"Les prix vont s'envoler !", "nos ventes vont s'effondrer", "c'est la fin de notre industrie !": des manufacturiers américains étaient vent debout lundi contre le projet du gouvernement Trump de taxer à nouveau des milliers de produits chinois.
Quelque 350 industriels, représentants de PME, de grands groupes et de fédérations professionnelles ont entamé devant l'administration américaine six jours de consultations publiques sur la stratégie d'escalade tarifaire de Donald Trump.
Dès les premières audiences lundi devant un panel de représentants de l'administration, ces industriels, qui pour beaucoup fabriquent en Chine, n'ont pas mâché leurs mots face à la perspective d'une nouvelle tranche massive de taxes douanières qui pourrait frapper dès septembre 200 milliards de dollars de produits chinois.
Cela porterait à 250 milliards de dollars le total des marchandises chinoises taxées par Washington, sans compter les droits sur l'aluminium et l'acier.
"Avec des tarifs supplémentaires, nous atteindrions le niveau absurde de 42,6% de taxes douanières ! C'est injustifiable. On joue à la politique avec ma compagnie", s'étrangle Ross Bishop qui fabrique en Chine des bagages haut de gamme pour pilotes d'avions et personnel de cabine.
Et de répéter ce qui devient comme un refrain parmi les autres industriels: il n'y a pas d'autre alternative que de fabriquer en Chine. "Nous avons fait trois tentatives pour fabriquer aux Etats-Unis mais le coût est triple et le détail de la production n'est pas d'aussi bonne qualité", affirme ce patron de la ligne de bagages professionnels BrightLine Bags qui loue le travail des ouvriers chinois, "des artistes".
Même son de cloche chez Mon Cheri Bridals où le patron Stephen Lang qui préside aussi l'association des fabricants de robes de mariées et de robes de bal, évoque les broderies et perles qui ornent ses tenues: "Plus personne ne veut faire ce travail ici. On ne peut pas fabriquer une robe de mariée aux Etats-Unis. On n'a même pas le matériel !", lance-t-il.
- "La main d'oeuvre est leur pétrole" -
"La Chine est devenue l'unique endroit au monde" où faire fabriquer quelque chose, assure M. Lang. "Leur main d'oeuvre est le pétrole du reste du monde", assène ce patron qui emploie une centaine de personnes aux Etats-Unis.
Si les robes ne sont pas encore sur la liste des produits visés par les futures taxes, cet entrepreneur craint le pire: "J'ai peur qu'on y soit bientôt et je ne suis pas optimiste".
L'industrie de l'accessoire est aussi alarmée, alors que boucles, zips, martingales et oeillets, qui entrent dans la fabrication d'habillements et de sacs, viennent de Chine.
"Notre industrie va être frappée de façon disproportionnée par ces taxes", assure Karen Giberson, de l'Accessories Council.
"Ce sont des taux de tarifs douaniers qui ressemblent à ceux de pays qui n'ont pas d'échanges commerciaux normaux comme Cuba ou la Corée du Nord", déplore-t-elle.
Ces consultations se font l'écho d'enquêtes d'opinion où les milieux économiques s'inquiètent de l'impact des tarifs douaniers sur les prix et la consommation américaines.
Selon la National Association for Business Economics (NABE), "plus de 90%" de 250 économistes du secteur privé "considèrent que les tarifs actuels et les menaces de nouveaux tarifs ont un impact défavorable pour l'économie américaine".
Une éclaircie pourrait intervenir cette semaine alors que Washington devrait enfin reprendre langue avec une délégation chinoise de haut niveau.
Le vice-ministre du Commerce Wang Shouwen rencontrera le sous-secrétaire américain au Trésor en charge des affaires internationales, David Malpass, à l'invitation des Etats-Unis, a précisé le ministère du commerce chinois dans un communiqué.
Ces discussions, qui doivent se tenir mercredi et jeudi, seraient officiellement les premières depuis le voyage du secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross en juin à Pékin.
Cette mission n'avait pas permis de faire baisser les tensions alors que le président Trump accuse la Chine de concurrence déloyale et de piller la technologie de son pays et dénonce le déséquilibre des échanges entre les deux puissances.
