D’habitude de bonne humeur avec les avocats de la défense de Khalifa Sall, l’Agent judiciaire de l’Etat, Félix Antoine Diome, avait arboré un tout autre masque hier en débutant la séance des observations et répliques, après la fin des plaidoiries. Visiblement, les coups de boutoirs des conseils du maire de Dakar et de ses collaborateurs contre «l’intrusion» de l’Etat dans la procédure l’avaient exaspéré.
Mais devant le tribunal, l’ex-procureur adjoint de la cour de répression de l’enrichissement illicite a défendu, en les rappelant, les raisons pour lesquelles l’Etat du Sénégal devait être présent dans ce procès. En exhibant l’article 2 du code de procédure pénale, mais également l’article 8 de la loi portant création de l’Ordre des avocats.
Puis, il s’est adressé au tribunal en regardant droit vers le box de la défense. «Monsieur le président, je me dois de dire que ce sont les avocats des prévenus qui ont été les premiers à nous contacter (en tant qu’agent judiciaire de l’Etat) pour disposer de nos observations sur leur demande de liberté provisoire», révèle le magistrat.
Qui s’étonne: «si nous sommes des intrus, alors, pourquoi nous ont-ils écrit», s’interroge-t-il les bras hors de son pupitre ? «A leur place, je me serai donc bien gardé d’user de qualificatif comme ‘fausse partie civile’ pour nous dénier notre droit», a ajouté l’Aje. «Je suis là pour plaider comme les autres avocats.»
Pour rétablir «la vérité historique des faits», Antoine Félix Diome a ainsi nommément cité les avocats de Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touré, Yaya Bodian, Ibrahima Yatma Diaw comme ceux ayant approché l’agence judiciaire de l’Etat pour les besoins de formulation de leur demande de liberté provisoire au bénéfice de leurs clients.
En poursuivant ses observations, l’Aje s’en est également pris à la partie civile agissant au nom de la ville de Dakar. «C’est la première fois de ma vie que je vois une partie civile dûment constituée refuser de demander réparation de préjudices.
C’est curieux», a-t-il indiqué. Or, «en droit, pour prétendre être partie civile, il faut alléguer d’un préjudice», a-t-il ajouté non sans sermonner les avocats de la ville. «Ils auraient pu s’associer à nous pour demander réparation d’un préjudice né de la commission d’une infraction» dans la gestion de la caisse d’avance.
Par ailleurs, Antoine Félix Diome est revenu rapidement sur le délit de faux et usage de faux pour contredire les avocats de la défense. Le faux peut bel et bien être caractérisé dès lors qu’il est susceptible d’être à l’origine d’un préjudice», a-t-il affirmé.
Mais devant le tribunal, l’ex-procureur adjoint de la cour de répression de l’enrichissement illicite a défendu, en les rappelant, les raisons pour lesquelles l’Etat du Sénégal devait être présent dans ce procès. En exhibant l’article 2 du code de procédure pénale, mais également l’article 8 de la loi portant création de l’Ordre des avocats.
Puis, il s’est adressé au tribunal en regardant droit vers le box de la défense. «Monsieur le président, je me dois de dire que ce sont les avocats des prévenus qui ont été les premiers à nous contacter (en tant qu’agent judiciaire de l’Etat) pour disposer de nos observations sur leur demande de liberté provisoire», révèle le magistrat.
Qui s’étonne: «si nous sommes des intrus, alors, pourquoi nous ont-ils écrit», s’interroge-t-il les bras hors de son pupitre ? «A leur place, je me serai donc bien gardé d’user de qualificatif comme ‘fausse partie civile’ pour nous dénier notre droit», a ajouté l’Aje. «Je suis là pour plaider comme les autres avocats.»
Pour rétablir «la vérité historique des faits», Antoine Félix Diome a ainsi nommément cité les avocats de Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touré, Yaya Bodian, Ibrahima Yatma Diaw comme ceux ayant approché l’agence judiciaire de l’Etat pour les besoins de formulation de leur demande de liberté provisoire au bénéfice de leurs clients.
En poursuivant ses observations, l’Aje s’en est également pris à la partie civile agissant au nom de la ville de Dakar. «C’est la première fois de ma vie que je vois une partie civile dûment constituée refuser de demander réparation de préjudices.
C’est curieux», a-t-il indiqué. Or, «en droit, pour prétendre être partie civile, il faut alléguer d’un préjudice», a-t-il ajouté non sans sermonner les avocats de la ville. «Ils auraient pu s’associer à nous pour demander réparation d’un préjudice né de la commission d’une infraction» dans la gestion de la caisse d’avance.
Par ailleurs, Antoine Félix Diome est revenu rapidement sur le délit de faux et usage de faux pour contredire les avocats de la défense. Le faux peut bel et bien être caractérisé dès lors qu’il est susceptible d’être à l’origine d’un préjudice», a-t-il affirmé.