Le consensus politique est un accord explicite ou implicite entre deux parties au moins. L’accord consensuel est du domaine du respect de ce qui est convenu de faire ensemble pour préserver un patrimoine politique, culturel, religieux ou un bien commun aux acteurs protagonistes. Cet accord ne signifie guère le renoncement aux convictions, aux valeurs morales et éthiques. Les fondements des consensus politiques mettent plutôt en exergue les capacités de la préservation des diversités et des approches, d’une part et la volonté sincère dans la mise en œuvre des engagements des protagonistes, d’autre part.
Les acteurs politiques Sénégalais peinent assurément à trouver des consensus politiques dans la conduite de la gouvernance politique et économique. Le premier mandat du Président de la République, Macky Sall, a été fortement marqué par des divergences cruciales entre la majorité présidentielle et son opposition. La dernière élection présidentielle de février 2019 en est une des illustrations de la mésentente récurrente des protagonistes de la scène politique.
Pour la première fois de son histoire, le Parti Démocratique Sénégalais fondé en 1974,a été contraint au boycott du suffrage des électeurs. Ce fait rare dans les annales politiques des libéraux a secrété un refus énergique de la légalité et de la légitimité du Président réélu par tous les candidats- Présidents évoluant dans la mouvance de l’opposition. Ces deux événements politiques témoignent si besoin en est, d’une absence de consensus politiques en matière électorale.
La loi électorale et le parrainage ont été fortement décriés par les adversaires du régime. Tous ces faits expriment des divergences profondes entre les acteurs du paysage politique. Depuis quelques mois, les acteurs ont pris conscience du danger de la persistance de ces sources de conflits. Ils sont ainsi à la recherche de consensus politiques. L’avènement de consensus politiques forts susceptibles de placer le second mandat présidentiel dans le cycle d’un dialogue franc et d’une pacification du jeu politique se traduira certainement par un accord entre le pouvoir, ses adversaires et la société civile.
L’accord consensuel attendu à tort ou à raison, ne signifiera guère que les adversaires renoncent aux divergences idéologiques, aux convictions morales et éthiques. Cette étroite compréhension du consensus politique contre nature est apparemment une des faiblesses congénitales du dialogue politique et du dialogue national au Sénégal. Le prisme le plus courant à chaque fois les acteurs amorcent la recherche de consensuel est l’entrisme, l’élargissement de la majorité présidentielle. La majorité présidentielle actuelle a d’ailleurs réussi à nourrir un climat suspicieux, de confusion entre la recherche de consensus politiques pour sortir de la crise de confiance, de la violence, des divergences et le renoncement à l’idéal de tout changement de régime.
Alors que le dialogue politique est en cours, on distille avant la connaissance des conclusions de ces dialogues des messages anodins laissant croire que le Président de la République va élargir sa majorité déjà écrasante à certains acteurs auto-proclamés des membres de l’opposition. Cette offre politique potentielle dans le contexte de la recherche de consensus politiques n’est point politiquement innocente. Elle a pour finalité recherchée l’éclatement des forces de l’opposition significative au cours de ces sept dernières années. Les partisans d’une majorité présidentielle élargie sont des transhumants potentiels. Ils font du dialogue politique et du dialogue national, un des prétextes pour rallier la mouvance présidentielle.
Il ne s’agit point dans ces conditions de consensus politiques entre la majorité et ses nouveaux alliés. Ceux qui vont soutenir le Président de la République et sa majorité dénaturent les enjeux du dialogue politique et du dialogue national. Ce qui en jeu dans ces dialogues, n’est pas le partage du pouvoir, l’élargissement des rangs du gouverner ensemble du Président en exercice. Ceux qui le souhaitent devraient avoir le courage de leurs idées et de leurs choix. Rejoindre une majorité est une pratique courante. D’autres restent encore dans la radicalité pour le changement. La divergence constitue le fondement de vie politique et de la démocratie pluraliste.
Ce qui est au cœur de la recherche de consensus politiques, c’est la mal gouvernance et les destins du Sénégal dans les années à venir. La majorité et son opposition recherchent un consensus politique significatif pour assurer au moins aux citoyens des élections libres, démocratiques et transparentes. Ils recherchent également les mécanismes de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et une meilleure gestion des ressources naturelles du Sénégal.
