Des commerces qui rouvrent et moins d'exigence pour les tests PCR: les règles sanitaires s'assouplissent dans de plus en plus de villes chinoises, dont Pékin et Shanghai, une semaine après des manifestations de colère historiques.
Dans la capitale de 22 millions d'habitants, de nombreux magasins avaient rouvert dès ce week-end et les habitants pouvaient à nouveau utiliser les transports en commun lundi sans devoir présenter un résultat de test PCR négatif datant de moins de 48 heures.
A Shanghai, longuement confinée au printemps dernier, cette mesure sera étendue dès mardi à un grand nombre de lieux publics, à l'exception des centres de soins, hôpitaux, écoles, restaurants, bars et maisons de retraite.
La capitale économique, peuplée de 25 millions d'habitants, avait déjà annoncé la levée de l'obligation de présenter un test PCR négatif pour accéder aux parcs et sites touristiques.
La présentation d'un pass sanitaire continue toutefois d'être exigée dans de nombreux endroits en Chine. Et les déplacements restent difficiles entre les provinces, les voyageurs pouvant rester bloqués sur leur lieu de séjour en cas de foyer épidémique.
Il y a une semaine, la colère qui couvait depuis des mois contre la stricte politique "zéro Covid" a éclaté, avec des manifestations dans une dizaine de villes, d'une ampleur inédite depuis les mobilisations pro-démocratie de Tiananmen en 1989.
En vigueur depuis bientôt trois ans, cette politique a bouleversé le quotidien des habitants, avec, notamment en 2022, des confinements à répétition et des tests PCR à grande échelle quasi-quotidiens.
En réaction, les autorités ont depuis commencé à alléger les restrictions, une décision applaudie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
- "Très bas" -
La presse officielle, qui n'avait de cesse auparavant d'insister sur la dangerosité du Covid, a elle aussi infléchi son discours.
Le média économique chinois Yicai a cité dimanche un expert en santé qui souligne que "la plupart des personnes infectées sont asymptomatiques" et que "le taux de mortalité est très bas".
La Commission nationale de Santé (NHC), qui a valeur de ministère, classe le Covid en catégorie A, la plus dangereuse, ce qui permet aux autorités locales d'imposer des confinements et des placements en centres de quarantaine.
Cette approche n'est désormais "plus en ligne avec ce que dit la science", estime l'expert, appelant à "abaisser" le Covid de catégorie.
Près de Shanghai, la ville de Hangzhou a annoncé mettre fin aux tests PCR à grande échelle, sauf pour les personnes en contact avec les maisons de retraite, écoles et garderies.
A Urumqi, capitale du Xinjiang (nord-ouest) - où un incendie meurtrier a été le déclencheur des manifestations nationales, les restrictions sanitaires étant accusées d'avoir gêné les secours -, les supermarchés, hôtels, restaurants et stations de ski ont rouvert lundi.
A Wuhan (centre), où les premiers cas de Covid-19 avaient été détectés fin 2019, et dans la province du Shandong (est), les transports publics ont eux aussi cessé d'exiger des tests PCR négatifs aux passagers.
A Zhengzhou (centre), ville qui accueille la plus grande usine d'iPhone au monde, les autorités ont levé l'exigence de test pour les lieux et transports publics.
- Etudiants en colère -
Suite aux manifestations, les autorités ont rapidement étouffé le mouvement grâce à une forte présence policière et une surveillance accrue des réseaux sociaux. Ce qui n'empêche pas la survenue de manifestations sporadiques.
Environ 300 étudiants de l'université de Wuhan ont ainsi manifesté dimanche soir sur le campus, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et le témoignage d'un participant.
Massés devant le principal bâtiment administratif de l'établissement, ils ont protesté, sans violence, contre les dispositions sanitaires relatives aux examens et aux vacances scolaires, a indiqué un témoin à l'AFP.
L'université avait annoncé dimanche la reprise progressive des cours en présentiel et "l'optimisation des mesures de contrôle de l'épidémie", mais sans permettre aux étudiants et au personnel de quitter librement l'enceinte du campus.
Alors que de nombreuses cabines de tests PCR ont été démontées ces derniers jours en Chine, de longues queues étaient encore visibles ce week-end et lundi face à celles qui restaient, notamment à Pékin et Shenzhen (sud), car les tests restent nécessaires dans de nombreux cas.
"Les élèves ne peuvent pas aller à l'école sans un test négatif de 24 heures", soulignait un internaute sur le réseau social Weibo, équivalent chinois de Twitter.
"Donc quel est l'intérêt de fermer des cabines de tests sans supprimer toutes les exigences de tests partout?"
