%).
Sur l'A400M, M. Enders a souligné que "les discussions relatives à l'avenant contractuel progressent également, mais un peu plus lentement que prévu".
"Des risques demeurent, notamment en ce qui concerne le développement des capacités techniques, la sécurisation de commandes suffisantes à l'export dans les temps, la fiabilité opérationnelle des avions, et tout particulièrement des moteurs, et la réduction des coûts par rapport au nouveau référentiel", a souligné le communiqué.
Airbus avait indiqué en février avoir signé une déclaration d'intention avec les États partenaires du programme A400M (Allemagne, France, Royaume-Uni, Espagne, Turquie, Belgique, Luxembourg) qui définit les termes d'un avenant au contrat qui les lie et qui devait "être finalisé dans le courant de l'année".
Ils ont convenu de concert avec l'Organisation européenne de coopération en matière d'armement (OCCAR, qui assure la gestion du programme A400M pour le compte des nations de lancement) "de modifier certains éléments contractuels, dont un plan de livraison remanié ainsi qu'une feuille de route pour le développement et la qualification des capacités militaires finales de l'A400M".
Airbus avait passé d'importantes charges sur ce programme en 2017 (1,3 milliard d'euros) et en 2016 (2,2 milliards), qui avaient lourdement pesé sur ses comptes.
Au premier semestre 2018 il avait encore provisionné 98 millions. Cette provision a été revue à la hausse de 7 millions, selon le groupe, pour passer à 105 millions d'euros.
A la Bourse de Paris, l'action Airbus prenait 3,26% à 96,96 euros vers 12H05, dans un marché en hausse de 2,32%.
S'agissant notamment de son programme A400M, qui a enregistré d'importants surcoûts et retards, "Airbus a réalisé des progrès tangibles en ce qui concerne les capacités militaires et le plan de livraison et de +rétrofit+" (modernisation d'équipements existants), a indiqué le constructeur dans un communiqué, ajoutant cependant que "des risques demeurent".
Selon Airbus, 222 exemplaires au total de l'A320neo ont été livrés à fin septembre contre 90 un an plus tôt.
Sur les neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net s'élève à 1,453 milliard, soit une hausse de 4% par rapport à 2017. Ces résultats "reflètent les bonnes performances de l'A350 et le profil des livraisons d'avions", a commenté Tom Enders, le patron du groupe cité dans le communiqué.
"Même si nous avons livré plus d'avions que l'année dernière à la même époque, il nous reste encore beaucoup à faire pour atteindre nos objectifs" de 800 avions livrés en 2018, a-t-il toutefois ajouté.
Ce chiffre est à la baisse par rapport aux prévisions initiales puisqu'il inclut désormais, selon le groupe, 18 A220, le dernier membre de la famille des mono-couloirs d'Airbus après la prise de participation majoritaire d'Airbus dans le programme de Bombardier.
- A400M: "des risques demeurent" -
Selon M. Enders, les "principales priorités opérationnelles continuent de porter sur les livraisons d’avions commerciaux et la sécurisation de la montée en cadence de production de l'A320neo", la version remotorisée du mono-couloir vedette du constructeur européen.
Airbus précise qu'elle "est en cours" mais que "la livraison tardive des moteurs au premier semestre" et "certains défis industriels internes rendent encore plus ambitieux les objectifs" pour 2018.
Des problèmes de maturité des moteurs Pratt & Whitney et des difficultés avec le Leap développé par Safran et General Electric au sein de leur co-entreprise CFM International ont ralenti les livraisons.
Ces problèmes de motorisation affectent également la nouvelle génération de son long-courrier A330. Le nombre d'A330 livrés en 2018 "est maintenant plus proche des 50 que des 60" initialement prévus, a expliqué aux journalistes le directeur financier du groupe Harald Wilhelm.
Au cours des neuf premiers mois de l'année, le groupe indique avoir enregistré 256 commandes nettes d'avions commerciaux contre 271 appareils pour la même période l'an dernier. Le carnet de commandes atteignait 7.383 avions commerciaux au 30 septembre.
Le chiffre d’affaires a atteint 15,451 milliards au troisième trimestre (+20%).
Sur l'A400M, M. Enders a souligné que "les discussions relatives à l'avenant contractuel progressent également, mais un peu plus lentement que prévu".
"Des risques demeurent, notamment en ce qui concerne le développement des capacités techniques, la sécurisation de commandes suffisantes à l'export dans les temps, la fiabilité opérationnelle des avions, et tout particulièrement des moteurs, et la réduction des coûts par rapport au nouveau référentiel", a souligné le communiqué.
Airbus avait indiqué en février avoir signé une déclaration d'intention avec les États partenaires du programme A400M (Allemagne, France, Royaume-Uni, Espagne, Turquie, Belgique, Luxembourg) qui définit les termes d'un avenant au contrat qui les lie et qui devait "être finalisé dans le courant de l'année".
Ils ont convenu de concert avec l'Organisation européenne de coopération en matière d'armement (OCCAR, qui assure la gestion du programme A400M pour le compte des nations de lancement) "de modifier certains éléments contractuels, dont un plan de livraison remanié ainsi qu'une feuille de route pour le développement et la qualification des capacités militaires finales de l'A400M".
Airbus avait passé d'importantes charges sur ce programme en 2017 (1,3 milliard d'euros) et en 2016 (2,2 milliards), qui avaient lourdement pesé sur ses comptes.
Au premier semestre 2018 il avait encore provisionné 98 millions. Cette provision a été revue à la hausse de 7 millions, selon le groupe, pour passer à 105 millions d'euros.
A la Bourse de Paris, l'action Airbus prenait 3,26% à 96,96 euros vers 12H05, dans un marché en hausse de 2,32%.