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Corruption présumée de juges : le subterfuge grossier des députés-putschistes se dissout

Samedi 17 Février 2024

La fameuse Commission d’enquête parlementaire mise sur pied par l’Assemblée nationale pour « enquêter » sur une corruption présumée de deux juges du Conseil constitutionnel n’existe plus. C’est elle-même qui en a fait l’annonce à travers un communiqué publié ce 17 février. Sa dissolution est due, selon la source, à l’ouverture d’une information judiciaire par le procureur de la République sur l’affaire citée plus haut. Le président de l’Assemblée nationale en a été informé par courrier de la ministre de la Justice. 


Allégations de corruption de juges : la commission d’enquête parlementaire n’existe plus
 

« A titre de rappel, la Commission d’enquête parlementaire avait été mise sur pied  en vue d’éclaircir les conditions de l’élimination de Monsieur Karim Meïssa WADE et autres de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 », lit-on dans le communiqué. 

 

« Suite à cette saisine et en application des dispositions de l’article 48 du Règlement intérieur, il est mis fin, à compter de ce jour, aux travaux de la Commission d’enquête parlementaire, créée par Résolution n° 01/2024, le mercredi 31 janvier 2024. »

 

Pour rappel aussi, le juge Cheikh Ndiaye, membre du Conseil constitutionnel, avait pourtant déposé une plainte devant le procureur de la République avant la mise en place de cette commission d’enquête par le bloc des députés Benno Bokk Yaakar-Parti démocratique sénégalais. L'Etat a laissé faire en , poussant jusqu'au bout l'aventure irresponsable des députés de BBY-PDS décidés á tordre le coup à un processus électoral normal dont Macky Sall ne voulait plus la poursuite. 

 

Pour justifier leur démarche, ils avaient convoqué le principe de la séparation des pouvoirs afin de faire, selon eux, toute la lumière sur les allégations de corruption entre leurs mains. Sauf que jusqu’ici, les « Jack Bauer » du parlement ne semblent avoir joint aucune preuve ou début de preuve pouvant justifier la mise en place de cette commission d’enquête. 

 

En réalité, tout le monde a vu venir… le grossier subterfuge qui allait secouer la République et ses institutions et menacer ses fondements démocratiques et la souveraineté du peuple. Les faits qui ont suivi ont démontré la toile de fond politique qui portait cette initiative crapuleuse au moment précis où devait démarrer la campagne électorale pour la présidentielle du 25 février 2024. 

 

Au forceps, une proposition de loi dite constitutionnelle est votée par le bloc des députés BBY-PDS avec l’aide de la gendarmerie nationale pour reporter l’élection au 15 décembre 2024, ce qui prorogeait du coup le…mandat du président Macky Sall jusqu’a cette échéance. Auparavant, ce dernier avait pris soin - en amont - de baliser le terrain aux apprentis-putschistes du parlement en supprimant le décret du 29 novembre 2023 qui avait déjà convoqué le corps électoral…á l’élection présidentielle du 25 février 2024. Mais le coup a lamentablement foiré.

 

Le 15 février, le Conseil constitutionnel a cassé tous ces coups tordus et exigé la poursuite du processus électoral avec comme date butoir le 2 avril 2024, jour de la passation de pouvoir entre le futur président sortant Macky Sall et son futur successeur qui sortira des vingt candidats issus de la délibération constitutionnelle du 20 janvier 2024.

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1.Posté par Me François JURAIN le 18/02/2024 10:34
https://www.impact.sn/Le-plus-dur-est-devant-Me-Francois-Jurain_a43795.html

2.Posté par Me François JURAIN le 18/02/2024 11:40
Attention, DANGER: car lorsqu'un Président dictateur, est contraint et obligé de venir nous dire: "Bon, OK, tout ça, c'était encore un coup tordu sorti de mon chapeau, pour vous rouler dans la farine, vous êtes tellement stupides, que je ne m'attendais pas à une telle réaction de votre part", c'est que les "carottes" sont vraiment cuites et archi cuites, pour le pouvoir en place encore jusqu'au 02 avril (hélas)!

Le coup du "je m'engage à respecter scrupuleusement les décisions du Conseil constitutionnel" démontre, si besoin était, l'usure du système et le désarroi de son chef: qui peut encore le croire, après moult et moult trahisons, à commencer par son engagement du 03 Avril 2012, avec entre autres, le coup de la gouvernance sobre et vertueuse, la chasse impitoyable à la corruption, et j'en passe et des moins bonnes encore!

Pour rappel, le Président élu ne devient réellement Président que lorsqu’il jure, la main posée sur un exemplaire de la constitution, qu'il sera le garant du respect de celle ci: la piqure de rappel, c'est pour qui: pour lui ou pour nous?

Aujourd'hui, nous sommes le 18 Février, soit 15 jours pile avant le 03 Mars, date obligée du premier tour, fixé par la constitution. C'est aujourd'hui au plus tard que le Président dictateur aurait dû venir nous dire dans un discours à la nation, qu'il venait de signer le décret portant ouverture de la campagne électorale. Il ne l'a pas fait, et donc ne respectera pas la constitution, et se maintiendra au pouvoir, CE QUI LUI EST INTERDIT après le 02 avril.

Une trahison de plus, un manquement de plus à la parole donnée ? Cela s'appelle le déshonneur, et c'est ce que retiendront de cet homme, les historiens, pour les générations futures.
Me François JURAIN

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