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Argentine - Un évêque proche du Vatican condamné pour agressions sexuelles

Vendredi 4 Mars 2022

Un évêque argentin, considéré comme proche du pape et qui fut conseiller pour la gestion des biens du Vatican, a été condamné vendredi à quatre ans et demi de prison pour des agressions sexuelles lorsqu’il était évêque d’Oran, a annoncé le tribunal.
 
Le tribunal d’Oran, à 1700 km de Buenos Aires, a ordonné l’incarcération de Gustavo Oscar Zanchetta, 57 ans, qui était jugé depuis deux semaines dans cette ville. Il avait été nommé évêque du diocèse par le pape François en 2013 jusqu’à sa démission en 2017. Il nie les accusations qui le visent.
 
Le tribunal a reconnu l’ecclésiastique coupable d’« abus sexuels simples continus aggravés par le fait qu’ils ont été commis par un ministre du culte », envers des séminaristes. Il a ordonné sa « détention immédiate » et qu’il soit inscrit au registre des données génétiques d’auteurs de délits à caractère sexuel.
 
Le tribunal a suivi les réquisitions de l’accusation, tandis que la défense avait plaidé l’acquittement.
 
Le procès faisait suite à des plaintes déposées en 2018 par au moins deux séminaristes, qui avaient évoqué notamment des « propositions amoureuses » et « demandes de “massages” » de Mgr Zanchetta. L’ecclésiastique affirmait pour sa part avoir toujours eu « une bonne et saine relation avec tous les séminaristes », des échanges parfois intimes, mais sans « aucune connotation sexuelle ».
 
Nommé par François, son compatriote argentin, Mgr Zanchetta avait démissionné en 2017 de sa charge en raison de « rapports très tendus avec les prêtres du diocèse », avait expliqué le Vatican en 2019, au moment de l’ouverture de l’enquête préliminaire pour agressions sexuelles.
 
Au moment de sa démission, il y avait des accusations d’autoritarisme contre l’évêque, « mais aucune accusation d’abus sexuel », avait alors souligné le Vatican dans un communiqué.
 
Fin 2017, Mgr Zanchetta avait été nommé assesseur à l’Administration du patrimoine du siège apostolique (Apsa), qui gère le patrimoine immobilier du Vatican. Au moment de cette nomination, « aucune accusation d’abus sexuel n’avait émergé », avait également affirmé le Vatican. (AFP)
 
 
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