De l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre à l’attaque dans la basilique de Nice, la succession d’attaques au cours des dernières semaines a rappelé que la vague djihadiste qui a frappé la France il y a cinq ans n’était pas totalement terminée même si elle a changé de forme.
Ce retour en force de la menace, récemment relevée à son niveau d’alerte maximale, donnait vendredi une dimension particulière aux traditionnelles commémorations des attentats du 13 novembre 2015, dont le procès devrait débuter vraisemblablement en septembre 2021 et durer six mois.
Accompagné notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, le premier ministre Jean Castex s’est rendu dans la matinée au Bataclan, devant le Stade de France et sur des terrasses de café à Paris où des commandos téléguidés par le groupe État islamique (EI) ont tué 130 personnes il y a cinq ans, semant l’effroi dans le pays.
Autour de la salle de spectacle, encadrée par un important dispositif policier, les noms des victimes ont résonné dans les rues vidées par le confinement, où seuls quelques badauds étaient venus se recueillir, a constaté un journaliste de l’AFP.
« C’est ma manière de dire qu’on ne les oublie pas, toutes ces personnes qui sont parties et toutes celles qui ont des séquelles psychologiques, ou qui sont handicapées à vie », souffle Martine Laupin, 72 ans, une habitante du quartier très émue.
Des responsables de partis rendront eux aussi leur propre hommage aux victimes tandis que la tour Eiffel s’éteindra à partir de 20 h et scintillera chaque heure en mémoire de cette attaque qui a provoqué une onde de choc mondiale.
« La guerre n’est pas achevée »
Aujourd’hui, les autorités craignent moins la résurgence de vastes attaques coordonnées que le passage à l’acte soudain d’individus radicalisés, encouragés par des groupes terroristes décimés mais encore actifs.
« Ils nous frappent encore, mais avec des individus fanatisés qui utilisent des couteaux pour susciter l’effroi. La guerre sur notre sol n’est donc pas achevée, mais beaucoup de batailles ont été gagnées depuis 2015 », a estimé l’ancien chef de l’État François Hollande dans Le Parisien de vendredi.
Pour beaucoup, les récentes attaques à Conflans-Sainte-Honorine, devant les anciens locaux de Charlie Hebdo et Nice ont ravivé le douloureux souvenir du 13-Novembre.
« Ce qui était attaqué c’était le sport, la réjouissance ensemble, la musique au Bataclan, et récemment, ce qui est attaqué c’est un autre symbole de la République : l’école, ce qui est attaqué c’est un autre symbole de notre liberté d’être ensemble, la liberté religieuse, avec l’attaque de Nice », a déclaré vendredi sur BFMTV le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian, qui était en charge de la Défense en 2015.
« Tout cela, ce sont nos valeurs que nous devons protéger et ce qui exige de notre part une très grande fermeté à l’égard du terrorisme », a-t-il ajouté.
Mis sous pression par ces nouvelles attaques, l’exécutif a récemment lancé une offensive contre l’islamisme politique et promet d’agir avec plus de fermeté contre les étrangers radicalisés.
Selon le ministre de l’Intérieur, 48 d’entre eux ont été expulsés depuis juillet sur les 231 dans le collimateur des autorités.
« Il y a encore plus d’une centaine d’étrangers en situation irrégulière que nous soupçonnons de radicalisation » sur le territoire national, a déclaré vendredi sur franceinfo Gérald Darmanin, qui doit dévoiler en décembre un projet de loi controversé contre le séparatisme islamiste.
Pressé à droite et à l’extrême droite de prendre des lois d’exception, le gouvernement tente également d’apporter des garanties sur la prise responsable des radicalisés actuellement en détention ou ceux qui seront bientôt libérés.
« Il n’y a pas un terroriste […] condamné qui sortira sans une double surveillance. Surveillance judiciaire : juge d’application des peines antiterroriste ; surveillance policière. Pas un d’entre eux », a clamé le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti vendredi sur LCI. (AFP)
Ce retour en force de la menace, récemment relevée à son niveau d’alerte maximale, donnait vendredi une dimension particulière aux traditionnelles commémorations des attentats du 13 novembre 2015, dont le procès devrait débuter vraisemblablement en septembre 2021 et durer six mois.
Accompagné notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, le premier ministre Jean Castex s’est rendu dans la matinée au Bataclan, devant le Stade de France et sur des terrasses de café à Paris où des commandos téléguidés par le groupe État islamique (EI) ont tué 130 personnes il y a cinq ans, semant l’effroi dans le pays.
Autour de la salle de spectacle, encadrée par un important dispositif policier, les noms des victimes ont résonné dans les rues vidées par le confinement, où seuls quelques badauds étaient venus se recueillir, a constaté un journaliste de l’AFP.
« C’est ma manière de dire qu’on ne les oublie pas, toutes ces personnes qui sont parties et toutes celles qui ont des séquelles psychologiques, ou qui sont handicapées à vie », souffle Martine Laupin, 72 ans, une habitante du quartier très émue.
Des responsables de partis rendront eux aussi leur propre hommage aux victimes tandis que la tour Eiffel s’éteindra à partir de 20 h et scintillera chaque heure en mémoire de cette attaque qui a provoqué une onde de choc mondiale.
« La guerre n’est pas achevée »
Aujourd’hui, les autorités craignent moins la résurgence de vastes attaques coordonnées que le passage à l’acte soudain d’individus radicalisés, encouragés par des groupes terroristes décimés mais encore actifs.
« Ils nous frappent encore, mais avec des individus fanatisés qui utilisent des couteaux pour susciter l’effroi. La guerre sur notre sol n’est donc pas achevée, mais beaucoup de batailles ont été gagnées depuis 2015 », a estimé l’ancien chef de l’État François Hollande dans Le Parisien de vendredi.
Pour beaucoup, les récentes attaques à Conflans-Sainte-Honorine, devant les anciens locaux de Charlie Hebdo et Nice ont ravivé le douloureux souvenir du 13-Novembre.
« Ce qui était attaqué c’était le sport, la réjouissance ensemble, la musique au Bataclan, et récemment, ce qui est attaqué c’est un autre symbole de la République : l’école, ce qui est attaqué c’est un autre symbole de notre liberté d’être ensemble, la liberté religieuse, avec l’attaque de Nice », a déclaré vendredi sur BFMTV le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian, qui était en charge de la Défense en 2015.
« Tout cela, ce sont nos valeurs que nous devons protéger et ce qui exige de notre part une très grande fermeté à l’égard du terrorisme », a-t-il ajouté.
Mis sous pression par ces nouvelles attaques, l’exécutif a récemment lancé une offensive contre l’islamisme politique et promet d’agir avec plus de fermeté contre les étrangers radicalisés.
Selon le ministre de l’Intérieur, 48 d’entre eux ont été expulsés depuis juillet sur les 231 dans le collimateur des autorités.
« Il y a encore plus d’une centaine d’étrangers en situation irrégulière que nous soupçonnons de radicalisation » sur le territoire national, a déclaré vendredi sur franceinfo Gérald Darmanin, qui doit dévoiler en décembre un projet de loi controversé contre le séparatisme islamiste.
Pressé à droite et à l’extrême droite de prendre des lois d’exception, le gouvernement tente également d’apporter des garanties sur la prise responsable des radicalisés actuellement en détention ou ceux qui seront bientôt libérés.
« Il n’y a pas un terroriste […] condamné qui sortira sans une double surveillance. Surveillance judiciaire : juge d’application des peines antiterroriste ; surveillance policière. Pas un d’entre eux », a clamé le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti vendredi sur LCI. (AFP)