En l’espace de deux ans, la Tunisie a vécu de nombreux soubresauts politiques et le pays est entré dans une phase de sa transition démocratique difficile à définir. Les ONG et associations de défense des droits humains dénoncent fréquemment la régression des libertés.
Depuis qu’il a accaparé les pleins pouvoirs en un coup de force, le président tunisien bafoue les acquis de 2011. Il gouverne par décrets-lois et essaie de « museler les voix critiques », selon Amnesty International. Les défenseurs des droits de l'homme dénoncent également des arrestations arbitraires et une ingérence dans la justice.
« Les libertés en Tunisie sont aujourd'hui menacées et le pouvoir est en dérive autoritaire », selon Hatem Nafti auteur de Tunisie : vers un populisme autoritaire ? « En deux ans, la Tunisie a chuté de 49 places dans le classement de Reporters sans frontières en matière de liberté d’expression, elle devient le quatrième pays arabe en termes de liberté d’expression, après avoir été leader pendant presque dix ans, souligne Hatem Nafti. Les journalistes sont harcelés par un cadre juridique, notamment avec une loi contre les fake news qui crée une sorte d’autocensure. » (RFI)