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Burkina Faso: les autorités prêtes à négocier avec les groupes jihadistes?

Samedi 6 Février 2021

Le président Roch Marc Christian Kaboré, lors de sa prestation de serment après sa réélection
Le président Roch Marc Christian Kaboré, lors de sa prestation de serment après sa réélection
Se dirige-t-on vers un changement de stratégie au Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme ? La question se pose depuis les propos tenus par le premier ministre, en marge de son discours de politique générale, ce jeudi. Christophe Dabiré a affirmé qu'il n’excluait pas de négocier avec les groupes jihadistes.
 
Ces propos ont été prononcés en réponse à la question d’un député de l’opposition, précise-t-on ce matin au sein du gouvernement. Ce n’était pas dans le discours de politique générale du Premier ministre et du côté des autorités, clairement, on cherche à minimiser l’ampleur de ces déclarations. Christophe Dabiré n’a d’ailleurs parlé hier que de « la possibilité d’engager éventuellement des discussions avec les groupes jihadistes », sous-entendu, rien n’est encore fait, rien n’est encore décidé.
 
Le Premier ministre a surtout donné hier l’impression de vouloir ouvrir la porte à de possibles discussions. « Les négociations avec les terroristes, nous ne disons pas que le Burkina Faso est contre, a-t-il dit, parce que même les grands pays (...) sont arrivés à un moment où a un autre à s'asseoir autour d'une table avec les terroristes. » (RFI)
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