L'opinion s'est emparée fort justement d'une question éminemment juridique soulevée par un universitaire réputé dans son domaine de compétence et ses activités publiques; le Pr. agrégé de droit public Babacar Guèye.
Ce dernier a été solidement conforté dans son analyse par un autre homme de l'art, l'éminent professeur de droit à la retraite, Jacques Mariel Nzouankeu qui a vu passer entre ses mains, à sa chair de la fac de droit de l'UCAD, ces trois dernières décennies, presque tout ce que le Sénégal compte d'administrateurs de la haute Fonction publique, magistrats, avocats, de notaires, etc., dont l'actuel Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall. Ce dernier, aussi brillant constitutionnaliste soit-il, est le seul universitaire de ce niveau, à avoir contredit ses collègues et non moins maîtres.
Problème, le "conflit d'intérêts" que charrie sa casquette supplémentaire d'homme politique (membre du gouvernement) lui enlève quasiment toute légitimité de se mêler de la querelle des universitaires. Encore que l'argumentaire des Professeurs Guèye et Nzouankeu, aux très riches pedegrees académiques, font suffisamment autorité. Pourrait-on parler de la percussion sénégalaise (tam-tams et sabars) en laissant de côté des contributions de feus Doudou Ndiaye Rose et Vieux Sing Faye, évoquer le xalam et son histoire sans s'en référer à ce qu'en a dit Samba Diabaré Samb?
A cette aune, le seul espace légitime qui restait fort opportunément au Pr. Fall, était un coming-out médiatico-politique pour "clore" ce débat qui, au plan politique, n'arrange ni la majorité, ni l'opposition. Comment aborder le 3ème mandat alors que le 2ème n'est pas encore acquis? L'opposition, pour sa part, se hisserait dans une posture suicidaire en se laissant distraire par la querelle d'un virtuel 3ème mandat. Et le peuple dans toute cette histoire?
Certes, les citoyens sénégalais ont besoin de dispositions sans équivoques, compte tenu notamment des convulsions politiques et sanglantes de l'histoire récente avec la 3ème candidature polémique du président sortant Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012.
En attendant, ils attendent que les gouvernants se penchent sur leurs préoccupations quotidiennes pour l'atteinte de l'horizon de l'émergence tant chantée. L'opposition est elle aussi attendue sur un véritable programme alternatif et non pas sur des querelles de clochers.
Quid de la Société civile et de la presse? Elles ont aussi l'obligation de s'intéresser aux questions et aux informations d'utilité publique au lieu d'arrimer mécaniquement leurs agendas sur ceux de la classe politique politicienne.
Cheikh Lamane DIOP, journaliste.
E-mail : lamanediop@gmail.com
Ce dernier a été solidement conforté dans son analyse par un autre homme de l'art, l'éminent professeur de droit à la retraite, Jacques Mariel Nzouankeu qui a vu passer entre ses mains, à sa chair de la fac de droit de l'UCAD, ces trois dernières décennies, presque tout ce que le Sénégal compte d'administrateurs de la haute Fonction publique, magistrats, avocats, de notaires, etc., dont l'actuel Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall. Ce dernier, aussi brillant constitutionnaliste soit-il, est le seul universitaire de ce niveau, à avoir contredit ses collègues et non moins maîtres.
Problème, le "conflit d'intérêts" que charrie sa casquette supplémentaire d'homme politique (membre du gouvernement) lui enlève quasiment toute légitimité de se mêler de la querelle des universitaires. Encore que l'argumentaire des Professeurs Guèye et Nzouankeu, aux très riches pedegrees académiques, font suffisamment autorité. Pourrait-on parler de la percussion sénégalaise (tam-tams et sabars) en laissant de côté des contributions de feus Doudou Ndiaye Rose et Vieux Sing Faye, évoquer le xalam et son histoire sans s'en référer à ce qu'en a dit Samba Diabaré Samb?
A cette aune, le seul espace légitime qui restait fort opportunément au Pr. Fall, était un coming-out médiatico-politique pour "clore" ce débat qui, au plan politique, n'arrange ni la majorité, ni l'opposition. Comment aborder le 3ème mandat alors que le 2ème n'est pas encore acquis? L'opposition, pour sa part, se hisserait dans une posture suicidaire en se laissant distraire par la querelle d'un virtuel 3ème mandat. Et le peuple dans toute cette histoire?
Certes, les citoyens sénégalais ont besoin de dispositions sans équivoques, compte tenu notamment des convulsions politiques et sanglantes de l'histoire récente avec la 3ème candidature polémique du président sortant Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012.
En attendant, ils attendent que les gouvernants se penchent sur leurs préoccupations quotidiennes pour l'atteinte de l'horizon de l'émergence tant chantée. L'opposition est elle aussi attendue sur un véritable programme alternatif et non pas sur des querelles de clochers.
Quid de la Société civile et de la presse? Elles ont aussi l'obligation de s'intéresser aux questions et aux informations d'utilité publique au lieu d'arrimer mécaniquement leurs agendas sur ceux de la classe politique politicienne.
Cheikh Lamane DIOP, journaliste.
E-mail : lamanediop@gmail.com