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Côte d’Ivoire: la société civile dénonce des entraves à la liberté de réunion

Vendredi 30 Août 2024

Christophe Kouamé, president de Civis Côte d'Ivoire
Christophe Kouamé, president de Civis Côte d'Ivoire

Avec l’ambition affirmée de lutter plus efficacement contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, le gouvernement ivoirien a adopté, le 12 juin, une ordonnance encadrant l’activité des organisations de la société civile (OSC). Objectif officiel : s’assurer que leurs modes de fonctionnement soient compatibles « avec les exigences actuelles de la lutte contre la criminalité transnationale organisée », explique le ministère de l’Intérieur...

 

Présentés comme un moyen de favoriser un meilleur « apport des associations au développement socio-économique » de la Côte d’Ivoire, les 135 articles de cette ordonnance prévoient notamment des peines de prison et des amendes, voire la dissolution des OSC, en cas de non-respect de la nouvelle réglementation. 

 

Face à ce qu’elles considèrent comme une entrave à la liberté de réunion, cinq organisations ont annoncé le 19 août avoir saisi la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les droits humains, Mary Lawlor, à Genève. 

 

Parmi les OSC contestataires figurent l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), l’association d’éducation à la citoyenneté Civis Côte d’Ivoire ou encore le collectif Alternative citoyenne ivoirienne, présidé par Pulchérie Gbalet, une figure de la société civile proche de l’opposition et incarcérée à deux reprises entre 2020 et 2023...

 

Les organisations, dont certaines reçoivent des subventions en provenance de l’étranger, redoutent également qu’au nom de la lutte contre la criminalité transnationale, l’administration puisse s’immiscer dans leurs comptes...

Enfin, les cinq associations dénoncent l’impossibilité de recours en cas de dissolution.
[Le Monde]

 
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