La sortie devant les caméras est "un pied de nez pour tenir tête à Monsieur Ciotti", qui a proposé d'imposer la cravate pour les hommes au sein de l'hémicycle. Les élues expliquent que c'est également un moyen de s'élever contre le "sexisme".
Une apparition remarquée au milieu d'une polémique. Les députées LFI sont arrivées, mardi 26 juillet, dans l'hémicycle portant chacune une cravate, pour faire un "pied de nez" au Républicain Eric Ciotti qui voudrait imposer cet accessoire aux hommes, mais aussi pour s'élever contre le "sexisme" au Palais Bourbon.
"C'est un pied de nez pour tenir tête à Monsieur Ciotti", a confirmé Clémentine Autain en arrivant, cravate verte autour du cou, avec ses collègues insoumises en séance. Éric Ciotti, questeur de l'Assemblée, a souhaité la semaine dernière "l'obligation du port de la cravate" dans l'hémicycle, reprochant en particulier à certains élus de la France insoumise "des tenues de plus en plus relâchées".
Une idée "réactionnaire"
L'idée d'imposer le port de la cravate au Palais Bourbon "nous paraît profondément réactionnaire, et fermée pour les femmes puisque c'est un accessoire de mode masculin", a insisté Clémentine Autain, dénonçant une forme de "mépris de classe". "Nous avons besoin de penser cette Assemblée dans la mixité", a ajouté l'élue de Seine-Saint-Denis.
La cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a estimé que derrière la polémique sur la cravate qui agite le Palais Bourbon depuis plusieurs jours, se pose "la question de la place des femmes dans l'Assemblée". "Apparemment pour Éric Ciotti, certains à droite et à l'extrême droite, la présence des femmes n'est pas encore acceptée", a-t-elle affirmé.
Mathilde Panot a dénoncé les "remarques sexistes par-ci par-là, sur la façon dont nous nous habillons, ou la forme de nos corps". "Des femmes simplement en parlant sont houspillées, on leur demande de se taire et elles n'arrivent pas à parler dans un chahut infernal juste parce qu'elles sont des femmes", a renchéri Clémentine Autain.
"Nous sommes en colère"
En portant la cravate "nous le disons avec humour, mais nous sommes en colère", a-t-elle souligné. Le groupe LFI avait déjà répliqué à Éric Ciotti en soulignant que "l'habit ne fait pas le député".
La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet est revenue sur la polémique dans une tribune mardi dans le journal Libération, en rappelant que le règlement de l'institution prévoit que "la tenue vestimentaire adoptée par les députés dans l'hémicycle doit rester neutre et s'apparenter à une tenue de ville". "En somme, un Parlement libre est aussi un Parlement où l'on s'habille librement, mais pas n'importe comment", souligne Yaël Braun-Pivet. (Orange & Média services)
Une apparition remarquée au milieu d'une polémique. Les députées LFI sont arrivées, mardi 26 juillet, dans l'hémicycle portant chacune une cravate, pour faire un "pied de nez" au Républicain Eric Ciotti qui voudrait imposer cet accessoire aux hommes, mais aussi pour s'élever contre le "sexisme" au Palais Bourbon.
"C'est un pied de nez pour tenir tête à Monsieur Ciotti", a confirmé Clémentine Autain en arrivant, cravate verte autour du cou, avec ses collègues insoumises en séance. Éric Ciotti, questeur de l'Assemblée, a souhaité la semaine dernière "l'obligation du port de la cravate" dans l'hémicycle, reprochant en particulier à certains élus de la France insoumise "des tenues de plus en plus relâchées".
Une idée "réactionnaire"
L'idée d'imposer le port de la cravate au Palais Bourbon "nous paraît profondément réactionnaire, et fermée pour les femmes puisque c'est un accessoire de mode masculin", a insisté Clémentine Autain, dénonçant une forme de "mépris de classe". "Nous avons besoin de penser cette Assemblée dans la mixité", a ajouté l'élue de Seine-Saint-Denis.
La cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a estimé que derrière la polémique sur la cravate qui agite le Palais Bourbon depuis plusieurs jours, se pose "la question de la place des femmes dans l'Assemblée". "Apparemment pour Éric Ciotti, certains à droite et à l'extrême droite, la présence des femmes n'est pas encore acceptée", a-t-elle affirmé.
Mathilde Panot a dénoncé les "remarques sexistes par-ci par-là, sur la façon dont nous nous habillons, ou la forme de nos corps". "Des femmes simplement en parlant sont houspillées, on leur demande de se taire et elles n'arrivent pas à parler dans un chahut infernal juste parce qu'elles sont des femmes", a renchéri Clémentine Autain.
"Nous sommes en colère"
En portant la cravate "nous le disons avec humour, mais nous sommes en colère", a-t-elle souligné. Le groupe LFI avait déjà répliqué à Éric Ciotti en soulignant que "l'habit ne fait pas le député".
La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet est revenue sur la polémique dans une tribune mardi dans le journal Libération, en rappelant que le règlement de l'institution prévoit que "la tenue vestimentaire adoptée par les députés dans l'hémicycle doit rester neutre et s'apparenter à une tenue de ville". "En somme, un Parlement libre est aussi un Parlement où l'on s'habille librement, mais pas n'importe comment", souligne Yaël Braun-Pivet. (Orange & Média services)