Dans le même temps, dès mercredi à minuit, l'administration américaine va infliger des droits de douanes de 25% sur 16 milliards de dollars de produits chinois, portant à 50 milliards la première tranche de produits ainsi surtaxés.
Quelque 350 industriels, représentants de PME, de grands groupes et de fédérations professionnelles ont entamé devant l'administration américaine six jours de consultations publiques sur la stratégie d'escalade tarifaire de Donald Trump.
Dès les premières audiences lundi devant un panel de représentants de l'administration, ces industriels, qui pour beaucoup fabriquent en Chine, n'ont pas mâché leurs mots face à la perspective d'une nouvelle tranche massive de taxes douanières qui pourrait frapper dès septembre 200 milliards de dollars de produits chinois.
Cela porterait à 250 milliards de dollars le total des marchandises chinoises taxées par Washington, sans compter les droits sur l'aluminium et l'acier.
"Avec des tarifs supplémentaires, nous atteindrions le niveau absurde de 42,6% de taxes douanières ! C'est injustifiable. On joue à la politique avec ma compagnie", s'étrangle Ross Bishop qui fabrique en Chine des bagages haut de gamme pour pilotes d'avions et personnel de cabine.
Et de répéter ce qui devient comme un refrain parmi les autres industriels: il n'y a pas d'autre alternative que de fabriquer en Chine. "Nous avons fait trois tentatives pour fabriquer aux Etats-Unis mais le coût est triple et le détail de la production n'est pas d'aussi bonne qualité", affirme ce patron de la ligne de bagages professionnels BrightLine Bags qui loue le travail des ouvriers chinois, "des artistes".
Même son de cloche chez Mon Cheri Bridals où le patron Stephen Lang qui préside aussi l'association des fabricants de robes de mariées et de robes de bal, évoque les broderies et perles qui ornent ses tenues: "Plus personne ne veut faire ce travail ici. On ne peut pas fabriquer une robe de mariée aux Etats-Unis. On n'a même pas le matériel !", lance-t-il.
- "La main d'oeuvre est leur pétrole" -
"La Chine est devenue l'unique endroit au monde" où faire fabriquer quelque chose, assure M. Lang. "Leur main d'oeuvre est le pétrole du reste du monde", assène ce patron qui emploie une centaine de personnes aux Etats-Unis.
Si les robes ne sont pas encore sur la liste des produits visés par les futures taxes, cet entrepreneur craint le pire: "J'ai peur qu'on y soit bientôt et je ne suis pas optimiste".
L'industrie de l'accessoire est aussi alarmée, alors que boucles, zips, martingales et oeillets, qui entrent dans la fabrication d'habillements et de sacs, viennent de Chine.
"Notre industrie va être frappée de façon disproportionnée par ces taxes", assure Karen Giberson, de l'Accessories Council.
"Ce sont des taux de tarifs douaniers qui ressemblent à ceux de pays qui n'ont pas d'échanges commerciaux normaux comme Cuba ou la Corée du Nord", déplore-t-elle.
Ces consultations se font l'écho d'enquêtes d'opinion où les milieux économiques s'inquiètent de l'impact des tarifs douaniers sur les prix et la consommation américaines.
Selon la National Association for Business Economics (NABE), "plus de 90%" de 250 économistes du secteur privé "considèrent que les tarifs actuels et les menaces de nouveaux tarifs ont un impact défavorable pour l'économie américaine".
Une éclaircie pourrait intervenir cette semaine alors que Washington devrait enfin reprendre langue avec une délégation chinoise de haut niveau.
Le vice-ministre du Commerce Wang Shouwen rencontrera le sous-secrétaire américain au Trésor en charge des affaires internationales, David Malpass, à l'invitation des Etats-Unis, a précisé le ministère du commerce chinois dans un communiqué.
Ces discussions, qui doivent se tenir mercredi et jeudi, seraient officiellement les premières depuis le voyage du secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross en juin à Pékin.
Cette mission n'avait pas permis de faire baisser les tensions alors que le président Trump accuse la Chine de concurrence déloyale et de piller la technologie de son pays et dénonce le déséquilibre des échanges entre les deux puissances.
Dans le même temps, dès mercredi à minuit, l'administration américaine va infliger des droits de douanes de 25% sur 16 milliards de dollars de produits chinois, portant à 50 milliards la première tranche de produits ainsi surtaxés.