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Déplacement dans l'Hérault : « Les œufs et les casseroles, c'est pour faire la cuisine », ironise Emmanuel Macron

Jeudi 20 Avril 2023

Environ un millier de manifestants ont formé un cortège bruyant dans les rues de Ganges, où Emmanuel Macron doit rencontre des collégiens et leurs enseignants.

Emmanuel Macron a ironisé sur les concerts de casseroles et les jets d'œufs des manifestants venus l'accueillir jeudi 20 avril lors de son déplacement dans l'Hérault.

"On peut aller les voir. Moi je vais toujours au devant, si les gens sont prêts à parler. Si c'est juste pour les œufs et les casseroles, c'est pour faire la cuisine, chez moi", a-t-il assuré à un élu qui l'avait accueilli en lui offrant un livre sur les Camisards, ces "résistants au monarque absolu".
 
Le chef de l'État se rend en fin de matinée au collège Louise-Michel de Ganges, au nord de Montpellier, où il s'entretiendra avec des professeurs, des élèves et des parents d'élèves.  Environ un millier de manifestants ont commencé à former un cortège très bruyant pour l'accueillir dans le centre-ville, contenus à bonne distance du collège par les forces de l'ordre.
 
Sifflets, vuvuzelas, fumigènes... mais pas de casseroles, interdites spécialement par arrêté préfectoral. "On est là", "Macron démission", chantaient les contestataires dans le centre-ville de cette commune de 4.000 habitants des contreforts des Cévennes, drapeaux CGT, Unsa éducation, Snes-FSU et ballons noirs en signe de deuil à la main.  
 
La veille en Alsace, Emmanuel Macron avait été violemment hué et pris à partie lors de son premier bain de foule depuis des semaines. Un retour sur le terrain décidé après la promulgation de sa réforme, très contestée, portant l'âge légal de la retraite à 64 ans. 

Jeudi, interrogé par la presse, Emmanuel Macron a estimé qu'il était "normal que la colère s'exprime". "Il y a une pluralité : il y a des gens qui sont contents, il y a des gens qui ne sont pas contents", a-t-il expliqué, répétant qu'il était prêts à aller échanger avec les manifestants, si eux-mêmes étaient prêts à le faire. "Sils sont prêts à jeter des choses et à faire du bruit, ce n'est pas la peine", a tranché le président.
 
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