PARIS (Reuters) - Le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'est déclaré mercredi déterminé à "rétablir l'Etat de droit" en réponse aux dégradations commises par des "casseurs" en marge du mouvement de contestation étudiant dans certaines universités.
Lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, il a demandé que la "convergence des luttes" ne soit pas synonyme de "convergence des casseurs", allusion à une formule chère à La France insoumise, laquelle rejette toute idée d'une instrumentalisation du mouvement étudiant.
"Ce qui s'est passé à Montpellier samedi dernier est totalement inacceptable", a dit le ministre à propos d'incidents survenus dans la ville de naissance de la contestation étudiante après l'expulsion de jeunes manifestants hostiles au nouveau système d'inscription à l'université Parcours Sup'.
Selon Gérard Collomb, 200 contestataires "cagoulés, armés de pierres, de boules de peinture, d'engins incendiaires, se sont livrés à des dégradations inqualifiables" et sept membres des force de l'ordre ont été blessés.
"Partout, nous rétablirons l'Etat de droit et en particulier dans les facultés ou une minorité empêche les étudiants de passer leur examens", a-t-il ajouté.
Le tribunal administratif de Montpellier (Hérault) a ordonné mercredi aux occupants de l'université Paul-Valéry, foyer de la contestation étudiante contre la réforme de l'accès aux études universitaires, de libérer les lieux "sans délais".
Gérard Collomb a assorti ses propos d'un avertissement à la gauche, affirmant que "chacun a le droit de manifester mais il ne faudrait pas faire en sorte que la convergence des luttes puisse être synonyme des la convergence des casseurs".
"LES CHOSES NE SE SONT PAS AMPLIFIÉES"
Comme lui, certains membres de la majorité soupçonnent l'extrême gauche d'instrumentaliser le mouvement étudiant qui, aux dires de la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, ne prend pas d'ampleur.
Interrogés par Reuters, plusieurs élus de La France insoumise ont catégoriquement repoussé toute idée de manipulation des manifestants.
"C'est un grand mépris pour les étudiants que de dire qu'ils sont instrumentalisés par La France insoumise", a déclaré Eric Coquerel. "Attention aux théories complotistes, qui font très ancien régime. Dire cela a juste l'effet contraire, c'est tellement gros que ça énerve tout le monde !"
Qualifiant ces soupçons de "plaisanterie", Clémentine Autain a réaffirmé son soutien au mouvement étudiant, tout comme Bastien Lachaud, selon qui ces accusations "montrent bien qu'ils n'ont jamais organisé de mouvement étudiant".
La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a fait état mercredi de quatre universités bloquées et d'une dizaine perturbées.
"Les choses ne se sont pas amplifiées", a-t-elle déclaré sur BFM TV, assurant que les examens auraient lieu. "Quand les présidents d'université font appel aux forces de l'ordre pour évacuer c'est qu'il y a un danger pour les personnels, un danger pour les étudiants", a-t-elle justifié.
Outre l'université Toulouse-Jean Jaurès, Montpellier-Paul Valéry, Rennes-2 et Paris-8, d'autres facultés connaissent des blocages plus circonscrits dans toute la France.
DES DISCUSSIONS ?
A Rouen, le président de l'université Joël Alexandre a suspendu tous les cours et examens du campus principal de Mont-Saint-Aignan jusqu'à samedi face "aux menaces d'une extension des blocages et face au risque accru de débordements".
A Avignon, le président de l'université, Philippe Ellerkamp, a pris une décision comparable, annonçant la fermeture administrative de l'établissement jusqu'à lundi 07h30 (05h30 GMT) du fait du "risque d'occupation inopinée (...) entraînant des menaces de désordre".
A Strasbourg, le président de l'université Michel Deneken a organisé une consultation en ligne par laquelle 72% des étudiants ayant répondu se sont prononcés contre les blocages. "Nous devons mettre tout en oeuvre pour que le droit inaliénable d'un étudiant de terminer son année soit respecté", a-t-il dit mercredi sur CNEWS, tout en excluant de recourir à la justice.
A Marseille, où le campus Saint-Charles a été ponctuellement occupé ce mois-ci, des lycéens (Union nationale lycéenne), jusqu'alors relativement absents de la contestation face à une réforme qui les concerne en premier lieu, appellent à des "blocages et manifestations pacifiques" jeudi.
A Paris, outre Tolbiac ou Paris 8, des élèves de Sciences Po ont rejoint le mouvement et occupent mercredi le hall de leur école, un blocage partiel qui a déclenché sa fermeture par la direction pour la journée.
A Nanterre, université partiellement bloquée cible d'une intervention policière la semaine dernière, le président Jean-François Balaudé a semblé mercredi arrondir les angles. "Quelque chose s'exprime à travers ces blocages, une opposition à la loi orientation des étudiants (ORE), peut-être un malaise plus profond", a-t-il déclaré sur France Inter, appelant les "bloqueurs" à ne pas empêcher la tenue des examens et proposant des discussions entre tous.
Lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, il a demandé que la "convergence des luttes" ne soit pas synonyme de "convergence des casseurs", allusion à une formule chère à La France insoumise, laquelle rejette toute idée d'une instrumentalisation du mouvement étudiant.
"Ce qui s'est passé à Montpellier samedi dernier est totalement inacceptable", a dit le ministre à propos d'incidents survenus dans la ville de naissance de la contestation étudiante après l'expulsion de jeunes manifestants hostiles au nouveau système d'inscription à l'université Parcours Sup'.
Selon Gérard Collomb, 200 contestataires "cagoulés, armés de pierres, de boules de peinture, d'engins incendiaires, se sont livrés à des dégradations inqualifiables" et sept membres des force de l'ordre ont été blessés.
"Partout, nous rétablirons l'Etat de droit et en particulier dans les facultés ou une minorité empêche les étudiants de passer leur examens", a-t-il ajouté.
Le tribunal administratif de Montpellier (Hérault) a ordonné mercredi aux occupants de l'université Paul-Valéry, foyer de la contestation étudiante contre la réforme de l'accès aux études universitaires, de libérer les lieux "sans délais".
Gérard Collomb a assorti ses propos d'un avertissement à la gauche, affirmant que "chacun a le droit de manifester mais il ne faudrait pas faire en sorte que la convergence des luttes puisse être synonyme des la convergence des casseurs".
"LES CHOSES NE SE SONT PAS AMPLIFIÉES"
Comme lui, certains membres de la majorité soupçonnent l'extrême gauche d'instrumentaliser le mouvement étudiant qui, aux dires de la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, ne prend pas d'ampleur.
Interrogés par Reuters, plusieurs élus de La France insoumise ont catégoriquement repoussé toute idée de manipulation des manifestants.
"C'est un grand mépris pour les étudiants que de dire qu'ils sont instrumentalisés par La France insoumise", a déclaré Eric Coquerel. "Attention aux théories complotistes, qui font très ancien régime. Dire cela a juste l'effet contraire, c'est tellement gros que ça énerve tout le monde !"
Qualifiant ces soupçons de "plaisanterie", Clémentine Autain a réaffirmé son soutien au mouvement étudiant, tout comme Bastien Lachaud, selon qui ces accusations "montrent bien qu'ils n'ont jamais organisé de mouvement étudiant".
La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a fait état mercredi de quatre universités bloquées et d'une dizaine perturbées.
"Les choses ne se sont pas amplifiées", a-t-elle déclaré sur BFM TV, assurant que les examens auraient lieu. "Quand les présidents d'université font appel aux forces de l'ordre pour évacuer c'est qu'il y a un danger pour les personnels, un danger pour les étudiants", a-t-elle justifié.
Outre l'université Toulouse-Jean Jaurès, Montpellier-Paul Valéry, Rennes-2 et Paris-8, d'autres facultés connaissent des blocages plus circonscrits dans toute la France.
DES DISCUSSIONS ?
A Rouen, le président de l'université Joël Alexandre a suspendu tous les cours et examens du campus principal de Mont-Saint-Aignan jusqu'à samedi face "aux menaces d'une extension des blocages et face au risque accru de débordements".
A Avignon, le président de l'université, Philippe Ellerkamp, a pris une décision comparable, annonçant la fermeture administrative de l'établissement jusqu'à lundi 07h30 (05h30 GMT) du fait du "risque d'occupation inopinée (...) entraînant des menaces de désordre".
A Strasbourg, le président de l'université Michel Deneken a organisé une consultation en ligne par laquelle 72% des étudiants ayant répondu se sont prononcés contre les blocages. "Nous devons mettre tout en oeuvre pour que le droit inaliénable d'un étudiant de terminer son année soit respecté", a-t-il dit mercredi sur CNEWS, tout en excluant de recourir à la justice.
A Marseille, où le campus Saint-Charles a été ponctuellement occupé ce mois-ci, des lycéens (Union nationale lycéenne), jusqu'alors relativement absents de la contestation face à une réforme qui les concerne en premier lieu, appellent à des "blocages et manifestations pacifiques" jeudi.
A Paris, outre Tolbiac ou Paris 8, des élèves de Sciences Po ont rejoint le mouvement et occupent mercredi le hall de leur école, un blocage partiel qui a déclenché sa fermeture par la direction pour la journée.
A Nanterre, université partiellement bloquée cible d'une intervention policière la semaine dernière, le président Jean-François Balaudé a semblé mercredi arrondir les angles. "Quelque chose s'exprime à travers ces blocages, une opposition à la loi orientation des étudiants (ORE), peut-être un malaise plus profond", a-t-il déclaré sur France Inter, appelant les "bloqueurs" à ne pas empêcher la tenue des examens et proposant des discussions entre tous.