Il y'a des choses à ne plus accepter. On peut s'opposer par les idées et parfois même par les actes quand on y est contraint. Mais aller délibérément à l'encontre des SDF dont la mission est de protéger les Institutions et le PR en particulier, c'est verser dans l'anarchie. Bougane sait bien qu'en voulant aller attaquer le PR à Bakel, avec un discours de feu, il serait en porte-à-faux avec un contexte qui invite plutôt à la solidarité et à l'empathie.
S'il dit être dans la même logique que Sonko face au Pouvoir, il doit aussi comprendre que la liberté dont il a pu bénéficier ne donne pas droit à l'insubordination face à l'Autorité. Que cherche-t-il vraiment avec une telle attitude? Veut-il s'ériger en nouveau leader de l'opposition et tête de pont de la revendication et de la protestation face aux décisions du pouvoir?
Son attitude manque de consistance et de cohérence car l'essentiel de ce qu'il dénonce est le fait de l'ancien régime. C'est ce qu'il disait sous le régime précédent qu'il répète encore. Son seul argument est que les solutions tardent à arriver. Six mois à l'échelle d'un mandat de cinq ans, c'est peu pour inspirer des critiques et des réactions aussi disproportionnées que négatives.
Au vu des agissements véhéments de ce monsieur, on peut se poser la question de savoir s'il ne cache pas un agenda personnel ? Qu'est-ce qui le fait courir au risque de se retrouver seul face à l'autorité de la Loi, contrairement à Sonko qui avait la grande majorité du peuple avec lui ?
Si son combat singulier est motivé par la situation économique et financière que vivent ses entreprises personnelles, il devrait réfréner ses ardeurs car on ne combat pas le pouvoir avec de tels arguments.
Si le peuple qui est le seul juge des actes des hommes politiques et des hommes d'affaires ne se reconnaît pas dans ce combat, il ne pourra pas y adhérer. L'opinion internationale non plus qui sait distinguer les vrais combats des révoltes épisodiques et qui ne se laissera jamais embarquer dans l'impasse après en avoir mesuré les enjeux.
Le Sénégal, après les épreuves qu'il vient de traverser, a véritablement besoin de répit, de repos et de sérénité. Après la tempête, laissez-nous apprécier le calme pour nous engager dans le Projet qui nous vaut tant d'espoirs.
Dans un contexte aussi crucial, la fibre patriotique devrait alimenter tous les Sénégalais ou tout moins la plupart. Nous n'avons pas besoin, dans ces moments de relance de notre économie si mal en point ces derniers temps, de connaître encore des échappées solitaires qui nous mènent vers l'impasse.
Le monde nous observe après nous avoir surveillé de près comme l'huile sur le feu. Ne lui donnons pas l'occasion de venir encore à notre secours sur des questions politico-politiciennes.
Les inondations sont là pour nous inviter à un devoir de solidarité et à une union sacrée, saisissons cette occasion pour assumer notre commun vouloir de vivre en commun.
Mamadou Kassé
Madoukasse@yahoo.fr