PARIS (Reuters) - Après une semaine de crispations, Emmanuel Macron et le président du Conseil italien Giuseppe Conte ont scellé leur “entente parfaite” vendredi à Paris, exprimant leur volonté de renforcer leur coopération sur les questions migratoires et de la réforme de la zone euro. Le président français a reçu à l’Elysée le nouveau chef du gouvernement italien, à la tête de la coalition au pouvoir composée de la Ligue (extrême droite) et du mouvement anti-système 5 étoiles (M5S), pour un déjeuner qu’il a décrit comme “amical” consacré à ces deux questions délicates, à dix jours du Conseil européen de Bruxelles.
“Il y a eu des jours un peu tumultueux mais nous avons une entente parfaite”, a dit lors d’une conférence de presse commune Giuseppe Conte, qui avait dénoncé deux jours plus tôt “l’hypocrisie” de la France sur la migration. “Le fait même que je sois ici aujourd’hui est la réponse la plus éloquente”.
A ses côtés, Emmanuel Macron, qui avait fustigé la décision italienne de ne pas laisser accoster l’Aquarius et ses migrants, a assuré qu’il ne serait jamais “du côté de la loi du pire ou de la non-coopération”.
“Je souhaite très profondément que dans les prochains jours, dans les prochains mois la France et l’Italie travaillent main dans la main, ensemble, pour contribuer à agir et proposer des solutions européennes avec l’Allemagne, l’Espagne” notamment, a-t-il dit.
La solidarité européenne à l’égard de l’Italie, qui se plaint depuis plusieurs années de devoir gérer seule le “fardeau” migratoire, n’a pas été au “rendez-vous” ces dernières années, a-t-il reconnu, et le système de Dublin, qui confie essentiellement la charge de l’asile aux pays dites de première entrée, ne fonctionne pas.
“Personne en Europe ne peut penser se laver les mains des questions de migration”, a abondé le président du Conseil italien. “Le moment est arrivé de tourner la page, nous sommes d’accord sur ce point-là avec mon ami Emmanuel, nous devons changer de stratégie.”
Il faut également créer des centres de protection au niveau européen et hors de l’Europe afin de gérer les demandes d’asile en amont, a-t-il poursuivi, appelant à empêcher “les voyages de la mort”.
L’appel lancé par Emmanuel Macron en faveur d’une “solution européenne” n’a rien d’anodin. A dix jours du Conseil européen de Bruxelles, l’union du bloc sur la question migratoire apparaît en effet plus fissurée que jamais.
Déjà écornée ces dernières années par des décisions unilatérales, notamment de la Hongrie ou de l’Autriche, cette unité a été écornée cette semaine par l’annonce de la création d’un “axe” entre les ministres autrichien, allemand et italien de l’Intérieur pour lutter contre l’immigration illégale.
“Je me méfie de ces formules qui ne nous ont jamais porté bonheur dans l’Histoire”, a réagi Emmanuel Macron. “Je suis un démocrate soucieux de la souveraineté des peuples et des règles et je sais une chose, c’est qu’un pays, il est engagé par la voix du chef d’État et, ou de gouvernement”.
“Sur l’axe, je partage les paroles de mon ami Macron mais je voudrais vraiment un axe de volontaires qui embrasse la totalité des pays de l’Europe”, a dit à ses côtés Giuseppe Conte.
Autre sujet abordé lors du déjeuner de travail, la réforme de la zone euro, sur laquelle les deux dirigeants ont revendiqué une “forte convergence” et une “communauté de vues.”
“Notre volonté (est) de finaliser l’union bancaire, de mettre en place ce mécanisme commun de solidarité et de protection, common backstop (fonds de soutien en cas de problème bancaire-NDLR), nous devons le finaliser, nous devons prendre une décision au prochain conseil”, a déclaré Emmanuel Macron. “L’Italie est en faveur d’un développement du partage des risques”, a indiqué de son côté Giuseppe Conte.
“Il y a eu des jours un peu tumultueux mais nous avons une entente parfaite”, a dit lors d’une conférence de presse commune Giuseppe Conte, qui avait dénoncé deux jours plus tôt “l’hypocrisie” de la France sur la migration. “Le fait même que je sois ici aujourd’hui est la réponse la plus éloquente”.
A ses côtés, Emmanuel Macron, qui avait fustigé la décision italienne de ne pas laisser accoster l’Aquarius et ses migrants, a assuré qu’il ne serait jamais “du côté de la loi du pire ou de la non-coopération”.
“Je souhaite très profondément que dans les prochains jours, dans les prochains mois la France et l’Italie travaillent main dans la main, ensemble, pour contribuer à agir et proposer des solutions européennes avec l’Allemagne, l’Espagne” notamment, a-t-il dit.
La solidarité européenne à l’égard de l’Italie, qui se plaint depuis plusieurs années de devoir gérer seule le “fardeau” migratoire, n’a pas été au “rendez-vous” ces dernières années, a-t-il reconnu, et le système de Dublin, qui confie essentiellement la charge de l’asile aux pays dites de première entrée, ne fonctionne pas.
“SOLUTION EUROPÉENNE” VS “AXE”
En écho aux déclarations de Giuseppe Conte qui a appelé à renforcer le concept de frontière européenne, le chef de l’Etat français a estimé qu’il fallait trouver des règles permettant plus de solidarité envers les pays de première entrée.“Personne en Europe ne peut penser se laver les mains des questions de migration”, a abondé le président du Conseil italien. “Le moment est arrivé de tourner la page, nous sommes d’accord sur ce point-là avec mon ami Emmanuel, nous devons changer de stratégie.”
Il faut également créer des centres de protection au niveau européen et hors de l’Europe afin de gérer les demandes d’asile en amont, a-t-il poursuivi, appelant à empêcher “les voyages de la mort”.
L’appel lancé par Emmanuel Macron en faveur d’une “solution européenne” n’a rien d’anodin. A dix jours du Conseil européen de Bruxelles, l’union du bloc sur la question migratoire apparaît en effet plus fissurée que jamais.
Déjà écornée ces dernières années par des décisions unilatérales, notamment de la Hongrie ou de l’Autriche, cette unité a été écornée cette semaine par l’annonce de la création d’un “axe” entre les ministres autrichien, allemand et italien de l’Intérieur pour lutter contre l’immigration illégale.
“Je me méfie de ces formules qui ne nous ont jamais porté bonheur dans l’Histoire”, a réagi Emmanuel Macron. “Je suis un démocrate soucieux de la souveraineté des peuples et des règles et je sais une chose, c’est qu’un pays, il est engagé par la voix du chef d’État et, ou de gouvernement”.
CONVERGENCE DE VUES
Mais “si le ministre de l’Intérieur italien a des contacts privilégiés avec certains en Europe, je pense que c’est une chance pour nous qu’ils les mettent à profit pour qu’ils puissent revenir à des positions plus amicales à l’égard de l’Italie et de la solidarité”.“Sur l’axe, je partage les paroles de mon ami Macron mais je voudrais vraiment un axe de volontaires qui embrasse la totalité des pays de l’Europe”, a dit à ses côtés Giuseppe Conte.
Autre sujet abordé lors du déjeuner de travail, la réforme de la zone euro, sur laquelle les deux dirigeants ont revendiqué une “forte convergence” et une “communauté de vues.”
“Notre volonté (est) de finaliser l’union bancaire, de mettre en place ce mécanisme commun de solidarité et de protection, common backstop (fonds de soutien en cas de problème bancaire-NDLR), nous devons le finaliser, nous devons prendre une décision au prochain conseil”, a déclaré Emmanuel Macron.