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Défilé sous haute surveillance à Paris pour la "Fête à Macron"

Samedi 5 Mai 2018

PARIS (Reuters) - Des milliers de personnes ont commencé à se rassembler samedi dans le centre de Paris pour une "Fête à Macron" organisée à l'initiative de La France insoumise (LFI), sous haute surveillance policière.

Quelque 2.000 policiers et gendarmes devaient être déployés en marge du cortège prévu entre les places de l'Opéra et de la Bastille pour éviter des violences, quatre jours après les incidents qui ont émaillé le défilé du 1er-Mai dans la capitale.

"Macron, président des riches" était le principal message distillé au départ de la manifestation, où ont pris place le député LFI François Ruffin, à l'initiative du rassemblement, et le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon.

"Ce qui est dramatique, c'est la situation sociale, ne l'oubliez pas", a déclaré sur TF1 l'ancien candidat à l'élection présidentielle.

"Le sujet ce n'est pas moi, le sujet ce n'est pas les violences du 1er-Mai dans lesquelles nous n'avons rien à voir. Le sujet, c'est les cadeaux sans fin qui sont faits aux riches et la difficulté de vivre du peuple français", a-t-il ajouté.

Depuis sa défaite au premier tour de l'élection présidentielle, où il a rassemblé près de 20% des voix, Jean-Luc Mélenchon se pose en opposant numéro un à la politique d'Emmanuel Macron, jugée trop libérale.
 
GUERRE DES MOTS

"Ayant rassemblé sept millions de voix, il est normal que j'exprime la pensée de ces gens", a dit le chef des "Insoumis" sur TF1. "La démocratie ça signifie qu'il y a au moins deux points de vue, pas un seul."

Après les incidents du 1er-Mai, une guerre des mots s'est engagée entre l'exécutif et La France insoumise, accusée d'attiser la violence sociale.

Emmanuel Macron a ainsi fustigé jeudi "les élus qui tiennent constamment un discours d'agitation".

"Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui veulent rejouer la partie démocratique. (...) Ils n'ont jamais accepté la défaite", a ajouté le président, visant Jean-Luc Mélenchon.

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a accusé pour sa part LFI d'user de "méthodes de l'extrême droite", obéissant à une logique de "poujado-castrisme".

Le dispositif policier déployé samedi est plus important que les 1.500 hommes mobilisés pour assurer la sécurité de la manifestation du 1er-Mai, qui n'ont pas pu empêcher les graves violences qui ont entraîné près de 300 interpellations et une centaine de gardes à vue.

LFI a prévu de son côté un service d'ordre de 150 personnes, avec l'objectif affiché d'organiser une manifestation festive et pacifique.

Partis politiques de gauche, syndicats et associations envisagent par ailleurs de défiler ensemble le 26 mai prochain pour dénoncer la politique d'Emmanuel Macron.
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