Ces questions fondamentales peuvent et doivent être traitées par tous les acteurs politiques et de la société. Si le pouvoir et son opposition trouvent des consensus politiques, ils devront construire ensemble les conditions garantissant le respect des engagements souscrits par les deux camps. Le consensus politique constitue le souffle indispensable au dépassement du déficit de confiance, des frustrations, des crises cycliques et des adversités à ciel ouvert.
Mamadou Sy Albert
Les acteurs politiques Sénégalais peinent assurément à trouver des consensus politiques dans la conduite de la gouvernance politique et économique. Le premier mandat du Président de la République, Macky Sall, a été fortement marqué par des divergences cruciales entre la majorité présidentielle et son opposition. La dernière élection présidentielle de février 2019 en est une des illustrations de la mésentente récurrente des protagonistes de la scène politique.
Pour la première fois de son histoire, le Parti Démocratique Sénégalais fondé en 1974,a été contraint au boycott du suffrage des électeurs. Ce fait rare dans les annales politiques des libéraux a secrété un refus énergique de la légalité et de la légitimité du Président réélu par tous les candidats- Présidents évoluant dans la mouvance de l’opposition. Ces deux événements politiques témoignent si besoin en est, d’une absence de consensus politiques en matière électorale.
La loi électorale et le parrainage ont été fortement décriés par les adversaires du régime. Tous ces faits expriment des divergences profondes entre les acteurs du paysage politique. Depuis quelques mois, les acteurs ont pris conscience du danger de la persistance de ces sources de conflits. Ils sont ainsi à la recherche de consensus politiques. L’avènement de consensus politiques forts susceptibles de placer le second mandat présidentiel dans le cycle d’un dialogue franc et d’une pacification du jeu politique se traduira certainement par un accord entre le pouvoir, ses adversaires et la société civile.
L’accord consensuel attendu à tort ou à raison, ne signifiera guère que les adversaires renoncent aux divergences idéologiques, aux convictions morales et éthiques. Cette étroite compréhension du consensus politique contre nature est apparemment une des faiblesses congénitales du dialogue politique et du dialogue national au Sénégal. Le prisme le plus courant à chaque fois les acteurs amorcent la recherche de consensuel est l’entrisme, l’élargissement de la majorité présidentielle. La majorité présidentielle actuelle a d’ailleurs réussi à nourrir un climat suspicieux, de confusion entre la recherche de consensus politiques pour sortir de la crise de confiance, de la violence, des divergences et le renoncement à l’idéal de tout changement de régime.
Alors que le dialogue politique est en cours, on distille avant la connaissance des conclusions de ces dialogues des messages anodins laissant croire que le Président de la République va élargir sa majorité déjà écrasante à certains acteurs auto-proclamés des membres de l’opposition. Cette offre politique potentielle dans le contexte de la recherche de consensus politiques n’est point politiquement innocente. Elle a pour finalité recherchée l’éclatement des forces de l’opposition significative au cours de ces sept dernières années. Les partisans d’une majorité présidentielle élargie sont des transhumants potentiels. Ils font du dialogue politique et du dialogue national, un des prétextes pour rallier la mouvance présidentielle.
Il ne s’agit point dans ces conditions de consensus politiques entre la majorité et ses nouveaux alliés. Ceux qui vont soutenir le Président de la République et sa majorité dénaturent les enjeux du dialogue politique et du dialogue national. Ce qui en jeu dans ces dialogues, n’est pas le partage du pouvoir, l’élargissement des rangs du gouverner ensemble du Président en exercice. Ceux qui le souhaitent devraient avoir le courage de leurs idées et de leurs choix. Rejoindre une majorité est une pratique courante. D’autres restent encore dans la radicalité pour le changement. La divergence constitue le fondement de vie politique et de la démocratie pluraliste.
Ce qui est au cœur de la recherche de consensus politiques, c’est la mal gouvernance et les destins du Sénégal dans les années à venir. La majorité et son opposition recherchent un consensus politique significatif pour assurer au moins aux citoyens des élections libres, démocratiques et transparentes. Ils recherchent également les mécanismes de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et une meilleure gestion des ressources naturelles du Sénégal.
Ces questions fondamentales peuvent et doivent être traitées par tous les acteurs politiques et de la société. Si le pouvoir et son opposition trouvent des consensus politiques, ils devront construire ensemble les conditions garantissant le respect des engagements souscrits par les deux camps. Le consensus politique constitue le souffle indispensable au dépassement du déficit de confiance, des frustrations, des crises cycliques et des adversités à ciel ouvert.
Mamadou Sy Albert