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Ancien responsable israélien: "l'arrêt de la guerre est le seul moyen pour récupérer les détenus à Gaza"

Mercredi 8 Mai 2024

L'ancien chef d'état-major israélien Aviv Kokhavi a déclaré que "l'arrêt de la guerre dans la bande de Gaza est le seul moyen pour ramener les détenus israéliens".

 

C'est ce qui ressort d’un précédent discours prononcé par Kokhavi devant une foule de Juifs aux États-Unis, relayé mercredi soir par la chaîne privée israélienne 12.

 

Kokhavi a quitté son poste environ neuf mois avant l’attaque soudaine du Hamas contre les colonies adjacentes à la bande de Gaza le 7 octobre, mais de nombreux Israéliens le considèrent comme l’un des responsables de l’échec sécuritaire qui a conduit à ces événements, selon le même média.

 

"Je ne pense pas qu’il soit possible de ramener les personnes kidnappées sans mettre fin à la guerre", a déclaré Kokhavi.

 

Depuis des mois, l’Égypte, le Qatar et les États-Unis mènent des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, dans le but de parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à un échange de prisonniers et de détenus entre les deux parties.

 

"Les gens peuvent se demander : pourquoi n'avons-nous rien fait pour Gaza ? Nous avons préparé l'armée à affronter l'Iran. Je dois admettre que nous ne considérions pas la bande de Gaza et le Hamas comme une menace existentielle, et comptait se concentrer sur sa confrontation avec l’Iran et la partie nord", a-t-il expliqué.

 

Et d'ajouter, "en 2021, nous avons constaté un changement au sein du Hamas et nous avons indiqué que quelque chose de nouveau est née. C'est pour cette raison que nous avions pensé à assassiner le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, et le commandant général des Brigades al-Qassam, la branche militaire du Hamas, Mohamed al-Deif, or la question est difficile, compte tenu de la zone, densément peuplée".

 

"Nous avons travaillé pendant plusieurs mois pour procéder à des liquidations, mais nous n’y sommes pas parvenus", a-t-il précisé.
 

Concernant la situation sur le front nord, Kokhavi a déclaré que "le seul moyen pour mettre fin à la bataille avec le Hezbollah est de mettre fin à la guerre à Gaza".

 

Selon lui, "il est difficile de croire que Tel Aviv parviendra à résoudre la situation dans le nord par voie diplomatique ou par une autre option, à savoir une opération militaire".

 

La tension est à son comble entre le Hezbollah libanais et Israël le long de la frontière séparant les deux pays depuis l'incursion transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, qui a été à l'origine du déclenchement de la guerre contre la Bande de Gaza.

 

Des responsables israéliens ont récemment menacé de multiplier les attaques sur le territoire libanais si les combattants du Hezbollah ne se retiraient pas de la frontière avec le nord d'Israël.

 

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une offensive meurtrière contre Gaza qui a fait environ 113 000 morts et blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus d’environ 10 000 disparus, sur fond de destructions massives et de famine qui a déjà coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées.

 

Israël poursuit la guerre malgré l’adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU stipulant un cessez-le-feu immédiat et malgré la comparution de l’État hébreu devant la Cour internationale de Justice, qui a exigé de prendre des mesures immédiates pour prévenir les actes de génocide et pour améliorer la situation humanitaire à Gaza. [AA]

 
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