Le nombre de cas était en baisse lundi, à 29.724, majoritairement asymptomatiques, un chiffre infime par rapport à la population chinoise (1,4 milliard). (AFP)
Dans la capitale de 22 millions d'habitants, de nombreux magasins avaient rouvert dès ce week-end et les habitants pouvaient à nouveau utiliser les transports en commun lundi sans devoir présenter un résultat de test PCR négatif datant de moins de 48 heures.
A Shanghai, longuement confinée au printemps dernier, cette mesure sera étendue dès mardi à un grand nombre de lieux publics, à l'exception des centres de soins, hôpitaux, écoles, restaurants, bars et maisons de retraite.
La capitale économique, peuplée de 25 millions d'habitants, avait déjà annoncé la levée de l'obligation de présenter un test PCR négatif pour accéder aux parcs et sites touristiques.
La présentation d'un pass sanitaire continue toutefois d'être exigée dans de nombreux endroits en Chine. Et les déplacements restent difficiles entre les provinces, les voyageurs pouvant rester bloqués sur leur lieu de séjour en cas de foyer épidémique.
Il y a une semaine, la colère qui couvait depuis des mois contre la stricte politique "zéro Covid" a éclaté, avec des manifestations dans une dizaine de villes, d'une ampleur inédite depuis les mobilisations pro-démocratie de Tiananmen en 1989.
En vigueur depuis bientôt trois ans, cette politique a bouleversé le quotidien des habitants, avec, notamment en 2022, des confinements à répétition et des tests PCR à grande échelle quasi-quotidiens.
En réaction, les autorités ont depuis commencé à alléger les restrictions, une décision applaudie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
- "Très bas" -
La presse officielle, qui n'avait de cesse auparavant d'insister sur la dangerosité du Covid, a elle aussi infléchi son discours.
Le média économique chinois Yicai a cité dimanche un expert en santé qui souligne que "la plupart des personnes infectées sont asymptomatiques" et que "le taux de mortalité est très bas".
La Commission nationale de Santé (NHC), qui a valeur de ministère, classe le Covid en catégorie A, la plus dangereuse, ce qui permet aux autorités locales d'imposer des confinements et des placements en centres de quarantaine.
Cette approche n'est désormais "plus en ligne avec ce que dit la science", estime l'expert, appelant à "abaisser" le Covid de catégorie.
Près de Shanghai, la ville de Hangzhou a annoncé mettre fin aux tests PCR à grande échelle, sauf pour les personnes en contact avec les maisons de retraite, écoles et garderies.
A Urumqi, capitale du Xinjiang (nord-ouest) - où un incendie meurtrier a été le déclencheur des manifestations nationales, les restrictions sanitaires étant accusées d'avoir gêné les secours -, les supermarchés, hôtels, restaurants et stations de ski ont rouvert lundi.
A Wuhan (centre), où les premiers cas de Covid-19 avaient été détectés fin 2019, et dans la province du Shandong (est), les transports publics ont eux aussi cessé d'exiger des tests PCR négatifs aux passagers.
A Zhengzhou (centre), ville qui accueille la plus grande usine d'iPhone au monde, les autorités ont levé l'exigence de test pour les lieux et transports publics.
- Etudiants en colère -
Suite aux manifestations, les autorités ont rapidement étouffé le mouvement grâce à une forte présence policière et une surveillance accrue des réseaux sociaux. Ce qui n'empêche pas la survenue de manifestations sporadiques.
Environ 300 étudiants de l'université de Wuhan ont ainsi manifesté dimanche soir sur le campus, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et le témoignage d'un participant.
Massés devant le principal bâtiment administratif de l'établissement, ils ont protesté, sans violence, contre les dispositions sanitaires relatives aux examens et aux vacances scolaires, a indiqué un témoin à l'AFP.
L'université avait annoncé dimanche la reprise progressive des cours en présentiel et "l'optimisation des mesures de contrôle de l'épidémie", mais sans permettre aux étudiants et au personnel de quitter librement l'enceinte du campus.
Alors que de nombreuses cabines de tests PCR ont été démontées ces derniers jours en Chine, de longues queues étaient encore visibles ce week-end et lundi face à celles qui restaient, notamment à Pékin et Shenzhen (sud), car les tests restent nécessaires dans de nombreux cas.
"Les élèves ne peuvent pas aller à l'école sans un test négatif de 24 heures", soulignait un internaute sur le réseau social Weibo, équivalent chinois de Twitter.
"Donc quel est l'intérêt de fermer des cabines de tests sans supprimer toutes les exigences de tests partout?"
Le nombre de cas était en baisse lundi, à 29.724, majoritairement asymptomatiques, un chiffre infime par rapport à la population chinoise (1,4 milliard). (AFP)