Par Mamadou Sy Albert
Le continent africain n’a pas su ou pu, se doter d’une politique économique cinq sept ans après les indépendances politiques. L’Afrique est encore à la recherche hypothétique d’une alternative économique et politique au système libéral mondialisé.
Ici et là, des structures ont été mises en place au cours de ces dernières décennies pour parachever l’unité politique africaine, pour constituer des communautés économiques régionales en fonction d’appartenances géographiques, linguistiques et culturelles. Les autres continents ont franchi ces étapes depuis fort longtemps.
Les continents américain, asiatique, latino- américain et européen, ont trouvé des alternatives économiques communes ou partagées face à la gouvernance mondiale. L’Afrique est assurément un cas singulier dans l’histoire humaine et des peuples.
Des siècles de domination ont produit paradoxalement une culture de dépendance de l’élite gouvernante à l’étranger, à l’ancien colonisateur, ses modèles de vie et sa langue. Les élites ayant conduit le processus des indépendances ont naturellement une responsabilité politique dans le maintien du continent noir sous le giron culturel des anciens colonisateurs.
Depuis quelques décennies, l’Afrique a pourtant connu un renouvellement de ses élites politiques, économiques et culturelles. Une nouvelle génération de transition serait même en place dans de nombreux pays ayant connu des alternances au pouvoir.
Cette génération est plutôt entrain de contribuer au renforcement de la coopération avec le système économique mondialisé et l’ancrage économique de l’Afrique dans le moule du libéralisme triomphant. Les bailleurs de fonds, détenteurs des capitaux financiers et industriels ont réussi en quelques décennies à créer le cadre idéal de cette politique de dépendance du continent noir en dépit des effets ravageurs de l’Ajustement structurel et de la dévaluation du franc C.F.A.
Ceux qui contrôlent le marché sont de nos jours les principaux acteurs de la politique des États africains. Ils décident en dernière instance des orientations stratégiques et des priorités du développement des pays pris individuellement ou dans leur zone régionale. Évidemment, les anciens pays colonisateurs se transformant en des complices de cet ordre mondial occupent toujours des postures privilégies de faiseurs de roi des monarchies républicaines africaines.
L’ancienne puissance colonisatrice et ses opérateurs privés demeurent pour l’essentiel les maîtres à bord de la politique économique des anciennes colonies africaines.
Ce système absurde d’une mondialisation économique aveugle et d’un libre échange trop inégal, ne mènera point l’Afrique vers une politique économique commune et à la défense de ses intérêts stratégiques. Il a prévalu pendant la colonisation, après la colonisation et sous l’ère de l’Ajustement structurel et de la mondialisation. De ce côté, les africains ne se trompent plus sur l’avenir tracé par les capitaux internationaux et la technostructure de la finance mondiale.
C’est aux africains et à seuls que revient la lourde responsabilité de développer le continent noir et leurs pays. Ce message devient quasi récurrent devant toutes les tribunes du monde. Les africains ont pris consciences des véritables enjeux politiques, culturels et économiques de la mondialisation et de ses effets à court, moyen et long terme. L’élite politique africaine non gouvernante ne cesse du reste de réclamer la fin de la monnaie héritée du système colonial et la réforme du système financier au service des pays et des privés occidentaux.
Elle exige de plus en plus une place centrale aux opérateurs économiques privés africains éparpillés aux quatre coins de la planète. Elle réclame également une politique de formation de haute qualité et d’éducation capable de trouver de l’emploi pour les jeunes diplômés de l’Enseignement supérieur, pour les cadres moyens et supérieurs et de redonner confiance au système éducatif.
Elle revendique légitimement un soutien politique et financier aux acteurs du développement à la base. Les africains réclament enfin,une intégration économique effective, l’industrialisation intelligente et la mécanisation de l’agriculture. Autrement dit, l’élite africaine exprime une véritable rupture programmatique avec la mainmise des bailleurs de fonds, des opérateurs privés internationaux et des anciens pays colonisateurs. C’est partout à travers l’Afrique le sens de la controverse au sujet de la gestion des ressources africaines par les africains et du développement endogène.
Évidemment, les États africains n’ont pas réellement mesuré l’ampleur de ce phénomène de la renaissance du panafricanisme dans les rangs de l’élite non gouvernante et des exigences d’une souveraineté politique et économique africaine face à la mondialisation et ses acteurs principaux.
Penser l’Afrique dans son unité - politique, culturelle et économique- au moment où tous les autres continents sont en train de mettre en œuvre des politiques continentales défendant leurs intérêts est une exigence absolue de l’ère de la mondialisation.
L’émergence de l’Afrique se gagnera ou se perdra à l’échelle continentale. L’Afrique du sud et le Nigéria figurant par les puissances économiques du continent, traversent aujourd’hui des difficultés économiques et sociales énormes. La baisse du prix du baril de pétrole, la crise financière et économique plombent ces deux pays fortement dépendants du système capitaliste international.
A défaut d’une véritable politique économique africaine, les pays africains seront sans nul doute les victimes principales d’un monde économique futur plus cruel que le monde esclavagiste et colonialiste. L’existence de l’Afrique en tant que continent ou sa marginalisation définitive dépendra de son unité ou de son éclatement en petits États plus insignifiants économiquement les uns que les autres.
