Quatre personnes, dont le député-maire de Djibo, grande ville du nord du Burkina Faso et chef-lieu de la province du Soum, visée par des attaques djihadistes récurrentes, ont été tuées dimanche lors d'une embuscade, a-t-on appris de sources concordantes.
«Le député-maire de Djibo (Oumarou Dicko) et trois de ses compagnons, ont été tués lors d'une attaque par des individus armés non identifiés aux environs de 12h (GMT et locales, 13h en Suisse) sur l'axe Djibo-Namssiguia», a indiqué à l'AFP une source administrative.
«Le véhicule du député-maire est tombé dans une embuscade dans la localité de Gaskindé», selon une source sécuritaire, qui précise que les autres morts sont «le chauffeur du député, son cousin et un agent de la mairie».
La route Djibo-Namssiguia est la route du Sud menant à Ouagadougou, la capitale. Namssiguia se trouve à environ 200 km de la capitale.
Fuite des habitants vers Djibo
Le 27 octobre, quinze civils avaient été tués à Pobé-Mengao, dans la province du Soum, par des hommes armés, provoquant une fuite des habitants vers Djibo, située à 25 km.
Un couvre-feu de 20h à 5h a été instauré à Djibo depuis plus d'un an. Le gouverneur y a réduit la circulation de «véhicules de type tricycle et deux roues à grosses cylindrées».
Point névralgique du nord
Djibo, connu notamment pour son marché aux bovins, est un point névralgique du nord. Début octobre, l'armée française dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane, avait déployé des hélicoptères et des commandos parachutistes «pour contribuer à la sécurisation de la piste de Djibo et permettre les relèves des forces burkinabè», selon l'état-major français.
Une semaine auparavant, du 13 au 16 septembre, quelque 70 soldats français de Barkhane avaient déjà aidé les militaires burkinabè à renforcer leur camp de Djibo.
Selon un policier s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la ville vit dans une tension permanente. «A 14h, tous, policiers, gendarmes, militaires, fonctionnaires gagnent le camp militaire», où ils dorment pour éviter d'être tués ou enlevés.
Spirale de violences
Le Burkina Faso est pris depuis près de cinq ans dans une spirale de violences attribuées à des mouvements djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d'autres au groupe Etat islamique.
Depuis début 2015, les attaques djihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l'Est, ont fait près de 635 morts selon un comptage de l'AFP et occasionné près de 500'000 déplacés internes et réfugiés, selon l'ONU. (afp/nxp)
«Le député-maire de Djibo (Oumarou Dicko) et trois de ses compagnons, ont été tués lors d'une attaque par des individus armés non identifiés aux environs de 12h (GMT et locales, 13h en Suisse) sur l'axe Djibo-Namssiguia», a indiqué à l'AFP une source administrative.
«Le véhicule du député-maire est tombé dans une embuscade dans la localité de Gaskindé», selon une source sécuritaire, qui précise que les autres morts sont «le chauffeur du député, son cousin et un agent de la mairie».
La route Djibo-Namssiguia est la route du Sud menant à Ouagadougou, la capitale. Namssiguia se trouve à environ 200 km de la capitale.
Fuite des habitants vers Djibo
Le 27 octobre, quinze civils avaient été tués à Pobé-Mengao, dans la province du Soum, par des hommes armés, provoquant une fuite des habitants vers Djibo, située à 25 km.
Un couvre-feu de 20h à 5h a été instauré à Djibo depuis plus d'un an. Le gouverneur y a réduit la circulation de «véhicules de type tricycle et deux roues à grosses cylindrées».
Point névralgique du nord
Djibo, connu notamment pour son marché aux bovins, est un point névralgique du nord. Début octobre, l'armée française dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane, avait déployé des hélicoptères et des commandos parachutistes «pour contribuer à la sécurisation de la piste de Djibo et permettre les relèves des forces burkinabè», selon l'état-major français.
Une semaine auparavant, du 13 au 16 septembre, quelque 70 soldats français de Barkhane avaient déjà aidé les militaires burkinabè à renforcer leur camp de Djibo.
Selon un policier s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la ville vit dans une tension permanente. «A 14h, tous, policiers, gendarmes, militaires, fonctionnaires gagnent le camp militaire», où ils dorment pour éviter d'être tués ou enlevés.
Spirale de violences
Le Burkina Faso est pris depuis près de cinq ans dans une spirale de violences attribuées à des mouvements djihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d'autres au groupe Etat islamique.
Depuis début 2015, les attaques djihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l'Est, ont fait près de 635 morts selon un comptage de l'AFP et occasionné près de 500'000 déplacés internes et réfugiés, selon l'ONU. (afp/nxp)