L'armée israélienne a mené une incursion, samedi soir, dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie, et assiégé son camp de réfugiés ainsi que deux hôpitaux.
"L’armée israélienne a fait incursion dans la ville de Jénine, bloqué ses entrées et assiégé le camp de réfugiés ainsi que les deux hôpitaux publics Ibn Sina et de Jénine", a rapporté la télévision officielle Palestine TV.
Et la même source d'ajouter : "trois Palestiniens ont été blessés par des tirs des forces d'occupation israéliennes. Deux d'entre eux ont été blessés au niveau de l'abdomen et un à la cuisse".
S'exprimant à Anadolu, des témoins oculaires ont rapporté que l'armée israélienne a déployé des tireurs d'élite sur les toits de certains bâtiments, tandis que des affrontements ont éclaté entre soldats israéliens et combattants palestiniens.
Des activistes ont publié sur les réseaux sociaux des photos montrant le déploiement massif de l'armée israélienne et les affrontements qui ont eu lieu dans la ville et à proximité du camp de réfugiés.
De son côté, la brigade de Jénine, affiliée au mouvement du Jihad islamique, a déclaré dans un communiqué que ses combattants mènent de violents affrontements avec les forces de l'occupation qui ont pénétré dans les environs du camp de Jénine.
Wissam Abou Bakr, directeur de l'hôpital gouvernemental de Jénine, a déclaré que l'armée israélienne a encerclé l'hôpital et bloqué toutes ses entrées.
"L'hôpital est toujours assiégé. L'armée d'occupation a bloqué les deux entrées [de l'établissement de santé] et empêché l'arrivée des blessés", a-t-il précisé.
Plusieurs districts de la Cisjordanie y compris Jérusalem-Est, sont les théâtres de raids et d'incursions quasi quotidiens menés par l'armée israélienne dans des localités et villes palestiniennes, accompagnés d'affrontements, d'arrestations, de tirs à balles réelles et de bombes lacrymogènes sur les jeunes palestiniens.
Les arrestations se sont accélérées en Cisjordanie depuis le 7 octobre dernier, après que l’armée israélienne a lancé une agression meurtrière sur la bande de Gaza, l’État hébreu ayant déclaré la guerre au mouvement de résistance islamique palestinien Hamas en représailles à l’opération ‘’Déluge d’Al-Aqsa’’ lancée depuis l’enclave palestinienne par les factions de la résistance.
La trêve humanitaire temporaire entre Israël et les factions palestiniennes est entrée en vigueur vendredi 24 novembre à 07 h 00, heure locale (05 h 00 GMT).
L'accord de trêve humanitaire inclut la libération de 50 prisonniers israéliens de Gaza en échange de la libération de 150 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, ainsi que l'entrée de centaines de camions chargés d'aide humanitaire, médicale et de carburant vers toutes les zones de la bande de Gaza.
Les autorités israéliennes ont libéré vendredi 39 Palestiniens, dont 24 femmes et 15 enfants, dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas, conclu grâce à une médiation qatarie, égyptienne et américaine.
En échange, le Hamas a libéré 13 femmes et enfants israéliens, dont des binationaux, ainsi que 10 Thaïlandais et un Philippin détenus à Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Au cours des 48 derniers jours, l'armée israélienne a mené une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, tuant 14 854 Palestiniens, dont 6 150 enfants et plus de 4 000 femmes, et faisant plus de 36 000 blessés, dont la majorité, environ 75 %, est constituée de femmes et d'enfants, selon un bilan communiqué par le bureau des médias du gouvernement du Hamas à Gaza. [AA]