Déthié Fall et des leaders de Yewwi askan wi (photo d'archives)
Pour la coalition Yewwi askan wi (Yaw), le président Macky Sall « est l’unique responsable de la situation que nous vivons aujourd’hui au Sénégal. » Déthié Fall n’est pas passé par mille chemins pour accuser le chef de l’Etat après les événements sanglants du 15 mai 2023 qui ont fait trois morts et plusieurs blessés entre Ziguinchor et Dakar, en marge du procès de l’affaire « Sweet Beauté ». Il intervenait lors d’une déclaration de presse de la Conférence des leaders ce 17 mai au siège du Prp.
Aux côtés de Khalifa Sall, Habib Sy et Birame Soulèye Diop, le n°2 de Pastef-les patriotes, le président du Parti républicain du peuple a jugé « l’heure extrêmement grave », dénonçant le passage de notre pays d’îlot de « paix et de stabilité » en zone de grandes turbulences. « Il est vraiment dommage que nous en arrivions à cette situation là », a-t-il ajouté.
« Nous disons une chose au président Macky Sall : son entreprise d’écarter des candidats de la présidentielle (de février 2024) ne passera pas. Trop c’est trop », s’est insurgé Déthié Fall. « Même si nous voulons la paix, nous voulons également que cette démocratie soit préservée. Nous n’accepterons pas qu’il écarte le président Ousmane Sonko des prochaines joutes électorales. »
« Macky Sall a vu ce qu’il s’est passé à la place de l’Obélisque en 2011 »
A ce niveau, le président du PRP rappelle les événements tragiques liés à la 3e candidature de l’ancien président Abdoulaye Wade.
« Le président Macky Sall était avec nous en 2011. Il a vu comment les populations se sont mobilisées pour qu’il soit bénéficiaire de cette alternance en 2012. Il a vu ce qu’il s’est passé à la place de l’Obélisque (devenu place de la nation). Nous pensions en avoir fini avec (ces histoires de candidature) quand il est arrivé au pouvoir. Aujourd’hui, c’est lui qui piétine cette démocratie et cette stabilité », rappelle Déthié Fall.
Après ces mots, Yewwi askan wi tente d’ouvrir les yeux au chef de l’Etat à qui elle reconnaît « le statut de président de la république qui finit en 2024. (Mais) il est aussi de son devoir de respecter le statut des leaders de l’opposition, en particulier celui d’Ousmane Sonko. Qu’il le veuille ou pas, c’est quelqu’un qui est porteur d’espoir, de projet et qui mérite le respect », souligne Déthié Fall.
« Toute la conférence des leaders est solidaire, mobilisée et debout. Elle apporte son soutien et sa solidarité à Ousmane Sonko. Khalifa Sall est également victime de ces pratiques du Président Macky Sall. Il a fait 32 mois de prison après avoir été injustement arrêté. Le Président Macky en est le responsable. Qu’il sache, en 2024, l’unique personne qui n’a pas le droit de participer à une élection, ici au Sénégal, ce n’est que lui. Tous les autres participeront. » (IMPACT.SN)
FRANCE
