Une conférence des chefs d’état-major de marine et de garde-côtes des pays de la zone G, parties-prenantes de l’Architecture de sécurité maritime de Yaoundé s’est ouverte mardi dans la capitale sénégalaise, a constaté l’APS.
La rencontre prévue sur deux jours vise à consolider la coopération opérationnelle dans le domaine de la sécurité et de la sûreté maritime dans l’espace regroupant le Sénégal, le Cap Vert, la Gambie et la Guinée-Bissau, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.
Les échanges vont porter sur le renforcement du cadre sous régional de partage d’informations opérationnelles et l’organisation de patrouilles maritimes conjointes en 2025.
L’édition de cette année est organisée par la Marine nationale sénégalaise, en partenariat avec le ministère de la Défense britannique et l’ambassade du Royaume-Uni au Sénégal.
Ouvrant les travaux, le contre-amiral Abdou Sène, chef d’état-major de la marine nationale du Sénégal a rappelé la tenue d’une telle rencontre entre des responsable sécuritaires d’Etats ayant des intérêts économiques et des problématiques sécuritaires communs.
‘’Les trafics illicites de tous genres qui transitent par notre espace commun affectent la sécurité de nos populations sans exception et constituent des menaces pour nos économies respectives’’, a souligné le chef de la marine sénégalaise.
‘’Tous nos pays dépendent de la mer’’
Il a insisté sur le fait que l’Architecture en branle à partir de 2013 était devenue le cadre opérationnel de mise en synergie des efforts de ses pays membres dans le domaine de la sécurité maritime.
‘’Cette architecture a le mérite de construire un mécanisme de sécurité collective reposant sur une conscience commune et partagée des enjeux maritimes couvrant une vaste zone s’étendant du Cap-Vert à l’Angola’’, a-t-il fait valoir en assurant qu’elle apporte une véritable approche stratégique de prise en charge des problématiques maritimes communes.
‘’Tous nos pays dépendent de la mer pour le commerce, l’agriculture et la pêche, et bien sûr pour leur sécurité. Nous commençons à comprendre que la sécurité maritime concerne autant la protection de l’environnement maritime que les menaces traditionnelles à la sécurité’’, a de son côté déclaré Tom Harper, un officier de la marine britannique.
L’Architecture de Yaoundé est constituée du Centre de coordination interrégional (CCI), la structure de coordination et de partage d’informations qui relie le Centre régional de sécurité maritime pour l’Afrique centrale (CRESMAC) et le Centre régional de sécurité maritime pour l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO).
Son élaboration est partie d’un sommet tenu en juin 2013 entre les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Commission du Golfe de Guinée (CGG). [Avec APS]