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C'est le sursaut ou le chaos ! (opinion)

Mardi 15 Mars 2022

Il n'est pas difficile de voir que dans les camps politiques du pouvoir comme d'une certaine opposition, c'est l'esprit partisan, radical, fanatique, de surenchère et le culte de la personne du chef qui, hélas, prédomine. La vérité et la justice qui sont les piliers d'une vraie éthique en politique ne sont, à ce qu'il paraît, au centre des préoccupations des acteurs politiques les plus représentatifs du pays.
 
Du côté du pouvoir, c'est la politique de la carotte et du bâton qui est mise en avant bien sûr avec l'avantage de l'appareil d'Etat et des fonds y associés. Du côté de l'opposition on compte sur la terreur de masse. On peut alors comprendre que les magistrats soient en grande difficulté pour faire leur travail dans des conditions sereines pris qu'ils sont entre l'enclos des influences du pouvoir et l'enclume de la rage des masses.
 
Il n'y a de justice que quand elle nous dit que le droit est du côté de notre parti ou notre coalition !
 
Dans ce face à face dangereux pour le pays, c'est le moins que l'on puisse dire, les médias peinent à jouer le rôle qui est le leur, celui d'un traitement rigoureux et impartial des dossiers publics notamment judiciaires.
 
C'est ainsi que sur certains plateaux, parmi les plus regardés, les moins compétents voire qui ignorent le fond des dossiers dominent les débats juste parce qu'ils sont grande gueule mais ne démontrent rien de ce qu'ils affirment ou infirment et pèchent par des incohérences qui choquent un esprit rationnel.
 
Du côté de la société dite civile, c'est aussi de plus en plus, le silence de carotte ou la peur de la vindicte de gens qui sont tout sauf des militants politiques : des gens  "s'en foutent" la vérité et la justice prêts à tout pour défendre la "vérité" et la "justice" même pas de leur parti mais du chef de parti.
 
Nous le répétons encore, seul un sursaut éthique de la part de la classe politique ainsi que la participation active de la société civile non partisane peut nous éviter le chaos qui se profile à l'horizon, que Dieu nous en préserve. Mais faudrait-il que nous voulions sincèrement nous en préserver nous-mêmes d'abord.
 
Dans cette optique, d'une part, il est attendu que les propositions de réformes venant du principal acteur de l'administration de la justice, l'UMS, soit examinées  par le pouvoir à la mesure des enjeux et défis actuels. D'autre part, que cessent les attaques contre l'institution judiciaire et les personnes qui sont habilitées à administrer la justice au nom du peuple. A la place, que l'opposition mette sur la table les réformes qu'elle souhaite dans ce domaine.
 
C'est dire qu'il urge d'organiser des "assises de la justice" ou quelque  chose qui en tiendra lieu peu importe le nom qu'on donnera à une telle initiative. Entre temps, il n’y a pas de posture plus responsable et raisonnable que de laisser les magistrats faire leur travail en âme et conscience. C'est cela où la justice ou plutôt l'injustice de la rue.
 
Notre conviction est que même si l'administration de la justice traverse une crise sans précédent, il ne faut pas lui préférer une situation où chaque camp se fait "justice" lui-même. Le cas échéant, ce n'est pas seulement l'institution judiciaire qui va menacer ruine mais l'Etat lui-même. Nous ne voyons pas qui veut ou va prendre la responsabilité d'une telle catastrophe que personne ne devrait souhaiter et a fortiori provoquer.
Imam Ahmad Kanté
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 20/03/2022 07:30
lLe SENEGAL eut s'enorgueillir d'une chose, c'est d'avoir des magistrats qui, dans leur immense majorité, sont D'EXCELLENTS MAGISTRATS; ils sont intelligents, biens formés, et rendent une saine justice. Leurs jugements sont extrêmement bien motivés, de telle sorte que, même le perdant est en mesure de comprendre pourquoi il a perdu son procès, et pourquoi il avait tort. C'est une chance, et un bien précieux, que chaque sénégalais devrait avoir en tête, et devrait, par la retenue de propos qui n'ont pas lieu d'être, défendre sans cesse et sans relache. Bien sur, comme dans chaque corporation, il existe des brebis galeuses, qui choisirons toujours cadeaux et bourse pleine, contre la trahison du serment qu'ils ont prété. Nous savons tous que certains magistrats, sont à la solde et à la botte du pouvoir, en échange d'avantages qui pourraient en faire réver plus d'un. Mais ceux là sont une infime minorité, qui déshonorent la corporation, et font honte à leur pays. Ce n'est pas pour rien que la justice est une INSTITUTION; C'est un des pilier fondamental d'une démocratie, et rien n'est pire qu'une justice "aux ordres", Toute justice se doit d'être indépendante, et le combat des magistrats dans ce sens est permanent. Ayons conscience de l'excellence de la plupart de nos magistrats sénégalais, défendons cet acquis à leur côté, aidons les à évincer les quelques brebis galeuses, luttons tous ensemble contre celui ou ceux qui s'obstinent à instrumentaliser la justice à leur profit, c'est le rôle et le devoir de chaque citoyen, de chaque parti politique, de chaque homme politique responsable. Il faut faire confiance à la justice sénégalaise, car il s'y rend encore une bonne et saine justice, dans la majorité des cas. Ayons le courage de dénoncer haut et fort les déviances, ayons la force de s'élever contre une "justice présidentielle" au service d'un homme ou d'un clan, car c'est le propre de tout dictateur de vouloir s'accaparer la justice et le système judiciaire de son pays, et alors oui, je suis d'accord avec vous, c'est le cahos. Personne ne doit fermer les yeux sur ce que nous constatons, tout le monde doit s'offusquer d'un président qui déclare, sans gène, qu'il met les dossiers "sous le coude", que des magistrats aux ordres, font coïncider l'agenda judiciaire avvec l'agenda électoral. Cela ne soit pas exister, cela ne peut pas exister, pour une simple raison que c'est la porte ouverte à la dictature. Il faut être vigilent, et défendre notre système judiciaire et l'immense majorité des hommes et des femmes, qui, chaque jour, le protège et en assure son bon fonctionnement. Soyons à leur côté, dénonçons la moindre dérive, c'est à ce prix là que la peut changera de camp. La tolérance zéro doit s'appliquer à l'endroit de tous ceux, quel que soit leur poste ou leur responsabilité dans le pays, du plus grand ou plus petit, qui osent s'attaquer à cette institution qu'est la justice. Il ne faut plus rien accepter, il ne faut plus laisser faire, et il s'agit là d'un combat de tous les instants, faute de quoi la dictature aura encore de beaux jours devant elle. Personne, je dis bien personne, ne doit et ne peut s'attaquer ou instrumentaliser la justice d'un pays. personne. C'est le prix à payer pour vivre dans une saine et juste démocratie. Trop de dérives présidentielles ont été acceptées, il est grand temps de dire STOP. C'est en voyant ce qui se passe en europe actuellement, avec l'Ukraine, ou plus prêt de chez nous, avec la dictature qui est en train de s'imposer au MALI, que tout un chacun peut prendre conscience que la liberté, c'est le bien le plus précieux que chacun de nous doit défendre, fusse au prix de sa propre vie. LA JUSTICE: ATTENTION, PAS TOUCHE!
Me François JURAIN

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