Le continent africain n’a pas su ou pu, se doter d’une politique économique cinq sept ans après les indépendances politiques. L’Afrique est encore à la recherche hypothétique d’une alternative économique et politique au système libéral mondialisé.
Ici et là, des structures ont été mises en place au cours de ces dernières décennies pour parachever l’unité politique africaine, pour constituer des communautés économiques régionales en fonction d’appartenances géographiques, linguistiques et culturelles. Les autres continents ont franchi ces étapes depuis fort longtemps.
Les continents américain, asiatique, latino- américain et européen, ont trouvé des alternatives économiques communes ou partagées face à la gouvernance mondiale. L’Afrique est assurément un cas singulier dans l’histoire humaine et des peuples.
Des siècles de domination ont produit paradoxalement une culture de dépendance de l’élite gouvernante à l’étranger, à l’ancien colonisateur, ses modèles de vie et sa langue. Les élites ayant conduit le processus des indépendances ont naturellement une responsabilité politique dans le maintien du continent noir sous le giron culturel des anciens colonisateurs.
Depuis quelques décennies, l’Afrique a pourtant connu un renouvellement de ses élites politiques, économiques et culturelles. Une nouvelle génération de transition serait même en place dans de nombreux pays ayant connu des alternances au pouvoir.
Cette génération est plutôt entrain de contribuer au renforcement de la coopération avec le système économique mondialisé et l’ancrage économique de l’Afrique dans le moule du libéralisme triomphant. Les bailleurs de fonds, détenteurs des capitaux financiers et industriels ont réussi en quelques décennies à créer le cadre idéal de cette politique de dépendance du continent noir en dépit des effets ravageurs de l’Ajustement structurel et de la dévaluation du franc C.F.A.
Ceux qui contrôlent le marché sont de nos jours les principaux acteurs de la politique des États africains. Ils décident en dernière instance des orientations stratégiques et des priorités du développement des pays pris individuellement ou dans leur zone régionale. Évidemment, les anciens pays colonisateurs se transformant en des complices de cet ordre mondial occupent toujours des postures privilégies de faiseurs de roi des monarchies républicaines africaines.
L’ancienne puissance colonisatrice et ses opérateurs privés demeurent pour l’essentiel les maîtres à bord de la politique économique des anciennes colonies africaines.
Ce système absurde d’une mondialisation économique aveugle et d’un libre échange trop inégal, ne mènera point l’Afrique vers une politique économique commune et à la défense de ses intérêts stratégiques. Il a prévalu pendant la colonisation, après la colonisation et sous l’ère de l’Ajustement structurel et de la mondialisation. De ce côté, les africains ne se trompent plus sur l’avenir tracé par les capitaux internationaux et la technostructure de la finance mondiale.
C’est aux africains et à seuls que revient la lourde responsabilité de développer le continent noir et leurs pays. Ce message devient quasi récurrent devant toutes les tribunes du monde. Les africains ont pris consciences des véritables enjeux politiques, culturels et économiques de la mondialisation et de ses effets à court, moyen et long terme. L’élite politique africaine non gouvernante ne cesse du reste de réclamer la fin de la monnaie héritée du système colonial et la réforme du système financier au service des pays et des privés occidentaux.
Elle exige de plus en plus une place centrale aux opérateurs économiques privés africains éparpillés aux quatre coins de la planète. Elle réclame également une politique de formation de haute qualité et d’éducation capable de trouver de l’emploi pour les jeunes diplômés de l’Enseignement supérieur, pour les cadres moyens et supérieurs et de redonner confiance au système éducatif.
Elle revendique légitimement un soutien politique et financier aux acteurs du développement à la base. Les africains réclament enfin,une intégration économique effective, l’industrialisation intelligente et la mécanisation de l’agriculture. Autrement dit, l’élite africaine exprime une véritable rupture programmatique avec la mainmise des bailleurs de fonds, des opérateurs privés internationaux et des anciens pays colonisateurs. C’est partout à travers l’Afrique le sens de la controverse au sujet de la gestion des ressources africaines par les africains et du développement endogène.
Évidemment, les États africains n’ont pas réellement mesuré l’ampleur de ce phénomène de la renaissance du panafricanisme dans les rangs de l’élite non gouvernante et des exigences d’une souveraineté politique et économique africaine face à la mondialisation et ses acteurs principaux.
Penser l’Afrique dans son unité - politique, culturelle et économique- au moment où tous les autres continents sont en train de mettre en œuvre des politiques continentales défendant leurs intérêts est une exigence absolue de l’ère de la mondialisation.
L’émergence de l’Afrique se gagnera ou se perdra à l’échelle continentale. L’Afrique du sud et le Nigéria figurant par les puissances économiques du continent, traversent aujourd’hui des difficultés économiques et sociales énormes. La baisse du prix du baril de pétrole, la crise financière et économique plombent ces deux pays fortement dépendants du système capitaliste international.
A défaut d’une véritable politique économique africaine, les pays africains seront sans nul doute les victimes principales d’un monde économique futur plus cruel que le monde esclavagiste et colonialiste. L’existence de l’Afrique en tant que continent ou sa marginalisation définitive dépendra de son unité ou de son éclatement en petits États plus insignifiants économiquement les uns que les autres.