Après 60 jours de siège, les barricades dressées sur toutes les voies qui mènent au domicile de l’opposant Ousmane Sonko à la Cité Keur Gorgui (CKG) ont été levées ce matin. Mais selon Djibril Guèye Ndiaye, le chef du protocole, on est en face d’un « non événement. Président (ndlr : Ousmane Sonko) a été séquestré ici sans aucune base légale juridique ou administrative. C’est aussi sans base légale que (ces barrières ont été remballées). »
En attendant que l’opposant prenne la parole publique pour se prononcer sur cette évolution de sa situation personnelle, Djibril Guèye Ndiaye a jugé inutile que les militants et sympathisants de Pastef débarquent sur les lieux vidés des forces de police et de leur armada.
Depuis le 28 mai 2023, Ousmane Sonjo était en résidence surveillée de fait, empêché d’aller et de venir. Il venait d’être cueilli à Koungheul par la gendarmerie nationale lors de sa « Marche pour la liberté » entamée à Ziguinchor. A cette occasion, la plupart de ses affaires (ordinateurs, pièces d’identité, téléphones, etc.) avaient été saisis par les gendarmes. Certains contenus de ces documents dont des données personnelles avaient été ensuite balancés sur des réseaux sociaux.
Des tentatives de faire sauter le blocus de Cité Keur Gorgui ont été mollement initiées à travers des mots d’ordre relayés sur les réseaux sociaux n’ont jamais été concrétisés devant la détermination des forces de l’ordre massées dans toute la zone.
Des responsables de la coalition Yewwi askan wi, des membres de la plateforme citoyenne F 24 et les avocats de l’opposant ont, eux aussi, essayé d’entrer en contact avec lui, en vain. Tous ont été victimes d’un gazage systématique et brutal de la police à chaque tentative. Ce qui n’a pas empêché Ousmane Sonko de faire plusieurs déclarations à partir de chez lui.