Alors que les crises de diverses natures s’accumulent dans l’espace ouest-africain et fragilisent directement la survie de plusieurs Etats, le Think-Tank Afrikajom Center en appelle au sens des responsabilités des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Dans une résolution rendue publique le 11 décembre, Alioune Tine et ses camarades proposent de « repenser et de réformer le modèle institutionnel de la Cédéao qui ne répond plus à sa fonction et qui, de plus en plus, menace la viabilité des Etats et la capacité du leadership politique à faire face à ses obligations régaliennes de protection des populations civiles et d’assurer la sécurité des biens. »
L’urgence d’une telle démarche s’impose d’autant plus que « les réponses sécuritaires de la communauté internationale et africaine n’ont pas produit les résultats escomptés au Sahel » avec l’extension du « cancer du terrorisme » comme « un feu de brousse ».
Dans l’immédiat et face à l’intensité des attaques violentes qui déstabilisent des pays comme le Burkina Faso, le Mali ou le Niger, Afrikajom Center demande aux chefs d’Etat de mobiliser les moyens nécessaires pour rendre opérationnelle la Force d’attente militaire de la Cédéao. Ce pas franchi serait de nature à « (…) donner une réponse régionale collective, coordonnée et efficace qui tienne compte de la sécurité humaine (…) aux menaces terroristes. »
Si le débat sur les options sécuritaires des Etats doit être possible, indique Afrikajom Center, il est indispensable en tous les cas que les « compétitions géopolitiques » entre puissances ne soient pas un facteur de dégradation de la sécurité dans la région. Celle-ci a davantage besoin d’une intervention de terrain multilatérale et coordonnée entre forces de défense et de sécurité.
Au plan politique et en partant des expériences récentes de la Guinée et du Mali, Afrikajom Center demande aux instances de la Cédéao de mettre sur un pied d’égalité « coups d’Etat constitutionnels » et « coups d’Etat électoraux » en tant que « ruptures de l’ordre constitutionnel au même titre que les coups d’Etat militaires.
« L’opinion africaine considère comme un paradoxe de voir un leader politique qui arrive au pouvoir par un coup d’Etat constitutionnel ou électoral (pouvoir) participer aux sanctions infligées aux auteurs de coups d’Etat militaires », rapporte la résolution.
Dans cette quête de stabilité institutionnelle, la Cédéao doit convaincre ses 15 membres d’« intégrer le principe de la limitation des mandats présidentiels à 2 afin de renforcer l’Etat de droit et de prévenir les crises liées à l’instrumentalisation de la Constitution pour faire sauter le verrou de la limitation de mandats. »
Cette résolution (voir document joint) est issue d’un wébinaire organisé le 8 décembre à l’occasion des vingt ans du Protocole de la Cédéao sur la démocratie et la bonne gouvernance, en partenariat avec OSIWA et des personnalités de haut niveau.
La Cédéao tient ce 12 décembre à Abuja (Nigéria) un Sommet ordinaire au niveau de ses chefs d’Etat et de gouvernement. Des déclarations en sont attendues, en particulier sur la Guinée et surtout le Mali.
L’urgence d’une telle démarche s’impose d’autant plus que « les réponses sécuritaires de la communauté internationale et africaine n’ont pas produit les résultats escomptés au Sahel » avec l’extension du « cancer du terrorisme » comme « un feu de brousse ».
Dans l’immédiat et face à l’intensité des attaques violentes qui déstabilisent des pays comme le Burkina Faso, le Mali ou le Niger, Afrikajom Center demande aux chefs d’Etat de mobiliser les moyens nécessaires pour rendre opérationnelle la Force d’attente militaire de la Cédéao. Ce pas franchi serait de nature à « (…) donner une réponse régionale collective, coordonnée et efficace qui tienne compte de la sécurité humaine (…) aux menaces terroristes. »
Si le débat sur les options sécuritaires des Etats doit être possible, indique Afrikajom Center, il est indispensable en tous les cas que les « compétitions géopolitiques » entre puissances ne soient pas un facteur de dégradation de la sécurité dans la région. Celle-ci a davantage besoin d’une intervention de terrain multilatérale et coordonnée entre forces de défense et de sécurité.
Au plan politique et en partant des expériences récentes de la Guinée et du Mali, Afrikajom Center demande aux instances de la Cédéao de mettre sur un pied d’égalité « coups d’Etat constitutionnels » et « coups d’Etat électoraux » en tant que « ruptures de l’ordre constitutionnel au même titre que les coups d’Etat militaires.
« L’opinion africaine considère comme un paradoxe de voir un leader politique qui arrive au pouvoir par un coup d’Etat constitutionnel ou électoral (pouvoir) participer aux sanctions infligées aux auteurs de coups d’Etat militaires », rapporte la résolution.
Dans cette quête de stabilité institutionnelle, la Cédéao doit convaincre ses 15 membres d’« intégrer le principe de la limitation des mandats présidentiels à 2 afin de renforcer l’Etat de droit et de prévenir les crises liées à l’instrumentalisation de la Constitution pour faire sauter le verrou de la limitation de mandats. »
Cette résolution (voir document joint) est issue d’un wébinaire organisé le 8 décembre à l’occasion des vingt ans du Protocole de la Cédéao sur la démocratie et la bonne gouvernance, en partenariat avec OSIWA et des personnalités de haut niveau.
La Cédéao tient ce 12 décembre à Abuja (Nigéria) un Sommet ordinaire au niveau de ses chefs d’Etat et de gouvernement. Des déclarations en sont attendues, en particulier sur la Guinée et surtout le Mali.