Raymond Lévy, ancien PDG de Renault de 1986 à 1992, est décédé mercredi à l'âge de 91 ans, a annoncé sa famille dans un avis publié jeudi par le quotidien Le Monde.
En décembre 1986, M. Lévy avait pris les rênes de Renault dans des conditions tragiques. Il succédait au PDG Georges Besse, assassiné quelques semaines plus tôt par des militants du groupe révolutionnaire Action directe. Resté six ans à la tête du constructeur alors contrôlé par l'Etat français, Raymond Lévy l'avait recentré sur l'automobile en cédant des filiales et rétabli les comptes, poursuivant un redressement engagé par son prédécesseur.
En 1988, année d'un bénéfice record pour le groupe, il avait lancé la Renault 19, qui avait connu le succès en Europe, et en 1991, il avait entamé un accord de fusion avec Volvo, qui avait fini par avorter.
Mais c'est son successeur Louis Schweitzer qui avait géré l'issue de ce dossier à partir de 1992, M. Lévy ayant été contraint de passer la main, ayant atteint la limite d'âge.
Carlos Ghosn, PDG du groupe Renault et successeur de M. Schweitzer, a salué jeudi "la mémoire de Raymond Lévy, dont le travail, l'exigence et l'engagement ont contribué au redressement de la Régie Renault à la fin des années 80 et préparé l'entreprise à son retour dans le secteur privé", selon un message transmis à l'AFP.
Diplômé de Polytechnique, dont il était sorti major en 1948, ingénieur des Mines et titulaire d'un master de sciences du MIT, Raymond Lévy avait débuté sa carrière en 1952 aux Houillères du Nord-Pas-de-Calais, puis au service des Mines de Toulouse.
Il avait travaillé durant 23 ans dans le pétrole à partir de 1957. Au sein de la société Elf, M. Lévy avait restructuré l'outil de raffinage et de distribution durant les années 1970.
Il avait assumé les fonctions de directeur général (1972-1976) puis président (1976-1980) d'Elf-Union, de PDG d'Elf-France (1975-1980), et de vice-président-directeur général de la société nationale Elf-Aquitaine (1976-1980), dont il était devenu numéro deux au côté d'Albin Chalandon.
Au début des années 1980, il avait été nommé président de la Compagnie française des aciers spéciaux (1981-1984), et PDG d'Usinor (aujourd'hui partie d'ArcelorMittal) puis du sidérurgiste belge Cockerill Sambre (1985-86).
Après son départ de Renault, Raymond Lévy avait occupé notamment la fonction de président du conseil de surveillance de Lagardère SCA puis du Consortium de réalisation (CDR), qui gérait les anciens actifs du Crédit Lyonnais.
Commandeur de la légion d'honneur, Raymond Lévy, ancien vice-président du Conseil général des Mines (1987-1993) puis président de l'Amicale du corps des Mines (1993-2002), a aussi présidé le Cercle de l'Industrie de 1993 à 2001.
Ses obsèques auront lieu vendredi, à 11 heures, au cimetière parisien de Pantin, selon l'avis de décès.
En décembre 1986, M. Lévy avait pris les rênes de Renault dans des conditions tragiques. Il succédait au PDG Georges Besse, assassiné quelques semaines plus tôt par des militants du groupe révolutionnaire Action directe.
En 1988, année d'un bénéfice record pour le groupe, il avait lancé la Renault 19, qui avait connu le succès en Europe, et en 1991, il avait entamé un accord de fusion avec Volvo, qui avait fini par avorter.
Mais c'est son successeur Louis Schweitzer qui avait géré l'issue de ce dossier à partir de 1992, M. Lévy ayant été contraint de passer la main, ayant atteint la limite d'âge.
Carlos Ghosn, PDG du groupe Renault et successeur de M. Schweitzer, a salué jeudi "la mémoire de Raymond Lévy, dont le travail, l'exigence et l'engagement ont contribué au redressement de la Régie Renault à la fin des années 80 et préparé l'entreprise à son retour dans le secteur privé", selon un message transmis à l'AFP.
Diplômé de Polytechnique, dont il était sorti major en 1948, ingénieur des Mines et titulaire d'un master de sciences du MIT, Raymond Lévy avait débuté sa carrière en 1952 aux Houillères du Nord-Pas-de-Calais, puis au service des Mines de Toulouse.
Il avait travaillé durant 23 ans dans le pétrole à partir de 1957. Au sein de la société Elf, M. Lévy avait restructuré l'outil de raffinage et de distribution durant les années 1970.
Il avait assumé les fonctions de directeur général (1972-1976) puis président (1976-1980) d'Elf-Union, de PDG d'Elf-France (1975-1980), et de vice-président-directeur général de la société nationale Elf-Aquitaine (1976-1980), dont il était devenu numéro deux au côté d'Albin Chalandon.
Au début des années 1980, il avait été nommé président de la Compagnie française des aciers spéciaux (1981-1984), et PDG d'Usinor (aujourd'hui partie d'ArcelorMittal) puis du sidérurgiste belge Cockerill Sambre (1985-86).
Après son départ de Renault, Raymond Lévy avait occupé notamment la fonction de président du conseil de surveillance de Lagardère SCA puis du Consortium de réalisation (CDR), qui gérait les anciens actifs du Crédit Lyonnais.
Commandeur de la légion d'honneur, Raymond Lévy, ancien vice-président du Conseil général des Mines (1987-1993) puis président de l'Amicale du corps des Mines (1993-2002), a aussi présidé le Cercle de l'Industrie de 1993 à 2001.
Ses obsèques auront lieu vendredi, à 11 heures, au cimetière parisien de Pantin, selon l'avis de décès.